Chroniques de Micronie : Un peu en retard, je vous souhaite une bonne année 2018. Ceci dit, cette année sera une année de combat, et cela sur tous les fronts. Nous sommes aujourd’hui dirigés par une bande lobbyistes sans culture, qui croient dans les théories économies traditionnelles comme des enfants croient au Père Noël, et qui ne voient pas qu’en réalité, c’est vers le totalitarisme qu’ils nous mènent. Quant au micron, on l’a vu il n’est que l’instrument du Medef, des multinationales, des financiers. Il fera ce pour quoi il a été mis en place, financé, adulé dans des médias subventionnés.
Je vais tenter dans cet article qui sera mis à jour au fil de l’eau de suivre les régressions, sociales et économiques surtout, que micron1er et sa clique vont nous imposer. Histoire de garder une trace écrite, qu’on ne s’étonne pas quand, dans quatre ans, on se retrouvera dans un cloaque géant. Quand la précarité absolue sera la norme, et que nos élus assumeront sans complexe de n’être là que pour favoriser la caste des puissants.
Au titre de mes vœux pour 2018, je vous souhaite évidemment le meilleur, mais je vous souhaite surtout d’être combatifs et solidaire.
De ne pas vous laisser influencer par la propagande, qui pousse à l’abrutissement, au manichéisme, à la paresse intellectuelle. Autant d’armes utilisées contre les peuples, depuis des siècles, et avec une terrible efficacité.
Je l’ai déjà dit et je continuerai à le dire: il faut se réveiller, sortir de la léthargie dans laquelle on nous plonge depuis l’école maternelle, comprendre et enfin agir. Surtout ceux qui ont des enfants, d’ailleurs, car le monde qui les attend est pire que celui qu’on connait aujourd’hui, et cela absolument sur tous les plans. C’est donc à notre génération de se battre, maintenant.
Il ne devrait pas être bien compliqué de trouver un combat crucial à mener: vaccins obligatoires, appauvrissement des pauvres, enrichissement des riches, volonté de destruction de l’alternative à Notre-Dame-des-Landes, attaques contre la liberté d’expression, destruction de la protection sociale, destruction du syndicalisme (qui certes est moribond, parce que les leaders ont tout laissé passer), élections dignes d’une République bananière, politique environnementale nulle, GPA…
Depuis quelques années, nombreux sont ceux qui ouvrent les yeux. Qui cherchent à comprendre et qui comprennent, tant bien que mal, entre propagande médiatique et officielle, sites fachos et orientés, fake news (issues essentiellement de la droite US). Cela inquiète la micronie et les autres gouvernements aussi, qui ont comme priorité depuis un an environ de contrôler et restreindre la diffusion des informations qui ne leur conviennent pas. On aura l’occasion d’y revenir dans cette chronique.
Bref, pour 2018 restez vigilantes et vigilants, parlez autour de vous, organisez vous.
Les chroniques de Micronie:
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Le 1er janvier: ça y est, les bébés doivent recevoir 11 vaccins, avec les rappels, si les parents veulent les mettre à la crèche ou à l’école. Tous les médias commerciaux ne cessent de nous servir la propagande habituelle, comme quoi les vaccins sont sûrs (“aucune étude” ne montre de lien entre les maladies des victimes et les vaccins, évidemment [1]), qu’en fait il y a très peu d’effets secondaires, que ça sauve des vies, et que vraiment, les français sont trop rétifs et complotistes (cf. pseudo sondage du 08/01 comme quoi les français croient à n’importe quelle théorie du complot). Cette propagande ne fonctionne pas, les gens ne veulent pas des vaccins à l’aluminium, et il ne veulent pas que l’État les oblige à vacciner au-delà du raisonnable.
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Le 04 janvier : “Contrôle des chômeurs: Pénicaud veut des sanctions plus dures et cohérentes“. Ben oui, hein, c’est vrai qu’ils partent au Bahamas, les chômeurs, selon un obscur député “à reculons”. Ce jour-là, 24 heures à peine après qu’on ait appris que la réforme de l’ISF allait lui rapporter 62.000 € supplémentaires cette année, elle annonçait qu’elle allait reverser le bénef à un fonds.
