Nick Conrad, le rappeur qui appelait à «pendre les Blancs», condamné à 5000 euros d’amende avec sursis

Le tribunal correctionnel a confirmé la peine requise par le parquet lors de l’audience du 9 janvier. L’artiste de 35 ans devra en outre payer 1000 euros de dommages et intérêts aux deux associations portées parties civiles pour dénoncer ses propos.

Parfait inconnu il y a quelques mois, le rappeur Nick Conrad a été propulsé sur le devant de la scène judiciaire pour son clip Pendez les Blancs. «Je rentre dans les crèches, je tue des bébés blancs, attrapez-les vite et pendez leurs parents.» Les propos et les images avaient suscité un tollé. Des propos haineux passables de poursuites. Il a d’ailleurs été convoqué le 9 janvier devant la justice pour «provocation directe à commettre des atteintes à la vie». Le verdict du tribunal correctionnel vient d’être rendu, jugeant cet artiste auto-produit de 35 ans coupable de provocation au crime pour ce clip qui le met notamment en scène enfonçant un revolver dans la bouche d’un blanc, lui tirant dessus ou lui écrasant la tête sur un trottoir. Le rappeur écope ainsi d’une amende de 5000 euros avec sursis.

«Dans une décision extrêmement motivée, le tribunal considère que les paroles, l’utilisation qui a été faite d’une citation de Malcom X («Le prix pour faire que les autres respectent vos droits humains est la mort») et le caractère très violent des images du clip ne permettent aucune distanciation, indique Me Yaël Scemama, avocate de la Licra. Les références cinématographiques non plus. Le tribunal fait la même analyse que la Licra: tout en reconnaissant le droit à la liberté d’expression et à la liberté artistique, il estime que la limite a été franchie».

Pour Laurent de Béchade, président de l’Organisation de lutte contre le racisme anti-blanc (OLRA), «ce qui est choquant, c’est l’absence de condamnation concrète», alors que le rappeur «ne regrette toujours pas ses propos» . «Hormis les dommages et intérêts, il n’y a aucune conséquence négative pour lui, bien au contraire!, s’indigne-t-il. Cette affaire lui a fait une très belle promotion, dont il continuera à bénéficier, puisqu’il fait appel». En janvier, le procureur avait estimé que Nick Conrad avait «déjà dans une certaine mesure payé les conséquences» de son acte après la perte de son emploi de réceptionniste dans un cinq-étoiles.

Le clip PLB, pour Pendez les Blancs, publié en septembre 2018 – depuis supprimé des différentes plateformes vidéo – met en scène la pendaison d’un homme blanc à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. En pleine nuit, l’homme est enlevé, recouvert d’un sac-poubelle. Différents actes de torture s’enchaînent ensuite, avec des propos haineux qui pleuvent, ponctués du refrain «Pendez les tous! Pendez les Blancs!».

«Je ne pensais pas qu’on prendrait mon clip au premier degré!», s’était justifié le prévenu lors de sa première convocation à la barre. Le rappeur avait défendu sa «fable» morbide comme une dénonciation du racisme à travers une lecture inversée de l’esclavage, notamment les lynchages subis par les Noirs: «J’ai voulu renverser la vapeur pour faire comprendre ce qu’a vécu l’homme noir. Quand ça arrive aux Noirs, comme dans le film American History X , ça ne choque personne, mais quand je le fais à un Blanc, ça choque!»

«Racisme anti-Blanc»

Une version difficile à entendre pour les parties civiles, dont faisait partie l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (Agrif), la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). «Ces textes enveloppent ce clip de prémices d’un discours de haine et montrent qu’il s’inscrit dans une vague de racisme anti-Blanc», avait affirmé Me Yaël Scemama, représentant la Licra. Le tribunal correctionnel leur a donné raison puisqu’il condamne également Nick Conrad à payer 1000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux associations parties civiles.

Nick Conrad n’est pas le seul à avoir été jugé pour les paroles de ses chansons. D’autres chanteurs ont été condamnés pour les mêmes faits. Des peines minimes. En 2013, le chanteur Orelsan avait été sanctionné de 1 000 euros d’amende avec sursis pour «injure et provocation à la violence à l’égard des femmes», pour sa chanson Sale Pute. En 2016, les rappeurs Rémy et Poposte écopaient de 500 euros d’amende avec sursis pour «apologie du crime» et «injure publique», pour avoir évoqué leur «sourire quand un flic crève», dans leur chanson Première Dinguerie.

À l’annonce de la décision, le rappeur Nick Conrad livre sa «déception». Et annonce son intention de faire appel «immédiatement». Avant de conclure: «Il y a encore des tabous en France, mais je continuerai de faire ma musique, je continuerai de parler de ces sujets.»

