Selon un document de l'agence chargée des interceptions de communications révélé par NBC, trois employés de la NSA ont été sanctionnées pour leur implication présumée dans les actes d'Edward Snowden .
L'habilitation d'accès aux documents secrets a été révoquée pour un employé civil de la NSA, qui a ensuite démissionné, selon la chaîne. NBC s'appuie sur un mémorandum de l'agence de renseignement envoyé le 10 février aux commissions parlementaires du renseignement.
Le 18 juin 2013, cet employé avait reconnu devant les enquêteurs du FBI avoir accepté qu'Edward Snowden utilise son propre certificat numérique PKI d'accès au réseau classifié de la NSA alors qu'il "savait que cet accès n'était pas autorisé pour M. Snowden", relate la NSA dans ce mémorandum.
L'ancien consultant, aujourd'hui réfugié en Russie, s'était ensuite débrouillé pour "capturer le mot de passe" de l'employé civil "à son insu", ce qui lui permettait d'accéder aux documents, dont une partie a été révélée depuis l'été 2013 dans la presse mondiale, déclenchant une polémique planétaire sur les agissements de la NSA.
"Le civil n'était pas au courant que M. Snowden comptait divulguer illégalement des informations classifiées. Mais en partageant son certificat PKI, il n'a pas respecté les procédures de sécurité", justifie la NSA.
Deux autres personnes travaillant pour la NSA, un militaire et un sous-traitant, ont pour leur part été interdits d'accès aux locaux de la NSA en août 2013. Le degré de leur implication dans les actions de Snowden ne sont pas précisées dans le mémorandum.
Lors d'une séance de questions-réponses écrites en direct sur internet le 23 janvier, Edward Snowden avait démenti avoir volé les mots de passe de ses anciens collègues de la NSA.
"Je n'ai jamais volé aucun mot de passe ni dupé une armée de collègues", s'était-il défendu.
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Source(s) : 01net avec AFP / Par Pascal Samama, le 14.02.2014