Macron, les vieilles recettes éculées sous prétexte de modernité

Il a été élu sans programme. Mais il avait, paraît-il, un “projet”. Pas besoin de programme, c’est vrai, quand on se contente d’appliquer la feuille de route du Medef et des tenants de l’ultra libéralisme. Le but étant de rassembler un maximum de monde, de la gauche à la droite, mieux valait ne pas se risquer à établir un programme.

Qui est ce type qui n’hésite pas à détruire les acquis sociaux issus de près de 200 ans de combat ? On va voir qu’il n’est rien, rien d’autre qu’un instrument. Ce n’est même pas caché : micron 1er incarne le vide conceptuel, l’absence de pensée, et encore moins de pensée “complexe”. Micron 1er n’est que le réceptacle des revendications d’une classe de privilégiés, dont la seule ambition est d’accumuler toujours plus de capital, de patrimoine, sans avoir de comptes à rendre à la populace.

Pour satisfaire ceux qui l’ont financé, soutenu, mis en place, micron 1er applique les bonnes vieilles recettes libérales dont, depuis Reagan, nous avons eu tout le loisir de voir l’inanité. C’est triste, parce que cela fait 20 ans qu’on répète les mêmes choses, mais tant pis.

Il y a tout de même une innovation chez le roitelet de l’Élysée : il ne fait même pas mine de se soucier de démocratie.

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Chasse aux chômeurs et destruction du droit du travail : les lois travail

Un des refrains les plus courants depuis l’époque chirac, accentué sous sarkoléon et poursuivi avec persévérance par micron 1er depuis qu’il était ministre de l’économie de flamby, c’est la lutte contre les chômeurs. Car, ceux-ci doivent être toujours plus misérables que les travailleurs pauvres afin de les motiver à trouver un job. En outre, c’est très clivant pour les classes populaires et moyennes, et on sait bien que plus on divise, mieux c’est pour régner.

En plus, ça tombe bien : il y aurait “plus de 200.000 emplois” qui ne trouvent pas preneur, nous dit le medef. Ou le micref…  El Khomri, pour justifier sa loi travail (celle de micron, justement) parlait de 300.000 emplois. Qui dit mieux ?  Attali parlait carrément de “600.000 emplois non pourvus” il y a quelques années, chiffre encore repris cette année par Jean-Christophe Lagarde de l’UDI. Sauf que ce chiffre est basé sur des calculs ineptes qui ne veulent rien dire. En gros on calcule d’une manière tellement extensive que le résultat ne correspond à aucune réalité et la réalité serait plus proche de 30.000. Cela n’empêche pas les ministres de nous les sortir régulièrement pour justifier la chasse aux chômeurs.

Autre argument phare de la propagande : faciliter les licenciements favorise l’emploi (la fameuse “flexisécurité” ressortie par micron). C’est un des piliers de l’argumentaire pour détruire les droits des travailleurs. Or, et cela c’est prouvé, on n’observe aucune corrélation entre la « flexibilisation » du marché du travail et la création d’emplois.

D’ailleurs, pénicaud l’a bien dit : la réforme du droit du travail “ne créé pas mécaniquement d’emploi”. C’est juste parce qu’ils sont là pour appliquer les demandes du Medef que micron et sa clique nous imposent cela. Economiquement, ils savent très bien que cette réforme n’a aucun intérêt.

Selon un rapport de l’OCDE, pourtant très porté sur l’ultralibéralisme, “la plupart des études empiriques examinant les effets des réformes visant à flexibiliser le marché du travail suggèrent qu’elles n’ont qu’un impact très limité, voire pas d’impact, sur le niveau de l’emploi“, et l’Institut Syndical Européen, qui regroupe divers syndicats européens, a étudié huit pays qui ont mené ces politiques, pour conclure qu’il n’existe “aucune preuve empirique” que “la dérégulation a amélioré l’emploi ou réduit le chômage de certains groupes sociaux”. Mais ces réformes ont été “accompagnées par une augmentation de l’emploi précaire, en particulier dans les pays où la dérégulation a été la plus agressive”.

