Recep Tayyip Erdogan

Recep Tayyip Erdogan, né le 26 février 1954 à Beyoğlu, est un homme d’État turc. Il est notamment le cofondateur du Parti de la justice et du développement, Premier ministre de 2003 à 2014 et président de la République de Turquie depuis 2014.

Recep Tayyip Erdogan en 2017.
Recep Tayyip Erdogan en 2017.

Diplômé de la faculté des sciences économiques et commerciales de l’université de Marmara, Erdogan est joueur de football semi-professionnel de 1969 à 1982. C’est au niveau local qu’il commence son parcours politique, après avoir été élu maire d’Istanbul en 1994. Il perd ce mandat en 1998, lorsqu’il est emprisonné pendant quelques mois pour avoir lu un poème du nationaliste turc Ziya Gökalp dans la province de Siirt. En 2001, il fonde l’AKP, qui devient la première force politique turque en 2002, en obtenant la majorité à la Grande Assemblée nationale.

Nommé Premier ministre en 2003, il amende la Constitution pour que le chef de l’État soit directement élu par les citoyens, prône une intégration de la Turquie au sein de l’Union européenne et tente de réformer l’économie nationale. Populaire lorsqu’il s’engage dans le jeu politique, Recep Tayyip Erdogan bénéficie d’une solide majorité parlementaire, confirmée lors des scrutins législatifs de 2007 et de 2011. Le régime qu’il a instauré est à partir de cette époque considéré comme étant autoritaire voire dictatorial. Il est alors contesté par certains pans de l’électorat du fait de cet autoritarisme et de soupçons de corruption pesant sur son proche entourage politique et personnel. Il ne parvient par ailleurs pas à régler la question kurde.

En 2014, il devient le premier président de la République élu au suffrage universel direct. L’AKP perd la majorité absolue aux élections législatives de juin 2015, mais la regagne à celles de novembre 2015. Dès le début de sa présidence, une dérive autoritaire du pouvoir est soulignée. La tentative de coup d’État de 2016 renforce la position d’Erdogan et conduit à des purges avec plus de 50 000 arrestations dont des députés de l’opposition et au licenciement de plus de 100 000 employés du secteur public, ainsi qu’à la mise en place de réformes sécuritaires et à une présidentialisation du régime.

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