OGM : Des scientifiques mexicains dénoncent les « pressions des multinationales »

Des scientifiques mexicains ont dénoncé, mercredi 18 décembre, les « pressions des multinationales » en faveur du maïs trangénique, après l'affaire du retrait d'une étude du scientifique français Gilles-Eric Séralini sur la toxicité des .

La décision prise en novembre par la direction de la revue scientifique Food and Chemical Toxicology de retirer de sa publication cette étude « manque de fondements scientifiques et répond aux pressions des multinationales qui commercialisent les  », a affirmé Elena Alvarez-Boylla, membre de l'Union des scientifiques engagés avec la société (UCCS).

L'étude controversée du scientifique français, démontrant la toxicité du maïs OGM NK603 mis au point par le groupe américain , avait été publiée en novembre 2012 avant d'être retirée un an plus tard. Fin novembre, lors d'une conférence de presse au Parlement européen, M. Séralini avait relevé que la décision de la revue suivait « l'arrivée dans le comité éditorial de Richard Goodman, un biologiste qui a travaillé plusieurs années chez  ».

« PAS CONCLUANT »

Le retrait par la FCT de cette étude a été décidé non parce que ses résultats étaient incorrects, mais parce qu'ils « n'étaient pas concluants », a relevé l'UCCS.« Mais la science n'est pas concluante. La science s'auto corrige et se complète en permanence et on arrive rarement à une étude donnant des résultats définitifs », a dit Omar Arellano, membre de la même organisation et chercheur en écotoxicologie de l'Université national autonome du .

« Il est alarmant qu'un rédacteur en chef et un groupe secret de personnes prennent des décisions autour d'une publication préalablement arbitrée par des pairs, avec un impact potentiel aussi important », a souligné M. Arellano.

L'UCCS est particulièrment préoccupée par la possible commercialisation du maïs transgénique au , son centre d'origine. Monsanto est l'une des multinationales qui disposent au Mexique de cultures pilotes de maïs jaune, en vue d'une future commercialisation, grâce à des autorisation obtenues en 2011 sous le précédent gouvernement de Felipe Calderon.

Voir le récit de la polémique autour de cette étude en vidéo :

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Source(s): Le Monde.fr / dailymotion / Le Monde avec AFP, le 19.12.2013 / Relayé par Meta TV )

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