Flagrant-délit dans la conspiration de l’État Islamique : des documents prouvent son armement par les USA

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Des combattants de l'EI au , en compagnie d'un soldat des forces spéciales US – photo/réseaux sociaux

Par Gearóid Ó Colmáin, le 5 septembre 2019

La journaliste bulgare Dilyana Gaytandzhieva a révélé que les USA fournissent des armes au groupe terroriste de l'État Islamique (EI) au . Sur son site web armswatch.com, Gaytandzhieva a publié la documentation des négociants d'armes concernés. Un complexe réseau international impliquant la , la , l' et les États-Unis a fourni des armes à l'EI au Yémen, où une guerre civile fait rage depuis 2015.

Pendant ce temps, des captures d'écran prises à partir d'une vidéo de l'EI au Yémen montre des armes fabriquées par le fabriquant d'armes Krusik, détenu par l'état serbe, et exportées par Jugoimport SDPR. Les armes ont été achetées par l'entreprise US Alliant Techsystems LLC (une filiale d'ATK Orbital) sur des ordres du gouvernement US. Elles avaient été commandées par les militaires US dans le cadre de l'opération « Resolute Support » en . En d'autres termes, elles devaient servir à l'entraînement et au soutien des militaires et des policiers afghans alors qu'en réalité, elles ont été expédiées par bateau vers le Yémen et vers la Syrie.

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Cette capture d'écran d'une vidéo de l'EI au Yémen montre des obus de mortier de 82mm M74 HE lot 04/18, de l'usine d'armement serbe Krusik, avec des obus de mortier de Bosnie-Herzégovine

L'article de Gaytandzhieva montre aussi que les entreprises US ont convoyé des armes à destination d'al-Qaeda depuis le même fabriquant d'armes serbe par le biais de bases militaires US en et au , dans le cadre du programme d'entraînement et d'équipement (Train and Equip) de l'US Special Operations Command [USSOCOM, commandement des opérations spéciales US, NdT]. Nombre de ces armes ont été identifiées dans des vidéos d'al-Qaeda et de l'EI en Syrie et au Yémen.

Le financement de ces fournitures en armement était géré par Sierra Four Industries, une entreprise étasunienne, pour le compte du gouvernement US. Mais le paiement fut opéré par l'intermédiaire de l'entreprise britannique Charles Kendall & Partners Ltd. Pourquoi les contrats du gouvernement US passent-t-ils par le biais d'entreprises britanniques privées ?

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Des photos de caisses d'armes ornées de la mention, écrite par-dessus : « veuillez retirer ça svp ! »

Un autre fournisseur US en armement qui a été identifié se dénomme Mil Spec Industries. Ils fournissent des armes à l'armée US. Dans un courriel adressé à Krusik ayant fuité, ils demandent que le nom de leur entreprise soit retiré de l'emballage des armes. Pourquoi l'entreprise ne veut-elle pas être identifiée ? Les noms de nombreux membres du personnel militaire US sont cités dans le document, et des copies de leurs passeports y sont incluses. Cette fuite représente l'un des événements les plus importants de ces dernières décennies dans le journalisme d'investigation.

Sans surprise, aucun média mainstream n'a couvert cette histoire. En lieu et place, on continue de nous dire que les USA combattent l'EI, ou EIIS. Mais avons-nous la moindre raison de croire que les USA et leurs alliés combattent réellement l'État Islamique ?

L'origine de l'État Islamique

L'État Islamique d'Irak et de Syrie fut formé en 2006 à l'intérieur de la prison de la base militaire US de Camp Bucca, en Syrie. Un article de 2014 du Guardian a révélé que le groupe s'était formé sous la supervision des USA. Un autre article du Guardian, paru en novembre 2013, affirmait que les USA se servaient de la prison de Guantánamo Bay à comme camp d'entraînement pour les agents doubles. Le local de la prison employé pour cet usage avait été appelé « Penny Lane », en référence à la chanson du même titre des Beatles. L'article du Guardian ajoutait que :

Leur plus grande crainte, se souviennent d'anciens responsables impliqués dans le programme, était qu'un ancien détenu s'attaque à des citoyens US pour ensuite annoncer qu'il avait était à la solde de la CIA.

Strawberry Fields et Penny Lane

Il est notable de relever que les militaires US se sont servi d'allusions aux Beatles dans leurs locaux pénitentiaires. Penny Lane est une rue de Liverpool nommée d'après James Penny, un esclavagiste du 19ème siècle. Il est alors aisé de spéculer que les militaires US songeaient à pouvoir « déplacer à leur guise » les agents des renseignements militaires US, quand ils ont installé le local de Penny Lane.