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Selon le Conseil d’Analyse Économique, “il n’y a pas de corrélation démontrée entre le niveau de protection de l’emploi et le chômage” [1]. On pourrait même travailler gratuitement que ça ne créerait pas d’emploi. Ce qui créé du travail, donc de l’emploi, ce sont les commandes, la demande. Sinon on ne fait que diviser les emplois (c’est ce qui se produit actuellement).

Si la commission européenne, comme toutes ses institutions parlement et conseil de l’Europe comprisdéfendent une telle ligne, c’est parce que le personnel politique européen prête une oreille particulièrement attentive aux demandes des lobbies, qui injectent des millions d’euros en influence sur le système européen. Où, rappelons-le, la commission est seule à avoir l’initiative des lois dans la plupart des domaines.

Si ce monstre sans tête qu’on appelle l’europe a toujours fait passer, contre le vote des peuples, des traités aussi dangereux que le TAFTA pour ne citer qu’un exemple récent, c’est encore une fois en raison d’une idéologie, certainement pas par pragmatisme[2].

Quand Micron 1er était ministre de l’économie, il était déjà occupé à faire passer ce qui a été appelé « lois macron », puis « loi El Khomri », devenu aujourd’hui la « loi travail », passée par ordonnance, c’est-à-dire sans débat au Parlement. Remarquez, valls avait aussi court-circuité le débat sur ces lois en nous sortant trois ou quatre fois le 49.3 pour imposer la “réforme”.

Comme la “constitution européenne” en son temps, il semble que la casse du code du travail soit une priorité telle qu’on sorte du processus un minimum démocratique pour l’imposer envers et contre les opinions publiques.

Bourrées d’inepties, ces lois successives ne tiennent pas compte d’un problème énorme qui pèse sur la création d’emploi, et même sur l’investissement des entreprises : la part importante des dividendes versés aux actionnaires sur les bénéfices. En 2012, 85% des bénéfices réalisés par les entreprises du CAC 40 sont partis dans les dividendes. En 2016, le CAC 40 (les 40 plus grandes entreprises françaises cotées en bourse) a versé 57,1 milliards de dividendes, ce qui faisait de la France le pays n°1 des versements de dividendes en Europe. SI vous vous demandiez où passe la richesse, voilà une partie de la réponse.

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Mais pour micron 1er, faciliter le licenciement est un impératif même si cela ne créé par d’emploi.

Pourtant, “Les réformes ont déjà été nombreuses afin de faciliter ces licenciements : appréciation très souple des difficultés économiques, raccourcissement des délais de recours, simplification du contrôle des plans sociaux par l’inspection du travail, introduction des accords “compétitivité emploi” qui permettent de baisser les salaires et de licencier les récalcitrants. Nos règles de licenciement sont déjà très flexibles“, rappellent les Économistes Atterrés dans leur “Petit Guide contre les bobards de la loi travail XXL“.

Les ordonnances travail portent aussi sur la décentralisation de la négociation collective. En effet, quand les négociations sont menées au niveau national, le poids des salariés est plus important et les accords leur sont plus favorables. Les accords de branche, et encore plus les accords d’entreprise et les accords individuels, sont défavorables aux salariés car ils ne peuvent établir de rapport de force au niveau individuel ou au niveau de l’entreprise. Les patrons n’ont qu’à fermer le site, ou à menacer de licencier la moitié du personnel, pour avoir la paix.

Tout l’enjeu pour les patrons, et donc pour micron, est de donner une force obligatoire aux accords d’entreprise même – et surtout – s’ils sont moins favorables aux salariés que les accords nationaux (les accords de branche passent déjà après les accords d’entreprise).

Les ordonnances micron imposent aussi des « accords de groupe », concernant un groupe entier même si les activités sont diverses, qui priment sur les accords d’entreprise. On peut parier que d’ici peu, ils primeront aussi sur les accords de branche ou nationaux, ce qui reviendra à un totalitarisme des multinationales en matière de réglementation du travail.