Il faut dire qu’une semaine plus tôt, le Canard enchaîné annonçait les grandes lignes des sanctions envisagées, suite à quoi un autre obscur député LREM a déclaré : “Il faut une pénalisation plus importante” des chômeurs, ajoutant que “Nous sommes dans une situation de profonde mutation économique. Nous avons été élus, et Emmanuel Macron a été élu, pour transformer économiquement aussi le pays. Et dans cette politique, nous avons toujours dit qu’il y aurait des efforts à faire pour l’ensemble des Français, il y aurait des droits et des devoirs“. Sauf que, comme on l’a vu, ce sont toujours les mêmes qui paient, c’est-à-dire les classes moyennes et populaires.
- Le 5 janvier: micron veut aussi une loi sur les “fake news” en période électorale. Au sujet de la notion aberrante de “fake news”, voir mon article “Les fake news, ou le procès en sorcellerie du XXIe siècle“. Car micron ose se plaindre d’avoir été victime de fausses informations sur les réseaux sociaux pendant la campagne. Sans blague? Certes, les réseaux sociaux ne lui ont pas léché le c.. pendant des mois, oubliant, comme les médias commerciaux classiques, de parler des assistants parlementaires du Modem, de l’illégalité de sa candidature, de l’excès de buzz médiatique autour de ce pantin et j’en passe. Ça lui plait pas, ça, au micron.
Pourtant, la censure bat son plein en France: “Plus de 30.000 comptes français diffusant de fausses informations ont été supprimés durant la campagne pour les élections présidentielles et législatives, selon le géant internet“, nous apprennent Les Echos [2]. Et cela, sans les “lois” de censure que prévoit le roitelet de l’Élysée. J’apprécierais de savoir QUI décide si une info est bidon ou pas, puisque cela ne passe PAS par des décisions de justice. Reviendrait-on à la censure de l’Ancien Régime?
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- 6 janvier : des licenciements de masse se profilent déjà à cause des “ordonnances micron” (cf. les licenciements conventionnels collectifs chez PSA ou Pimkie). Bon, il faut encore l’accord des syndicats, qui se montrent réticents. Mais on peut anticiper que les patrons menaceront de virer encore plus de monde ou de fermer le site, et ça passera. Après PSA (qui a réussi à faire passer l’accord auprès des syndicats, comme on pouvait s’y attendre) et Pimkie, la Société Générale envisage la fermeture de 300 agences (20/01/2018) de plus que prévu au départ, au total le plan vise donc à “fermer 500 agences et supprimer 3 450 postes entre 2016 et fin 2019“.
- 11 janvier : où l’on apprend que finalement, la taxe d’habitation ne va pas disparaître, elle sera seulement transformée en un autre impôt. Mais, “plus juste” celui-là! Remarquez, c’était une évidence qu’il allait falloir compenser cette taxe, qui profitait aux collectivités, dont micron et ses amis réduisent les moyens. “« Il faut parler de réforme fiscale et d’impôt plus juste », a ainsi déclaré la ministre lors de l’émission Questions d’info LCP-Franceinfo-Le Monde-AFP. La disparition de la taxe d’habitation étant prévue sur trois ans, « il y aura bien évidemment besoin de ressources pour les collectivités locales ».
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12 janvier : toujours occupé à contrôler au maximum les médias et la parole contradictoire, micron 1er planche aussi sur une nouvelle mouture du temps d’accès aux médias, dans le cadre des campagnes électorales. Il vise la durée des spots de campagne. Les européennes se profilent, et si le plan actuel est maintenu, le grand gagnant sera évidement le parti de micron, et les Insoumis seraient même quasiment effacés des ondes. L’hebdo Marianne a fait le compte: ” Selon nos calculs, LREM, allié au MoDem, passerait ainsi de 20 minutes à… 51 minutes de temps de propagande dans l’audiovisuel public. Soit une augmentation de temps de propagande de 155%, grâce à leurs 382 parlementaires. La bonne affaire ! Les Républicains passeraient eux de 20 à 32 minutes d’antenne. Jean-Luc Mélenchon devrait en revanche hurler : avec cette réforme, le temps d’antenne des Insoumis via ces spots passerait de 20 minutes… à 2 minutes. Maigre consolation, la future loi prévoit d’octroyer 2 minutes supplémentaires… pour toutes les listes”.
- 15 janvier : l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) nous explique que le budget 2018 du micron n’est pas austère mais qu’il accroit les inégalités.