La chanson « Strawberry Fields » est sortie en même temps que « Penny Lane » en 1967. Les critiques de « Strawberry Fields » ont souligné que la chanson contient un symbolisme occulte. Elle promeut l'usage des et le retrait de la société. Dans les années 1950 et 1960, la dirigea des programmes mesurant les effets des psychédéliques sur la population étasunienne afin d'évaluer leur efficacité dans le cadre du contrôle social et des opérations militaires. Des agents de la tels que le « gourou culturel » Timothy Leary ont fait la promotion des drogues au sein de la jeunesse des USA. C'était une génération d'hédonisme et de narcissisme, qui allait produire certains des magnats capitalistes les plus impitoyables du monde contemporain.

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Un avion d'Atlas Air chargeant un cargo militaire à l'aéroport de Rijeka, en Croatie

En 2001, le directeur de l'Office of Net Assessment [bureau d'évaluation de réseau, NdT] du , Andrew Marshall, informa le magazine Wire que la guerre pharmacologique allait être une composante centrale de la stratégie militaire US dans la décennie à venir. L'article d'armswatch révèle que l'entreprise Atlas Air est l'une des entreprises opérant depuis la Croatie qui entreprend la fourniture de drogues pour le compte du gouvernement US. Il a maintes fois été rapporté que de nombreux terroristes coupeurs de têtes en Syrie absorbaient des amphétamines, notamment du Captagon. Ces drogues excitent et insensibilisent les terroristes, les encourageant à commettre des atrocités. Les locaux de Penny Lane et de Strawberry Fields à Guantánamo Bay peuvent-ils être le laboratoire où ces stupéfiants sont testés sur de futurs agents doubles ?

Au cours de la guerre en de 2011, le Colonel Khadafi avait affirmé que les rebelles de Benghazi appartenaient à al-Qaeda et qu'ils utilisaient des drogues. Un proche associé d', Abdehakim Belhaj, fut désigné commandant de Tripoli après la chute de Khadafi. Belhaj avait précédemment été prisonnier des USA pour terrorisme, et s'était vu accusé par l'ancien Premier Ministre espagnol José Maria Aznar d'avoir été le cerveau derrière les attentats à la bombe de Madrid en 2004 qui avaient tué 193 personnes et en avaient blessé 2000. L'ancien détenu de Guantánamo Bay Abou Sofiane bin Qumu avait lui aussi fait partie de la coalition appuyée par l'OTAN contre Khadafi en .

Mais les liens du gouvernement US avec les terroristes remontent à loin. En octobre 2010, Fox News rapporta que le chef yéménite d'al-Qaeda Anwar al-Awlaki avait dîné au seulement quelques mois avant les attentats de 2001 à New York et à Washington. Les responsables du informèrent la chaîne d'informations US que les responsables du Pentagone ne s'inquiétaient pas de risques sécuritaires.

Qu'un agent de haut rang d'al-Qaeda puisse être invité au Pentagone, quelques mois avant la plus grande attaque terroriste jamais subie par les USA, donne à la théorie de la conspiration disant que les militaires US assistent les terroristes plutôt que de les combattre l'apparence de plus en plus tangible d'une réalité de la conspiration.

Des terroristes protégés par le Mi-6

Le 29 juillet 2005, l'ancien procureur du Ministère de la Justice US (Department of Justice, DOJ), John Loftus, expliqua à Fox News que le principal suspect des attentats à la bombe de Londres en juillet 2005 – Haroon Rashid Aswat – était un agent du Mi-6, les services secrets britanniques. Il affirma qu'ils le protégeaient et empêchaient son arrestation par les USA.

Loftus décrivit un vaste réseau terroriste opérant à Londres dénommé « Muhajiroun » ou « Émigrants ». C'était l'organisation de recrutement d'al-Qaeda en Grande-Bretagne. Le Mi-6 se servit de ces terroristes pour envahir et détruire la au cours des années 1990, tandis que l'OTAN projetait de morceler le pays en plusieurs états. Loftus affirma :

La CIA finançait l'opération pour défendre les Musulmans, et les renseignements britanniques assuraient l'embauche et le recrutement. Nous avons maintenant beaucoup de détails là-dessus parce que Captain Hook [« le capitaine Crochet », NdT], le chef d'al-Muhajiroun, son bras droit c'était Bakri Mohammed, un autre religieux. Et le 16 octobre 2001, il a donné une interview détaillée à al-Sharq al-Aswat, un journal arabe londonien, y décrivant la relation entre les services secrets britanniques et les opérations au Kosovo avec al-Muhajiroun. Donc c'est comme ça qu'on connecte tous ces gens entre eux. Ça a commencé au Kosovo, Haroon avait 31 ans, il a rejoint le programme en 1995 à peu près.