Source : Le Figaro

« Pendez les Blancs » : le rappeur Nick Conrad condamné pour provocation au crime

Sa peine, de 5 000 euros d’amende avec sursis, est conforme à celle qu’avait réclamée le parquet lors de l’audience, le 9 janvier. L’artiste a annoncé qu’il ferait appel.

« La liberté de création artistique n’est pas absolue » : le rappeur Nick Conrad, propulsé hors de l’anonymat par la polémique suscitée par son clip « Pendez les Blancs », a été condamné mardi 19 mars, à Paris, à 5 000 euros d’amende avec sursis pour provocation au crime.

En septembre 2018, la diffusion de ce clip, depuis retiré par YouTube, avait enflammé les réseaux sociaux et suscité de nombreuses condamnations au sein du gouvernement et dans la classe politique. Nick Conrad, un artiste noir autoproduit, s’y mettait en scène enfonçant un revolver dans la bouche d’un Blanc, lui tirant dessus ou lui écrasant la tête sur un trottoir. La victime apparaissait également pendue. « Je rentre dans les crèches, je tue des bébés blancs (…), pendez leurs parents, écartez-les pour passer le temps », proclamaient notamment les paroles. « Fouettez-les fort, faites le franchement, que ça pue la mort, que ça pisse le sang ».

A l’issue du délibéré, le rappeur de 35 ans, qui a toujours défendu une « fiction » militante dénonçant le racisme en inversant Noirs et Blancs, a annoncé qu’il ferait appel. « Je suis déçu mais le combat va continuer », a réagi le jeune homme, qui a perdu son emploi de réceptionniste dans un palace en raison de cette affaire. « Le tribunal a eu une lecture de la liberté d’expression qui ne nous satisfait pas », a estimé son avocate Chloé Arnoux. Cette peine de 5 000 euros avec sursis est conforme à celle qu’avait réclamée le parquet lors de l’audience, le 9 janvier.

Dans sa décision, le tribunal correctionnel a d’abord rappelé que si « les limites admissibles de la liberté d’expression s’apprécient avec une plus grande souplesse » lorsqu’il s’agit de rap, « la liberté de création artistique n’est toutefois pas absolue ». Dans le cas de « Pendez les Blancs », « les termes de la chanson, accompagnés d’images violentes et brutales, incitent directement l’internaute à commettre des atteintes à la vie sur les personnes de couleur blanche », ont estimé les juges.

« Appels évidents au meurtre »

Nick Conrad – un pseudonyme – avait réfuté à l’audience tout racisme envers les Blancs. Il avait défendu une œuvre revendicative, certes réaliste mais fictionnelle et truffée de références à des films comme American History X, qui explore les origines du racisme et de l’extrémisme aux Etats-Unis.

Il s’agit d’une dénonciation du racisme à travers l’évocation « à l’envers » de l’esclavage et des lynchages subis par les Noirs, avait-il assuré. Une histoire dont il « souffre par répercussion », avait-il ajouté, expliquant avoir subi des discriminations. Toutefois, aux yeux du tribunal, « l’internaute visionnant la vidéo ne perçoit pas la distanciation » entre imaginaire et réel, entre le rappeur et son personnage dans la chanson, ni « le fait qu’elle ne serait qu’une dénonciation du racisme subi par les personnes de couleur noire, par inversion des rôles ». « Aucun élément ne permet ici de comprendre le caractère fictionnel des appels aux meurtres », insistent les magistrats.

« Compte tenu des expressions employées et de la réitération d’appels évidents au meurtre », Nick Conrad « ne pouvait pas ne pas avoir conscience de leur caractère incitatif à commettre des atteintes à la vie », concluent-ils. « Pour moi, c’était une fiction », a répété le rappeur après son jugement. « Il y avait trop de références pour qu’on ne comprenne pas. » La vidéo avait initialement été repérée par des personnes proches de l’extrême droite, qui y avaient vu l’expression d’un « racisme anti-Blancs », et également relayée par le polémiste Dieudonné.

Le rappeur a été condamné à payer 1 000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux associations parties civiles, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (Agrif).

Source : Le Monde

Nick Conrad sera mercredi 9 janvier devant le tribunal de Paris, pour s’expliquer sur son titre « pendez les blancs », à l’origine d’une immense polémique, qui a grandement contribué à le faire connaître. Car  jusqu’au mardi 26 septembre, quasiment personne n’avait entendu parler de ce rappeur, à part quelques spécialistes. Mais en quelques heures, l’homme vient de s’offrir, par le biais des réseaux sociaux et de leur propension à amplifier et à faire prospérer l’indignation, une publicité considérable. Au prix sans doute de quelques ennuis judiciaires.