On ne va pas énumérer ici toutes les régressions sociales contenues dans ces ordonnances, imposées sans aucun débat public ni parlementaire, ne serait-ce que pour la forme. Mais tout est à jeter dans ces textes, du moins si on regarde les choses avec un peu de pragmatisme.

Lire aussi : La CGT a perdu 34% de ses adhérents en un an

Favoriser les riches

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Parallèlement à ces attaques répétées contre les classes productives de la société, micron 1er a manifestement à cœur de permettre à ses amis un enrichissement encore plus rapide. Pour cela, il reprend une vieille théorie des années 80.

Depuis l’époque Reagan – Thatcher, on nous explique un truc complètement aberrant si on y réfléchit deux minutes, mais qui sert encore aujourd’hui à justifier les réformes les plus anti-sociales : figurez-vous qu’enrichir les riches, d’après cette théorie économique éventée qui s’appelle la « théorie du ruissèlement », enrichirait toute la société. Selon cette théorie, les riches enrichis investiraient dans l’économie.

Cela ne tient pas compte du caractère spéculatif de cette richesse, ni de l’impact de la spéculation sur l’économie. Exit les paradis fiscaux, exit l’optimisation fiscale, exit le fait que les riches paient toujours moins d’impôts.

Car la réalité aujourd’hui, c’est une accumulation incroyable des capitaux entre les mains d’une minorité, ce qui réduit la « croissance ». Même l’OCDE le constateUne élite qui grossit un peu, certes, mais qui concentre chaque année une plus grande part des richesses. C’est pour cela que les salaires réels baissent et que des ménages où les deux sont payés au smic ne s’en sortent pas. Rappelons à ce propos que le smic est à peine au-dessus du seuil de pauvreté dans ce pays (1.173 euros net pour le smic, seuil de pauvreté à 1.015 euros pour une personne seule en 2017[3]).

La toute petite « croissance » (avec une inflation bidonnée à la baisse) est usurpée par quelques-uns, qui sortent une grande partie de cette richesse du circuit, grâce aux paradis fiscaux et à l’opacité des « marchés » (la spéculation). Cela nous a valu quelques gros titres comme « La fortune des 500 français les plus riches multipliée par sept en 20 ans », ou « 21% d’augmentation des fortunes des milliardaires en un an » en France (en 2017, il y avait… 39 milliardaires dans le pays, possédant 245 milliards d’euros, soit près du quart du PIB français, c’est-à-dire la richesse créée en une année). En 2017, les dix plus grosses fortunes ont même « gagné » 35% par rapport à 2016.

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Cette « théorie du ruissèlement » ne tient pas compte non plus du fait que les très riches, quand ils ont consommé leurs trucs de luxe, ont une furieuse tendance à accumuler le capital et ensuite à le planquer. Il ne « ruissèle » donc pas vers l’ensemble de la société.

Selon une étude récente, les français détiendraient 300 milliards d’euros dans les paradis fiscaux, mais d’autres ont avancé le chiffre de 600 milliards. Le manque à gagner annuel pour l’État serait de 30 à 80 milliards, selon les estimations. La chasse aux chômeurs et aux RMIstes, qui ne permettrait de grappiller que 200 à 400 millions d’euros[4], est donc vraiment inadaptée à l’objectif de réduction du déficit : l’argent n’est pas dans la fraude sociale mais dans la fraude fiscale.

Donner aux riches équivaut donc à engraisser les bourses et les paradis fiscaux.

A l’inverse, on sait que la consommation des ménages, pour un peu que des marchandises soient encore produites DANS le pays (d’où le drame des délocalisations qui font que quand on consomme aujourd’hui, une grande part de l’argent part à l’étranger), elle, est apte à relancer l’économie. Mais pour cela il faut augmenter les salaires. C’est bien sûr exactement le contraire que nos politiques sont en train de faire depuis 1983 et le « tournant libéral » de Mitterrand, au nom de la « rigueur » budgétaire. En même temps (en 1983), l’État a cessé d’indexer les salaires sur les prix, si bien que peu à peu ils ont baissé. La guerre contre les salaires était déclarée.