Les terroristes ont commis des atrocités sans nombre au Kosovo contre les Serbes pendant les guerres des Balkans, mais ils furent salués comme des « héros » par les médias occidentaux tandis que les Serbes furent diabolisés.

L'OTAN avait des plans pour la dissolution de la remontant aussi loin qu'aux années 1970. Dans une interview accordée peu de temps avant sa mort, le Général français Pierre-Marie Gallois, « le père de la bombe atomique française », a expliqué en détail comment l'OTAN avait conspiré pour détruire la Fédération de Yougoslavie. Le Général Gallois décrivit la campagne de désinformation menée par les médias occidentaux, qui accusèrent l'armée serbe des atrocités commises par « l'Armée de Libération du Kosovo ». La destruction de la Yougoslavie allait servir de modèle pour les guerres d'agression futures menées par l'OTAN, contre des nations refusant de se soumettre aux intérêts militaires, économiques et stratégiques des USA.

L'invasion et la destruction de la Libye en 2011 ainsi que la guerre en cours contre la Syrie sont les exemples les plus récents des guerres génocidaires menées par l'Occident, mais imputées à leurs victimes. La vaste réseau grassement financé d'ONGs et d'officines médiatiques dociles a été crucial pour maintenir le public occidental dans l'ignorance complète sur l'origine et la nature des guerres « humanitaires » de l'OTAN.

La base militaire US Bondsteel au Kosovo est la plus grande base militaire d'. Une source albanaise importante m'a dit récemment que la base militaire Bondsteel sert de camp d'entraînement pour les Moudjahidines al Khalq, une organisation terroriste qui a été utilisée par les USA contre l' et qui est à présent ranimée dans la perspective d'opérations terroristes à venir contre la République Islamique d'.

De nombreux rapports issus de médias publics d'Irak et d'Iran ont accusé les États-Unis et le Royaume-Uni d'avoir livré des armes à l'État Islamique en Irak et en Syrie. Il n'y a pas de raison de croire qu'ils mentent, étant donné le fait que des responsables étasuniens de haut rang reconnaissent que l'EI est un outil géopolitique.

L'ancien commandant de l'OTAN, le Général US Wesley Clark – qui avait annoncé en 2004 que les USA allaient « dégommer » 7 pays en cinq ans – a reconnu plusieurs fois que l'EI est une invention des alliés des USA dans le Golfe Persique, avec pour objectif de vaincre l'Iran et le .

Tout bêtement, les seuls individus qui veuillent se battre contre les Iraniens et les Chiites et le Hezbollah, ce sont ces tarés de zélés religieux ; et toutes les puissances sunnites s'en sont servi. Elles ont fabriqué un Frankenstein dans la région.

https://youtu.be/2kcxcpjjx7A

Il ajouta également à CNN :

L'EIIS a démarré à partir de nos amis et alliés parce que, comme les gens de la région vous le diront, si vous voulez quelqu'un qui se batte jusqu'à la mort contre le Hezbollah, vous n'affichez pas un poster de recrutement pour dire : « engagez-vous, nous allons rendre le monde meilleur. » Vous allez chercher des zélotes et vous allez à la recherche des ces fondamentalistes religieux. Voilà qui combat le Hezbollah.

L'ancien Vice-Président US avait confessé, à des étudiants de l'Université de Harvard en 2014, que les alliés des USA soutenaient l'EI contre le Président syrien Bachar al-Assad. En juin 2016, le chef des renseignements militaires « israéliens », le Général Herzi Halevey, informa des journalistes que la défaite de l'EIIS en Syrie n'est pas souhaitée par « Israël ».

« Israël n'a pas caché son soutien pour l'EI en Syrie

Le Ministre de la Défense « israélien » et l'ancien ambassadeur « israélien » aux États-Unis ont tous deux avoué qu' « Israël » préfère l'EIIS à l'Iran. Ceci a été confirmé par la presse « israélienne », qui a relaté que les terroristes d'al-Qaeda en Syrie ont reçu des soins médicaux et un soutien militaire de la part d' « Israël ». Un responsable du Ministère de la Justice néerlandais affirma à l'agence de presse De Telegraaf en mars 2015 qu' « l'EI n'a rien à voir avec l'Islam. Il fait partie d'un plan des Sionistes cherchant délibérément à souiller le nom de l'Islam. »

Depuis 2001, les preuves de la collusion occidentale avec le terrorisme islamique sont écrasantes, pourtant le public continue de gober les fausses informations transmises par l'appareil de relations publiques des ONGs et des médias, trompeusement affublé du nom d' « informations » et qui échoue à renseigner les citoyens de ces faits. En 2015, le Président du Soudan Omar al-Bachir expliqua à Euro News que la CIA et les services secrets « israéliens » () étaient derrière et les terroristes de l'EIIS en Afrique. Ces organisations terroristes assassinent des milliers de personnes innocentes et en forcent des millions d'autres à fuir leur pays, exacerbant une crise mondiale de réfugiés et de migrants qui est désormais hors de contrôle.

