Pensiez-vous qu’en déconnectant son ordinateur d’internet, il était possible de fuir la NSA ? Détrompez-vous…
Souvenez-vous. Il y a quelques semaines, nous évoquions un programme de la NSA qui visait à faire des interceptions ciblées d’ordinateurs dans la chaîne logistique, afin d’y insérer des mouchards qui permettent à l’agence d’avoir plus de contrôle sur les appareils des personnes ciblées. Cet article complète l’information, grâce à quelques données du New York Times.
Au mois de juin, la confidentialité d’internet avait été remise en question, suite aux premières révélations d’Edward Snowden. Mais seules les personnes non-averties font transiter des informations sensibles via le cloud et internet. Les plus méfiants ne connectent pas leurs ordinateurs au réseau internet mondial.
Aussi, la NSA aurait cherché des moyens d’infiltrer un ordinateur, même si celui-ci n’est pas connecté à internet. Le New York Time se réfère aux documents révélés par Edward Snowden, à des experts, mais aussi à des sources officielles.
La technologie « offline » de la NSA utiliserait des ondes radio cachées qui sont émises par de minuscules cartes qui sont insérés dans les ordinateurs des cibles ou des fiches USB. Grâce à ce dispositif, les informations peuvent être envoyées vers une station relais qui tiens dans un porte document (discret) et qui se trouve à des kilomètres plus loin. Puis, depuis ce relais les informations sont transmises vers les centres de la NSA. Donc, pas besoin d’avoir un fourgon garé devant chez vous pour vous sentir espionné.
Cette technique aurait déjà fait ses preuves depuis 2008. La vieille technologie des fréquences radios aurait permis à la NSA d’infiltrer les ordinateurs les mieux protégés et qui ne sont pas reliés au réseau internet. Et en fin de compte, le conseil qui disait qu’il fallait éviter internet et le cloud pour ne pas se faire espionner n’est plus vraiment valide. Rien n’est protégé à 100 %.
Le programme en question serait baptisé Quantum et serait notamment utilisé contre la Chine. Mais selon le New York Times, le programme aurait également permis à la NSA d’insérer des softwares dans les réseaux de l’Armée Russe, et de certaines institutions de l’Union Européenne.
Le relais en question est appelé « Nightstand ». Il serait capable d’attaquer un ordinateur à plus de 10 kilomètres. Et il peut transmettre les paquets de données en quelques millisecondes.
Rappelons aussi qu’au début de l’année, le programme DROPOUT JEEP avait été révélé. Il s’agit d’un programme datant de 2008 qui est supposé permettre à la NSA d’infiltrer les iPhone. Depuis, Apple a démenti toute collaboration avec l’agence dans le cadre de ce projet.
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Source(s): New York Times, le 14.01.2014 / Traduction : Presse-Citron, Par SETRA RKT, le 15.01.2014