La participation au carnaval de Santo Domingo cette année d'une troupe vêtue à la Ku Klux Klan (KKK) a soulevé de vives controverses dans une atmosphère marquée par les débats autour des motifs et conséquences de l'Arrêt 168-13 de la Cour constitutionnelle dominicaine.
C'est déjà arrivé une fois dans le passé – parait-il – mais cette initiative – amplifiée cette fois – d'un club privé de Santiago a fait cette fois d'énormes vagues.
Cette troupe a défilé au Malecon – le bord de mer de Santo Domingo – sans être inquiétée ce dimanche 2 mars dans le cadre des festivités carnavalesques organisées tous les ans à pareille date par le gouvernement dominicain, ont constaté les observateurs.
La troupe a même reçu une autorisation de participation en bonne et due forme des autorités", a indiqué le magazine en ligne "7dias.com.do" qui en a publié une photo sur son site.
La photo représente plusieurs personnes portant les habits du Ku Klux Klan et défilant sur le Malecon, précédées d'un autre personne également cagoulée et portant une pancarte avec le numéro d'autorisation 51 du ministère dominicain de la Culture".
Publiée sur Twitter, la photo a provoqué des échanges virulents dans les réseaux sociaux.
Mais qui, au Ministère de la Culture, a autorisé le défilé de ces masques reproduisant le "Ku Klux Klan ?, s'est interrogé le magazine"
"Les fonctionnaires du ministère de la Culture – a-t-il argumenté – qui ont autorisé la participation de cette troupe, ne devraient-ils pas savoir qu'il faut parfois rejeter certaines propositions ?".
L'argument selon lequel cette dérive serait due à l'ignorance de fonctionnaires et n'engagerait pas le ministère de la Culture est inacceptable, selon des observateurs.
Le carnaval, conclut le magazine en ligne, est bien la fête des défoulements, mais cela ne dispense pas les organisateurs de leur responsabilité de tout faire pour ne pas permettre l'apologie de comportements qui violent la dignité et l'intégrité des personnes .
Les lynchages de Noirs dans le sud des États-Unis par le KKK étaient une pratique quotidienne jusqu'à la deuxième moitié du siècle dernier.
Condamnés par les progrès législatifs sur les droits humains fondamentaux, ces activités haineuses sont devenue rares et moins sanglantes, mais sont toujours le fait de groupes américains d'extrême-droite.
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Source(s) : Metropolehaiti, le 03.03.2014 / Dailymail / Relayé par Meta TV