Varoufakis lance le parti de la « désobéissance responsable » pour « libérer » la Grèce de sa dette

L'iconoclaste ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, connu pour ses positions antiaustérité, a annoncé la création d'un nouveau parti en vue des législatives européennes de 2019.

Baptisé MeRA25, « Front de désobéissance réaliste européenne à l'horizon 2025 », le nouveau mouvement se donne pour objectif de redresser la en la libérant de l'emprise de la dette.

S'engageant à « apporter un espoir réaliste » dans son pays, Yanis Varoufakis, à présent professeur d'économie à l'Université d'Athènes, a souligné que MeRA25 fait partie du DiEM25, « Mouvement pour la démocratie en 2025 », le mouvement transnational et anticonformiste qu'il a largement contribué à lancer début 2016.

Composé de « gens de gauche et issus du libéralisme, de Verts et de féministes », DiEM25 appelle à « un nouveau pacte » pour le Vieux Continent, frappé par les retombées de la crise économique entamée il y a dix ans. Ce mouvement dénonce, entre autres, le manque de démocratie et de transparence au sein de l'.

La , colonie de ses créanciers

M. Varoufakis est devenu une figure centrale de l'économie européenne lorsqu'il a pris en main les finances de la Grèce en 2015, dans la foulée de la victoire de Syriza, le parti de la gauche radicale grecque dirigé par le premier ministre Alexis Tsipras dont il s'est aujourd'hui éloigné.

Il s'est illustré par son hostilité à l'encontre des créanciers de la Grèce au plus fort de la crise de la dette souveraine.

Nous fondons aujourd'hui un nouveau parti, pas simplement un autre parti.

Yanis Varoufakis

Le « communiste à l'écharpe Burberry », comme le surnommaient certaines responsables européens, dit avoir un programme susceptible de mettre fin au calvaire de la Grèce, affirmant que son pays était devenu la colonie de ses créanciers, un phénomène qui aboutira à sa désertification.

« Notre jeunesse a appris à vivre avec 400 euros par mois ou à chercher à émigrer. Nous ne les ferons pas revenir avec les programmes d'allègement de dette que nos créanciers nous promettent », a-t-il dit. « Une fois que le capital humain est parti, vous êtes nus », a-t-il ajouté.

Yanis Varoufakis assis devant une représentation en néon rouge du logo de son parti, MeRA25, sur la scène d

Selon lui, la Grèce a subi une quadruple faillite : un État en faillite, avec des en faillite, des foyers et des entreprises privés de viabilité « où tout le monde doit quelque chose à quelqu'un, mais où personne ne peut payer. »

Il suggère, à travers MeRA25, une restructuration de la dette, des baisses d'impôts et la création d'une société publique chargée de gérer la dette des clients des et de protéger les clients surendettés des saisies immobilières.

Le DiEM25 n'a pas de dirigeant : dans les prochains mois, ses membres, dans les pays où le mouvement est actif, éliront un secrétaire général, désigneront des candidats pour les Européennes et élaboreront une plateforme électorale pour chaque pays, a précisé M. Varoufakis lundi.

Cette initiative européenne promet « une désobéissance responsable » dans des pays où DiEM25 est déjà présent, comme la France, l', le Royaume-Uni, l'Irlande, le , la et la . Parmi ses soutiens figurent l'intellectuel américain et le musicien britannique Brian Eno.

Stupeur à gauche avec la trahison de Yanis Varoufakis ! (2016)

Mélenchon adore Yanis Varoufakis qui adore Macron.

Asselineau explique pourquoi le référendum Grec est une arnaque. (SYRIZA) “2015”

Au cours des derniers jours, certains commentateurs français – avaient qualifié Tsipras de “nouveau de Gaulle”. Ils avaient tout bonnement oublié que De Gaulle n'avait pas organisé un référendum en 1940 pour demander aux Français s'ils souhaitaient rester dans la “Nouvelle hitlérienne” aux conditions posées par Hitler ou s'ils préféraient… rester dans la “Nouvelle Europe hitlérienne” en renégociant ces conditions !

. Loin d'être un “nouveau de Gaulle”, Tsipras apparaît surtout comme un “nouveau Mélenchon”.

. Tout comme Mélenchon avait appelé à voter pour le 22 avril 2012 dès 20h38, le soir du premier tour de l'élection présidentielle, sans rien demander en échange de ce désistement, Tsipras s'apprête à passer par pertes et profits son résultat électoral afin de ne pas bouleverser la « belle idée européenne ».

 

Jovanovic juillet 2015: Situation en Grèce

Extrait de la “Revue de presse” de : La dette grecque avec un autre éclairage, bien plus pertinent que celui des médias mainstream traditionnels. Avec Pierre Yves Rougeyron
 
 

Sources : Radio Canada / Collège Européen / UPR / Investig Info

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