Ledit budget contient “des mesures fiscales et budgétaires générant de multiples transferts au sein de l’économie. Ces transferts sont marqués par le choix de la réduction de la fiscalité du capital, de la poursuite de la baisse de la fiscalité des entreprises et de la hausse de la fiscalité indirecte“. Je rappelle que la “fiscalité indirecte”, c’est en premier lieu la TVA, mais aussi les taxes sur l’essence, le tabac, les véhicules polluants… En gros, la suppression de l’ISF pour les spéculateurs et la baisse accrue des taxes sur les entreprises, avec en parallèle une baisse des cotisations sociales (salaires indirects) et une augmentation de la fiscalité indirecte, donc, revient à transférer de l’argent de la poche des classes moyennes et populaires, pour le mettre dans celle des plus riches, qui en outre ne produisent rien en spéculant. On sait même aujourd’hui que la spéculation nuit à l’économie.
Poursuivons la lecture de ce rapport, qui confirme ce que je disais dans l’article précédent sur l’impact des “réformes” de micron 1er: “En ce qui concerne l’impact redistributif des mesures nouvelles pour les ménages, celles-ci devraient être en 2018 largement au bénéfice des 2 % de ménages du haut de la distribution qui sont ceux qui détiennent le capital mobilier le plus important. A contrario, pour les ménages du bas de la distribution, les revalorisations en fin d’année des minimas sociaux ne compenseront pas le relèvement de la fiscalité indirecte pour les ménages qui le subissent.”.
Quant aux autres, “Pour les “classes moyennes”, ces mesures devraient avoir un impact net nul. Enfin, Les ménages situés au-dessus des “classes moyennes” mais en-dessous des 2 % les plus aisés verraient eux leur niveau de vie se réduire sous l’effet des mesures nouvelles“.
Bref, alors que depuis des siècles, on s’attache à redistribuer l’argent au bénéfice des plus pauvres, c’est-à-dire ceux qui en ont besoin, micron 1er n’hésite pas à faire l’inverse, et cela de manière ostensible (car le processus est en cours depuis les années 80, mais par petites touches).
Mais, micron ne s’arrête pas là : il réduit aussi les dépenses publiques, en baissant le nombre de fonctionnaires, mais aussi les budgets de la santé, de l’environnement, des collectivités locales… Et tout cela va plomber encore un peu plus le PIB (et sans “croissance”, pas de création d’emplois) : “les mesures structurelles visant à réduire les dépenses publiques (hors investissement public) seraient un frein à la croissance. En 2018, elles représenteraient -0,4 point de PIB, sous l’effet principalement de la contraction de la masse salariale non marchande (principalement la réduction du nombre des emplois aidés et le gel de l’indice de la fonction publique) et de la réduction de certains transferts sociaux en nature et des prestations sociales (politique du logement principalement)“
En gros, micron joue aux vases communicants, prenant par-ci pour mettre par-là afin d’équilibrer les comptes. Mais au final, les cadeaux sont pour les riches (notamment avec les 3 milliards liés à ka suppression de l’ISF chaque année) et les entreprises, au détriment des autres.
- 20 janvier : on apprend qu’un cabinet d’audit a calculé qu’en 7 mois, micron 1er nous a créé 8 nouveaux impôts et taxes.
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21 janvier : Micron et Merkel veulent “renforcer la coopération franco allemande“. Comprendre: aligner le droit du travail français sur le droit du travail allemand, avec ses jobs à 1 euro de l’heure (et même à 80 centimes pour les réfugiés [3]). Officiellement, il s’agit de pousser vers une “Europe prospère” (sic.), en définissant des “des positions communes sur les questions européennes et internationales majeures“. Aïe.
- 21 janvier : amusant, ce titre du Figaro, fan du micron: “Première baisse de popularité de macron depuis octobre“. Deux choses: il baisse, donc. Mais c’est la “Première fois”, mais seulement depuis octobre, donc. Et on oublie de rappeler qu‘il est parti de tellement bas qu’il eut été difficile de baisser encore. Il a d’ailleurs été élu avec le moins d’électeurs de toute la 5e République, ce qui n’est pas rien. Il a même fait moins que flamby, avec 8,5 millions de voix au premier tour, soit 1,7 million de moins que son prédécesseur en 2012.
Toutefois, il est interpellant de lire que la moitié des français ont une opinion favorable de micron et son sbire Philippe : où sont-ils ? Qui sont ces gens ? Comment s’informent-ils ? Trouvent-il un intérêt personnel dans cette politique ?
Source : Dondevamos 14 janvier 2018