Johnson & Johnson débourse 2,2 milliards de dollars pour éviter un procès

Le groupe pharmaceutique américain était accusé d'avoir versé des pots-de-vin à des pharmaciens. Un accord a été conclu avec le gouvernement américain pour mettre fin aux accusations.

Johnson & Johnson a accepté de payer 2,2 milliards de dollars au gouvernement américain pour clore des accusations de pots-de-vin versés à des pharmaciens, notamment pour la vente du Risperdal, un traitement de la schizophrénie.

Le groupe est accusé d'avoir fait la promotion du Risperdal et d'autres pour des utilisations non homologuées par les autorités américaines, a précisé lundi le département américain de la dans un communiqué.

Les accusations concernent « la promotion pour des usages non approuvés comme sûrs et efficaces par l'autorité américaine des (FDA) et le paiement de pots-de-vin à des pharmaciens » et des médecins pour la vente pour ces indications des médicaments Risperdal, Invega et Natrecor, détaille le communiqué.

« Le comportement incriminé dans cette affaire a mis en péril la et la sécurité des patients », fait valoir le ministre américain de la Eric Holder.

L'amende, infligée au nom du False Claims Act (loi sur les déclarations mensongères), « montre notre détermination à forcer toute société qui viole la loi et s'enrichit au détriment du peuple américain à rendre des comptes », affirme encore M. Holder.

L'accord, qui évite au groupe des poursuites judiciaires, est l'un des plus importants jamais conclu pour des fraudes en matière de aux États-Unis, indiquent encore les autorités.

En août 2012, une filiale de Johnson & Johnson, Janssen Pharmaceuticals, avait accepté de payer 181 millions de dollars dans le cadre d'un accord à l'amiable pour mettre fin à des poursuites ouvertes par 36 États américains ainsi que par le District de Columbia (la capitale, Washington).

L'accord avec le gouvernement fédéral américain résulte de « multiples enquêtes menées contre l'entreprise et ses filiales » dans tout le pays, selon le communiqué.

Dans l'un des cas, survenu en Pennsylvanie (est), la filiale Janssen a accepté de plaider coupable d'avoir encouragé entre mars 2002 et décembre 2003 la prescription du Risperdal à des patients non atteints de schizophrénie (son seul usage autorisé à l'époque) grâce à des techniques de vente mensongères, et a conclu un accord pour payer 400 millions de dollars dans cette affaire.

« Les commerciaux de Janssen faisaient la promotion du Risperdal aux médecins et à d'autres fournisseurs de médicaments traitant des patients âgés atteints de démence sénile en les poussant à utiliser (ce médicament) pour traiter des symptômes telle l'anxiété, l'agitation, la dépression, l'agressivité ou la confusion mentale », explique le communiqué.

Dans une plainte liée à cette affaire, le gouvernement accuse J&J d'avoir « versé des pots-de-vin à des médecins pour prescrire le Risperdal ».

J&J a confirmé de son côté dans un communiqué avoir « finalisé des accords avec le département de la Justice et 45 États (…) liés, entre autres, à des pratiques passées de promotion du Risperdal entre 1999 et 2005 ».

La société évoque également le cas de « la vente et la promotion du Invega et du Natrecor » par sa filiale Scios Inc.

Elle ne reconnaît cependant aucun « méfaits » et souligne que la résolution de ces affaires « ne change rien à l'homologation par la FDA du Risperdal comme sûr et efficace dans les traitements pour lequel il est indiqué ».

 
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Source(s): LesEchos, le 04.11.2013 / Relayé par Meta TV )

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