Des bonbons en forme de pénis sèment la discorde

Des bonbons en forme de pénis sèment la discorde : Un stand de la foire d’automne de Lucerne proposait jusqu’à lundi des sucreries à la forme qui ne plaît pas à tout le monde. Pire: le fabricant utiliserait indûment la marque Haribo.

Roland Fuchs, 33 ans, a visité dimanche la foire d’automne de Lucerne avec son fils de 7 ans. Parmi les nombreux stands, celui de Candymarkt propose un grand choix de bonbons et de sucreries. Mais l’un d’eux a attiré l’attention de notre lecteur: «Tout à coup, au milieu de l’assortiment, j’ai remarqué des bonbons en forme de pénis, de deux tailles différentes.», raconte-t-il. Pas trop prude, Roland Fuchs ne voit pas de problème à trouver ce genre de produits dans un sex-shop. «Mais je trouve déplacé de les vendre dans une foire», s’insurge le père de famille. Un avis partagé par d’autres visiteurs. Alain Hüppi, père de deux enfants, pense que «c’est une erreur de vendre cela ici».

Marque détournée

Outre la surprise des parents, la vente de ces douceurs pose un autre problème. Selon l’emballage (photo), elles semblent être fabriquées par un des leaders mondiaux du bonbon, Haribo. Ce que l’entreprise dément formellement: «Nous vendons des produits destinés aux enfants. Jamais nous ne commercialiserions des sucreries sous cette forme», jure Marco Alfter, porte-parole d’Haribo. Il précise que cette situation «met le fabricant très en colère» et que les autorités suisses ont déjà été mises au courant de ce détournement. La police cantonale lucernoise confirme s’intéresser au cas: «Nous procédons actuellement à des vérifications, afin de déterminer si le tenancier du stand viole la loi.»

Contacté, l’organisateur de la foire, Erich Felber, promet qu’il n’était pas au courant que ces bonbons étaient vendus sur le site. «La manifestation se veut familiale. Nous allons tout faire pour qu’on ne les y trouve plus», a-t-il déclaré.

Le vendeur est pantois

De son côté, Huber Stadelmann, propriétaire de Candymarkt, s’étonne de tout ce battage. «Je propose le même assortiment lors d’autres événements, comme la Fête du lac ou la foire de printemps et je n’ai jamais eu de plainte. Mais s’ils dérangent des gens, je vais retirer les bonbons en forme de pénis.» Visiblement, l’homme a tenu parole. Lundi soir, on ne pouvait plus les acheter.

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Source : 20min.ch, le 07.10.2014

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