En cause : une chanson, Pendez les Blancs, aux paroles extrêmement violentes, et un clip du même acabit (retiré par Youtube en quelques heures), où le rappeur – noir – se met en scène torturant et exécutant un Blanc. Des images et des paroles destinées à provoquer et à choquer, qui y ont réussi au-delà sans doute de toute espérance. Retour sur un buzz très emblématique des pratiques contemporaines.

Un artiste et un clip inconnus

Nick Conrad a 186 abonnés à sa chaîne Youtube, 237 sur son compte Twitter, à peine un millier pour sa page Facebook, et quarante personnes qui le suivent sur l’application de musique Spotify.

Nick Conrad, le rappeur qui appelait à «pendre les Blancs», condamné à 5000 euros d'amende avec sursis
Nick Conrad, le rappeur qui appelait à «pendre les Blancs», condamné à 5000 euros d’amende avec sursis
Capture d’écran de la chaîne Youtube du rappeur. La plupart de ses vidéos font des scores d’audience très faibles.

Les vidéos du rappeur dépassent à peine les 3 000 visionnages en plusieurs années de présence sur la plate-forme. Malgré un passage, en 2011, sur France Ô à l’occasion du Téléthon, on est ici très loin de la star du rap.

Rien d’étonnant donc à ce que la sortie de son dernier titre, PLB, pour Pendez les Blancs, soit restée des plus confidentielles. Le titre seul est sorti depuis mars sur Youtube, sans intéresser personne ou presque (à peine plus de 1 500 vues).

Et le clip semble prendre le même chemin, malgré l’acharnement de l’artiste à le promouvoir sur les réseaux : à peine quatre « likes » pour un premier message le 3 septembre, un seul partage lors d’un nouveau tweet le 11… Lorsque la vidéo sort enfin, le 17 septembre, elle n’a que quelques centaines de vues.

 
Nick Conrad, le rappeur qui appelait à «pendre les Blancs», condamné à 5000 euros d'amende avec sursis
Nick Conrad, le rappeur qui appelait à «pendre les Blancs», condamné à 5000 euros d’amende avec sursis

Les paroles comme le clip – une parodie inversée du film American History X – sont pourtant conçus pour choquer, atteignant un niveau de violence incontestablement extrême, même pour du rap « hardcore », évoquant notamment des « meurtres d’enfants » dans des crèches.

Mais cette provocation semble au départ tomber à plat. Même lorsque le sulfureux humoriste Dieudonné partage le clip sur sa page Facebook, le 23 septembre, on ne peut pas dire que ce soit le carton : quelques partages et moins de cent « j’aime ».

 
Nick Conrad, le rappeur qui appelait à «pendre les Blancs», condamné à 5000 euros d'amende avec sursis
Nick Conrad, le rappeur qui appelait à «pendre les Blancs», condamné à 5000 euros d’amende avec sursis

Repéré par l’extrême droite

Tout semble indiquer que Nick Conrad a raté le buzz qu’il cherchait. Jusqu’au 26 septembre, du moins. Dès 6 h 30 du matin, plusieurs comptes proches de la sphère identitaire repèrent le clip et se scandalisent.

« Heureusement que le racisme anti-Blanc n’existe pas », ironise dans un message partagé plus de cinq cents fois « Le Dandlog », compte qui se dit « israélien francophone pro-identitaire ». A 7 h 50, l’avocat et chroniqueur Gilles-William Goldnadel partage le tweet du « Dandlog », s’interrogeant : « Qui saura s’en émouvoir en notre temps de soumission ? » Une inquiétude qui va rapidement être dissipée.

Un peu avant 9 heures, un autre, « Trop gneux gneux », qui se revendique pour sa part « K’ffar [kouffar, infidèle] et fier de l’être – islamistophobe – mâle blanc », interpelle une série d’acteurs plus influents, dont la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) sur ce clip. Le compte partagera onze fois le clip auprès de diverses personnalités.

A la même heure à peu près, c’est au tour d’un responsable Rassemblement national (RN) très actif sur les réseaux sociaux, Grégory Roose, ex-secrétaire départemental du RN, d’appeler à signaler le clip et de publier un premier article sur son site, Adoxa.info. Il précise qu’au moment de sa rédaction le clip totalise 3 600 vues environ.

Le bal des condamnations

Il ne faut pas une heure à la polémique pour atteindre la sphère politique. C’est le sénateur (Les Républicains, LR) de Vendée Bruno Retailleau qui publie le premier communiqué de condamnation, un peu après 10 heures du matin. Il demande « au ministère public de poursuivre ce rappeur dans les plus brefs délais pour incitation à la haine et provocation au crime et d’ordonner le retrait immédiat de ce clip des plates-formes Internet où il a été hébergé ».

