Le souriant, sémillant jeune et beau président de la République française, que désormais la Voie Lactée elle-même nous envie, vient de tomber le masque, à propos des chômeurs, relégués au rang de parias de la société. Macron, comme l’était Sarkozy, est bien le président d’une casque de riches, dont il faut, coûte que coûte, protéger l’image ( eux ils bossent ) et surtout les intérêts. 

Pour ce faire, comme son fâcheux prédécesseur, rien de plus efficace que de culpabiliser à mort les « fainéants » qui ne « veulent » pas trouver de travail, çà les marginalise aux yeux des autres, les « bons » Français qui bossent, eux ! Bientôt viendra le tour des retraités, déjà maltraités fiscalement pour 80 % d’entre eux, avec la hausse de 1,7 % de la CSG, pour ceux des « privilégiés », dont la pension atteint et/ou dépasse 1200 € par mois. 

Comme la droite sarkozyste haineuse, renforcement du flicage 

Macron applique contre les plus fragiles les mêmes recettes coercitives que Sarkozy. Lui, le fils de bourgeois provinciaux -des parents médecins – qui n’a probablement jamais connu les privations et la galère, joue les gros bras contre des gens qui sont dans l’impossibilité de se défendre. Nous voilà revenus aux années noires du sarkozyme, où la parole était monopolisée, à l’assemblée nationale par des parlementaires haineux, comme ce peu reluisant député de la Creuse, Jean Auclair, en 2005, qui ne cessa de taper publiquement sur les chômeurs, en les traitant de fainéants. 

Attaques odieuses souvent répétées, à l’exemple de Gérard Longuet, en 2015, pour qui « les chômeurs français ont des poils dans la main ». Des attaques émanant principalement de cette droite sarkozyste et filloniste, qui a manifestement comme seul argument une hargne chevillée au corps contre ceux qui ne s’en sortent pas, dans cette société dominée par la loi de la jungle !

Les contrôles vont donc être renforcés. Macron assume le durcissement du flicage, alors que la “fraude” n’implique qu’une infime minorité de gens !

Tout faire pour précariser les gens 

Les mesures révélées par le « Canard enchaîné », dans sa dernière livraison, sont les plus répressives et les plus régressives jamais prises sous la 5ème République. Les demandeurs d’emploi qui refuseront deux emplois censés « convenables » sans autres considérations, telle que la distance du lieu de travail, par rapport au domicile, la baisse du salaire, par rapport au précédent, etc., verront leurs allocations réduites de moitié, pendant deux mois, puis carrément supprimées. 

Nous y sommes ! Le modèle ultra-libéral, à la mode allemande, qui légalise, généralise et pérennise la précarité, va être mis en place par Macron. Il sera avalisé, sans sourciller, par les députés godillots sans conscience de LREM. En dépit des affirmations rassurantes du frétillant président, pendant son séjour dans les Pyrénées, les demandeurs d’emplois, déjà confrontés, depuis l’ère sarkozienne, aux petits capos de Pôle Emploi, formés pour radier à la hache, plutôt qu’à aider concrètement, ont de quoi se faire du souci. (1) 

Contraindre des gens à chercher des emplois que les entreprises leur refusent 

Les jeunes, bien sûr. Les plus âgé(e)s, en particulier, sachant qu’à partir de 45/50 ans, malgré leur expérience, ils n’intéressent plus les entreprises. Mais peu importe, Macron va les contraindre à chercher des emplois que le marché leur refuse ! Ubuesque ! 

Le revenu minimum d’existence, défendu par Benoît Hamon, était et demeure le moyen le plus efficace de permettre à chacun de (sur)vivre dignement. Dommage que le candidat socialiste frondeur n’ait pas rallié Mélenchon à la présentielle de 2017. Si cela avait été, cette mesure humaniste aurait pu être envisagée. Elle aurait épargné, pour la énième fois en deux décennies, l’ignoble opprobre que la Macronie veut jeter sur nos concitoyens les plus en difficulté. 

(1) Vrais chiffres chômage novembre 2017, 18600 chômeurs de moins et 319100 radiés ce mois-ci