Lorsqu'il est apparu que l'administration Trump était sur le point de changer d'orientation et de véritablement éliminer les terroristes en Syrie, le chroniqueur du New York Times Thomas L. Friedman s'en est plaint, suggérant que l'EI avait une valeur stratégique pour les États-Unis. Quand parle de « fake news », il ne fait jamais référence au fait que les médias grand public soutiennent les terroristes musulmans tout autour du monde, en les décrivant comme des « rebelles modérés » et des « révolutionnaires ».

Les preuves documentées du soutien des USA pour l'EI

Le gouvernement iranien a accumulé une quantité considérable de preuves du soutien des USA et d' « Israël » pour l'EI.

L'article de Gaytandzhieva donne des détails à propos des fabriquants et des fournisseurs majeurs d'armement qui sont impliqués dans la fourniture d'armes aux terroristes barbares. Ce qui en émerge est un réseau international de contrats hautement lucratifs se chiffrant en milliards de dollars – tout ça au service du génocide.

Depuis le début du bombardement du Yémen en 2015 et appuyé par les USA, des centaines des milliers d'enfants sont morts de faim dans ce qui est estimé être l'une des famines les plus graves de l'histoire moderne. La Libye, la Syrie, le Yémen et de nombreux autres pays à travers l'Afrique ont été submergés et détruits, par des psychopathes armés et entraînés par des gens qui travaillent dans ces entreprises d'armement européennes. Ils doivent rendre des comptes !

Les gens nommés dans ces documents qui ont fuité doivent être poursuivis pour faits de terrorisme selon le droit international.

Dans sa campagne présidentielle de 2015, « tweeta » plusieurs fois sur le retrait des forces US présentes en Syrie, et sur la fin des guerres inutiles. Mais les guerres ont continué pendant son mandat. Le 20 décembre 2018, il affirma que « la Russie, l'Iran, la Syrie et d'autres sont les ennemis locaux de l'EI. »

Si le Président Trump est conscient du fait que l'Iran et le gouvernement syrien combattent l'EI au Moyen-Orient, pourquoi le gouvernement US empêche-t-il les intellectuels et les responsables US – dont beaucoup soutiennent Trump – d'assister à la « New Horizons Conference » [« conférence des nouveaux horizons », NdT] en Iran ? L'unique centre d'attention de la New Horizons Conference à laquelle j'ai assisté était la défaite du terrorisme et les perspectives de relations pacifiques avec l'Occident.

Suggérer qu'il existe un « choc des civilisations » – que l'Occident mène une « guerre contre le terrorisme » contre un réseau international d'assassins impitoyables résolus à nous priver de nos libertés – équivaut à propager la forme la plus idiote de théorie de la conspiration. Ce que j'ai écrit ici n'est qu'une somme de preuves réelles et troublantes éclairant une conspiration vieille de plusieurs décennies dirigée par une oligarchie mondiale de militants, de Sionistes et de banquiers pour accroître leur pouvoir à travers le génocide et l'asservissement. Les « masses » se réveilleront-elles jamais ?

Dans « Strawberry Fields », John Lennon chante « living is easy with eyes closed, misunderstanding all you see » [« la vie est facile les yeux fermés, vous n'y voyez que de la confusion », NdT]. C'est précisément la matrice imposée par le complexe militaire, industriel, médiatique et des services secrets aux masses. La but des médias de masse est de garder vos yeux fermés, de vous « faire descendre » [de la chanson « Strawberry Fields » : « let me take you down, 'cause I'm going to… » – « laissez-moi vous faire descendre, parce que c'est ce que je vais faire », NdT], de vous hypnotiser à croire que nous vivons dans un pâturage fruité de droits humains, de liberté et de démocratie, alors qu'en réalité ce que vous percevez comme des champs de fraisiers [« strawberry fields »] sont une vaste et croissante mer de sang.

Source : Globalepresse / https://ahtribune.com/us/3453-us-arming-islamic-state.html

Traduit par Lawrence Desforges

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