A 11 h 38, le député (LR) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti évoque lui aussi la chanson, appelant à son tour à des poursuites contre le rappeur et au retrait du clip. Peu avant midi, plusieurs sites de la sphère d’extrême droite ont repris l’information, de TV Libertés à Fdesouche.com. A 12 h 14, le maire (LR) de Nice Christian Estrosi, réagit à son tour, demandant le retrait du clip et des poursuites contre le rappeur « pour ces propos ignobles et irresponsables ».

A 13 h 30, le site du magazine Valeurs actuelles reprend à son tour l’histoire. Le clip en est à environ 4 000 visionnages. Le site de RTL, radio sur laquelle M. Retailleau a évoqué son indignation, reprend l’information à 12 h 33. La Licra publie un tweet de condamnation à 12 h 39, parlant d’un clip « abject et d’une violence inouïe » et indiquant saisir la justice. A 13 h 20, Russia Today reprend à son tour la nouvelle.

A 14 h 21, c’est au tour de Marine Le Pen de réagir, citant l’article de Valeurs actuelles. La présidente du RN évoque le « racisme anti-Blanc dont aucun expert autoproclamé ni média ne parle » et réclame elle aussi des sanctions.

Les condamnations vont s’enchaîner : la députée (LR) des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer réagit à 14 heures, faisant le rapprochement avec un autre rappeur, Médine, dont le concert prévu au Bataclan a provoqué une polémique se soldant par son annulation. « Ce n’est pas du rap, mais une dangereuse propagande qui doit être rapidement stoppée », assure l’élue.

A 14 h 27, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, se fend lui aussi d’un tweet : « Je condamne sans réserve ces propos abjects et ces attaques ignominieuses. Mes services œuvrent au retrait sans délai des contenus diffusés. Il appartiendra à l’autorité judiciaire de donner les suites appropriées à ces odieux appels à la haine », assure-t-il.

Il sera suivi, en fin d’après-midi, d’un tweet du chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon assurant qu’« aucun appel au meurtre ne doit rester impuni ».

Caisse de résonance

Sur Twitter, le mot-dièse #NickConrad est alors dans les dix plus utilisés en France. Des internautes fouillent le passé du rappeur, découvrent une interview de lui en 2017, ou sa participation au Téléthon en 2011. On voit quelques tweets de journalistes cherchant à le contacter.

En début d’après-midi, Youtube supprime le clip Pendez les Blancs, estimant qu’il « ne respecte pas le règlement concernant les contenus incitant à la haine ». Mais la vidéo a déjà été copiée plusieurs fois.

L’une des copies – intégrée dans plusieurs articles autour du sujet – affiche déjà près de 3 000 vues en fin d’après-midi. Celui qui l’a remise sur Youtube explique l’avoir fait pour « des raisons d’éducation » et il a épinglé un commentaire : « Ne signalez pas cette vidéo, il est important que tout le monde puisse se rendre compte du discours et des intentions tenus par certains. »

 

 
Nick Conrad, le rappeur qui appelait à «pendre les Blancs», condamné à 5000 euros d'amende avec sursis
Nick Conrad, le rappeur qui appelait à «pendre les Blancs», condamné à 5000 euros d’amende avec sursis

Sur Twitter, on peut trouver sans peine une demi-douzaine de versions du clip. Celle publiée par l’écrivain et activiste « ex-musulman » Waleed Al-Husseini dépasse ainsi les 15 600 vues. La vidéo publiée par TV Libertés en est à 17 000. En additionnant ces deux seules diffusions, le clip a donc été vu plus de 30 000 fois, dix fois plus que son score de la matinée.

En fin d’après-midi, le parquet de Paris annonce ouvrir une enquête.

« Qui est Nick Conrad, le rappeur qui appelle à “tuer les Blancs” ? », s’interroge de son côté Le Figaro, qui a, comme désormais la quasi-totalité des médias français, évoqué le sujet. La chaîne Cnews annonce un débat sur la polémique à 22 heures, tandis que le président de la Licra, Mario Stasi, sera invité par BFM-TV sur le même sujet.

L’inconnu du matin, lui, devenu en l’espace d’une journée et d’un « bad buzz », un nom connu par la France médiatique tout entière, a finalement été interrogé par RTL. Il y affirme que « ce n’est pas un appel à la haine » mais « une fiction » qui « inverse les rôles » pour que « blancs comme noirs puissent se rendre compte de la situation ». Le tribunal devra en juger. Nick Conrad risque en théorie jusqu’à 5 ans de prison, mais les condamnations similaires de rappeur par le passé sont le plus souvent restées au stade des simples amendes.

Samuel Laurent

Source : Le Monde

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