9 blessés et 34 interpellations à Nantes et Toulouse : Les nombreux visages cagoulés en tête de cortège prédisaient une après-midi agitée. Ce samedi, cinq manifestants, dont un avec un nez gravement fracturé, et trois policiers, dont un touché par une bouteille d’acide,ont été blessés, lors d’un défilé à Nantes (Loire-Atlantique) contre les «violences policières», six jours après la mort de Rémi Fraisse, le militant écologiste opposé au barrage de Sivens (Tarn).
Le Premier ministre, Manuel Valls, a d’ores et déjà condamné «avec fermeté les déchaînements de violence délibérée» qui, selon lui, sont «une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse». Dans les deux manifestations, les forces de l’ordre ont du faire usage de bombes lacrymogènes, les manifestants n’hésitant pas à jeter toutes sortes de projectiles. Selon le préfet de Loire-Atlantique, des «bouteilles d’acide» ont blessé au moins deux policiers. Plusieurs interpellations ont eu lieu. 34 interpellations ont eu lieu dans les deux villes.
>> Revivez les événements de ce samedi :
21h10. «Les casseurs sont de la mouvance extrême gauche». Céline Berthon, représentante du syndicat des commissaires de police, a ciblé samedi soir la «mouvance extrême gauche» responsable, selon elle, des affrontements qui ont eu lieu à Nantes et Toulouse. «Ces personnes sont en rupture avec la société et ont la volonté de créer l’insurrection. On n’est pas dans de la défense d’un dossier écologique. On réclame clairement que ces comportements soient punis. C’est extrêmement grave. On souhaite que les politiques soient plus responsables», a expliqué Céline Berthon, sur BFM TV.
20h45. Bernard Cazeneuve annonce 34 interpellations. Devant la presse, le ministre de l’Intérieur a rappelé une nouvelle fois qu’il condamnait avec la plus grande fermeté les violences de l’après-midi. Bernard Cazeneuve a par ailleurs confirmé que trois villes, Dijon, Nantes et Toulouse, avaient subi des affrontements entre «casseurs» et forces de l’ordre.
«Je veux remercier les forces de l’ordre qui ont protégé les habitants (…) Tous ceux qui sont à l’origine de ces actes ont vocation à être rattrapés par la justice. Il y a eu 21 interpellations à Nantes et 13 à Toulouse», a conclu Bernard Cazeneuve.
20h30. Le calme est revenu à Nantes et Toulouse. D’après nos informations, il n’y a plus aucun affrontement à Nantes comme à Toulouse.
VIDEO.Nantes: bouteilles d’acide lancées contre les forces de l’ordre
20h20. Marine Le Pen interpelle Cazeneuve sur Twitter. La présidente du Front national réclame, sur son compte Twitter, à Bernard Cazeneuve que cesse «l’impunité des groupes de casseurs d’extrême gauche».
«A Toulouse, comme à Nantes, il y a eu des jets de boulons, d’acide… Un policier a été brûlé aux mains, des agences et des commerces ont été cassées. Ce soir, je veux appeler chacun au calme. Il y a eu des manifestations pacifiques dans d’autres villes. Nous agissons pour que l’Etat de droit et les valeurs de la République l’emportent», a poursuivi le ministre de l’Intérieur.
19h52. La situation se calme à Nantes. Selon une reporter de BFM TV, la situation se calme à Nantes. L’hélicoptère qui survolait la ville n’est plus en vol. Il ne resterait que quelques dizaines de personnes dans les rues de la ville.
19h48. EELV condamne les violences. Dans un communiqué de presse, publié sur Twitter par Cécile Duflot, Europe Écologie Les Verts «condamne avec fermeté les violences» de Nantes et des autres villes de France. Les individus qui commettent ces actes «desservent» le militantisme pacifique contre les grands projets comme à Sivens ou Notre-Dame-des-Landes.
19h45. A Dijon aussi, la manifestation a dégénéré. Des vitrines cassées au marteau et de nombreux tags sur les façades du centre-ville : une manifestation contre «les violences policières» et «en mémoire de Rémi Fraisse» a également dégénéré samedi à Dijon, selon la préfecture. Environ 250 personnes avaient pris part dès 17 heures à ce rassemblement non déclaré dans la rue principale de la capitale bourguignonne, où une compagnie de CRS avait été déployée.
Les manifestants ont ensuite arpenté les rues. Au fil du parcours, un noyau dur composé d’une vingtaine de casseurs cagoulés a commencé à briser des vitrines de magasins à coups de marteau, protégés des regards par la fumée des très nombreux fumigènes. Une dizaine de commerces ont été touchés et seules vitrines tombées. Des manifestants ont également couvert de tags de nombreuses façades du centre-ville et mis le feu à quelques poubelles. La manifestation s’est ensuite dispersée vers 18h30, sans autre incident. Il n’y a eu aucune interpellation.
19h40. «Quelques dizaines de radicaux», selon un sénateur EELV de Loire-Atlantique. Ronan Dantec, sénateur EELV de Loire-Atlantique, interviewé sur BFM TV, a expliqué que les affrontements avaient été commandités par «quelques dizaines de radicaux». «Je crois que cela se calme, a-t-il expliqué. Aucun des grands groupes comme EELV qui sont opposés au barrage de Sivens n’ont appelé à cette manifestation. Les casseurs ne respectent pas la famille de Rémi Fraisse, ni sa mémoire. Je condamne ces débordements».
