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Washington va fournir des armes létales à Kiev

Les États-Unis ont annoncé vendredi qu’ils allaient muscler leur aide à l’ en matière de défense, afin que Kiev puisse assurer la « souveraineté » de son territoire.

Les États-Unis ont décidé vendredi 22 décembre de modifier la nature de leur soutien militaire à l’Ukraine. Washington va en effet fournir à Kiev des armes létales, notamment des missiles anti-tank Javelin, un choix auquel s’était refusé l’administration de Barack Obama.

Cette décision est susceptible de compliquer encore un peu plus les relations déjà difficiles avec la Russie. Elle intervient après la prolongation pour six mois par l’ de sanctions économiques adoptées contre la pour son implication présumée dans le conflit qui déchire l’est de l’ depuis plus de trois ans et demi.

Officiellement, il n’est question pour Washington que de « fournir à l’ des capacités défensives renforcées » pour l’aider « à bâtir sa défense sur le long terme, défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale et se prémunir de toute agression à venir », selon la formule de la porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert.

« Provocation » de Moscou

Il s’agit pourtant d’un tournant qui survient après la décision de la de retirer le 18 décembre ses militaires d’un centre conjoint chargé de veiller à la mise en œuvre de fragiles trêves dans l’est de l’Ukraine. Kiev s’était déclaré « indigné par cette décision unilatérale », « une nouvelle provocation qui sape considérablement les accords » de paix de Minsk conclus en 2015. Moscou avait justifié ce retrait par des « entraves » posées par l’ au travail des militaires russes au sein de centre.

Lors d’une réunion des ministres de l’OSCE à Vienne, le 7 décembre, le secrétaire d’État américain avait déjà donné un aperçu de la détermination de Washington. « De tous les défis auxquels l’OSCE est confrontée aujourd’hui, aucun n’est plus difficile et frustrant que la situation en Ukraine », avait-il assuré en écartant toute levée des sanctions américaines adoptées pour les mêmes motifs que celles de l’ tant que la continuera de faire jouer son influence sur la région du Donbass.

M. Tillerson avait pointé l’augmentation du nombre de civils tués en 2017 dans l’est de l’ par rapport à 2016, et assuré que les violations du cessez-le-feu théoriquement en place avaient augmenté de 60 % : « Nous devons être clairs sur la source de cette violence : la arme, dirige, entraîne et se bat aux côtés des forces anti-gouvernementales », avait-il affirmé.

Le gouvernement canadien annonçait le 14 décembre dernier la décision de la Chambre des communes d’Ottawa d’autoriser la vente d’armes létales à l’armée ukrainienne. Comment expliquer cette mesure controversée ? Rachel Marsden invitait maître Michel Drapeau, avocat et ancien colonel dans les Forces armées canadiennes.

Dans leur effort de soutien aux autorités ukrainiennes, les Occidentaux n’avaient jusqu’alors officiellement fourni à Kiev que du matériel non létal et des conseillers militaires. Coup de théâtre au Canada, le jeudi 14 décembre, avec l’annonce du gouvernement fédéral d’autoriser les marchands d’armes du pays à vendre du matériel létal à l’Ukraine, une décision qui a depuis été suivie par Washington.

Maître Michel Drapeau, avocat et ancien colonel dans les Forces armées canadiennes, défend le droit du Canada, pays souverain à vendre des armes à un autre pays souverain, l’Ukraine. Il souligne pour appuyer son propos l’importance de la population ukrainienne immigrée au Canada, un fait méconnu en France. Une diaspora présente jusque dans le gouvernement: «la ministre des Affaires étrangères canadienne [Chrystia Freeland] est d’origine ukrainienne». L’ancien militaire déclare alors: «ce qui se passe en a des résonnances au niveau de la intérieure au Canada.»

Pour Michel Drapeau, Ottawa souhaite «agir comme un tampon modérateur» dans le conflit ukrainien. En tant que pays membre fondateur de l’Otan, «il exprime de cette façon-là son soutien, son support et son désaccord avec la extérieure de la Russie». Le principe de la étrangère canadienne ? «Une politique de défense qui est basée sur notre appartenance au sein d’alliances et l’ est la première de toutes ces alliances». Si le détail des armes visées par cette autorisation n’était pas encore précisé au moment de notre émission, Michel Drapeau estimait qu’il s’agissait là d’armes légères: «je pense que ce sont des armes portables de petit calibre».

Des néonazis en

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 Le 17 mars, s’est inquiété de la position de face au cas ukrainien et de la composition du nouveau gouvernement qui compte un tiers de néo-nazis, dans les experts présenté par Nicolas Doze, sur BFM Business.

 

Sources : Le Monde / Sputnik NewsJorge MartinBFMbusiness

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