19h30. De Rugy (EELV) fatigué… «Il faut en finir avec cette “tradition française” selon laquelle une manifestation sociale/politique peut se finir en affrontement avec police», écrit sur Twitter le député de Nantes et co-président du groupe écologiste à l’Assemblée François de Rugy, après avoir répété dans plusieurs médias que «ce sont des gens qui recherchent l’affrontement, qui salissent la mémoire de Rémi Fraisse».
Il faut en finir avec cette “tradition française” selon laquelle 1 manifestation sociale/politique peut se finir en affrontement avec police
— François de Rugy (@FdeRugy) 1 novembre 2014
19h20. Huit interpellations à Toulouse. Finalement, selon le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, ce sont huit manifestants qui ont pour l’instant été interpellés dans la ville rose.
19h12. Plusieurs incendies à Nantes. Des feux de poubelles ponctuent le centre de la ville. Mais les manifestants sont en train d’être dispersés par les forces de l’ordre.
19h10. Six interpellations à Toulouse. Selon BFM TV, au moins 6 manifestants ont été interpellés à Toulouse.
19h08. Très tendu à Toulouse, centre-ville bouclé. Des façades de boutiques éventrés, un abri bus cassé, des explosions de grenade, des manifestants qui se déplacent en groupe et des forces de l’ordre sur les dents… Selon la correspondante de BFM TV, la situation est extrêmement tendue dans la ville rose. Notamment dans le quartier très central d’Esquirol.
19 heures. Valls condamne «avec fermeté les déchaînements de violence délibérée». C’est «une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse», estime le Premier ministre. Et Manuel Valls de citer notamment «des actes graves de dégradations de biens publics et privés, des incendies volontaires et des jets de projectiles dangereux».
18h50. La maire PS de Nantes dénonce une «provocation». «Cette situation est inacceptable!» Selon Johanna Rolland, interrogée sur France Info, «ce n’est ni une manifestation ni un hommage (à Rémi Fraisse), c’est une provocation. Le calme doit revenir!» appelle la maire de Nantes.
18h47. Seize interpellations à Nantes.
18h40. Le collectif anti-barrage de Sivens se désolidarise des manifestants violents.Ben Lefetey, le porte-parole du collectif pour la sauvegarde du Testet (contre le barrage de Sivens) condamne sur BFM TV l’action des «casseurs» à Nantes et Toulouse. Oui, ce sont «des groupes venus en découdre», regrette-t-il.
18h35. Ayrault dénonce des «violences délibérées» de «groupes radicaux». «Je condamne avec la plus grande fermeté les violences délibérées des groupes radicaux qui n’ont qu’un adversaire, la démocratie», commente sur Twitter l’ex-maire PS de Nantes et ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Je condamne avec la plus grande fermeté les violences délibérées des groupes radicaux qui n’ont qu’un adversaire, la démocratie #Nantes
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 1 novembre 2014
VIDÉO. Magnen dénonce l’infiltration de «personnes qui n’en ont rien à faire de Sivens»
18h15. A Nantes, des groupes «venus chercher l’affrontement», selon le préfet. Le préfet de Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, «salue la maîtrise d’elles-mêmes» des forces de l’ordre, confrontées selon lui à «des groupes venus chercher l’affrontement» qui seraient à l’origine du début des affrontements.
18 heures. Des bouteilles d’acide jetées sur les policiers. Le préfet de Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, annonce que les policiers essuient à Nantes des jets de bouteilles d’acide et des «projectiles de toute nature», des «pavés» et des «projectiles contondants». Au moins un policier a été blessé par ces bouteilles.
17h45. Mêmes scènes de violence à Toulouse. Les manifestants, certains masqués, harcèlent les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. Sur une grande artère du centre de la ville rose, la devanture d’une agence bancaire a été brisée à la masse, des distributeurs automatiques bancaires vandaliser, des poubelles incendiées.
17h30. Des policiers assaillis. Des oeufs, des chaises, des pierres… Certains militants semblent avoir bien préparé leur venue. Selon la préfecture, deux membres de forces de l’ordre ont eux été légèrement blessés.
VIDÉO. Les images des violents incidents à Nantes
17h15. A Lille, le siège du PS détérioré. «100-150 personnes en hommage à Rémi Fraisse à Lille. Siège du PS tagué et visé avec de grosses billes d’acier», écrit sur Twitter une journaliste de l’AFP sur place.
100-150 personnes en hommage à Rémi Fraisse à Lille. Siège du PS tagué et visé avec de grosses billes d’acier pic.twitter.com/Rs9sdVyhTX
— Marine Laouchez (@marilcz) 1 novembre 2014
17 heures. Cinq manifestants blessés. Selon les journalistes sur place, trois manifestants ont été atteints aux jambes, l’un par un coup de matraque, et deux par des éclats de grenades de désencerclement.
16h30. La manif de Nantes dégénère. En début d’après-midi, environ 800 personnes s’étaient rassemblées sous haute surveillance à l’appel de mouvance radicales anti-capitalistes. «La police mutile, la police assassine» ; «Flics, porcs, assassins», entend-t-on près des poubelles en flammes du centre de Nantes. Vers 16h30, la fumée des lacrymogènes envahit une bonne partie du cortège et l’ambiance devient de plus en plus tendue, les manifestants n’hésitant pas à jeter toutes sortes de projectiles sur les forces de l’ordre.
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Source : Le Parisien / A.R, le 02.11.2014
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