Toutefois, une telle politique doit être accompagnée d’une relance des investissements productifs et d’innovation, d’un protectionnisme économique et d’une très forte régulation de l’activité des banques et des marchés.

Inutile de dire qu’aucune étude sérieuse ne démontre la réalité de la « théorie du ruissèlement ». On peut même dire, avec plus de 30 ans de recul, qu’elle est complètement contre-productive. Selon un rapport du FMI en 2015 : « l’augmentation de la part du revenu des pauvres et de la classe moyenne augmente la croissance, tandis qu’une augmentation de la part de revenu des 20 % les plus riches entraîne une croissance plus faible ».

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Pourtant, micron 1er n’a pas ménagé ses efforts dans ce sens, faisant passer au milieu de l’été la fin de l’ISF pour ceux qui spéculent (pas pour l’immobilier)[5], soit un coût de 3 à 5 milliards d’euros par an[6]. Ca en fait beaucoup, des APL à raboter, pour compenser un trou pareil dans les caisses publiques. Beaucoup de fonctionnaires à virer, d’hôpitaux à fermer, d’écoles et de commissariats à laisser décrépir…

La baisse drastique de l’ISF de micron 1er, c’est 3 milliards de cadeau fiscal pour les 3.000 foyers les plus riches. Micron a dit qu’il attend la création de 50.000 emplois en échange des 3 milliards, ce qui fait cher l’emploi, et à terme un superbe 0,5 % de PIB en plus grâce à ces emplois.

Selon Marianne, « Sachant que le bouclier fiscal coûtera 4,5 milliards d’euros la première année (2018) puis 5,1 milliards par an, le cadeau représente un total de 25 milliards sur cinq ans. Pour 50.000 emplois créés, cela nous donne… 500.000 euros l’emploi, un demi-million ! ».

Frédéric Lordon, journaliste spécialisé dans l’économie, explique en outre que le potentiel investissement supplémentaire lié à la baisse de l’ISF ne concernera que les nouveaux investissements, et que l’impact serait d’environ 9 millions d’euros seulement. 

Bref, là encore, nous sommes dans l’idéologie. Il n’y a rien de rationnel du point de vue économique. Mais micron a été financé par des gens qui attendent ces réformes. Et ceux qui osent encore défendre ces théories, cette idéologie, sont ceux qui n’ont pas vu venir la crise de 2006, qui est loin d’être finie.

 

Europe

Contrairement a ce que voulait faire croire Delahousse dans son interview déambulatoire et surréaliste de micron 1er, ce dernier n’a rien « révolutionné » du tout. Au contraire, il ne fait qu’appliquer les demandes de la finance internationale, comme ses prédécesseurs.

Toutes ces lois contre le droit du travail, contre les chômeurs, contre la sécurité sociale et les retraites, sont imposées avec une grande constance par la quasi-totalité des gouvernements européens[7]. Or, on le sait depuis un maintenant quelques années, ces réformes n’ont pas « créé d’emploi », elles ont précarisé et appauvri les travailleurs, tout en organisant un transfert de la richesse vers les plus riches.

Dans les années 90, le FMI appliquait les mêmes politiques d’austérité (appelée à l’époque les « politiques d’ajustement structurel », ça fait plus sérieux) dans les pays « en développement » d’Amérique latine (l’Argentine fut un exemple remarquable), d’Asie du sud-est, avant de s’attaquer à l’Afrique dans les années 2000. A chaque fois, l’endettement des Etats a été tel qu’une crise économique importante a eu lieu. En 2012, le FMI a enfin remis en cause les politiques d’austérité[8], qui consistent au nom de la réduction de l’endettement, justement, à :

  • Privatiser les services publics, hôpitaux et transports compris
  • Réduire les prestations sociales (développement de la notion de « charges sociales » pour remplacer celle de « cotisations sociales »)
  • Réduire la protection des travailleurs
  • Libéraliser le commerce et l’économie
  • Réduire voire faire disparaître les protections douanières (appelées « barrières douanières »)

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Vous aurez remarqué que ce sont exactement les mêmes politiques qui sont menées aujourd’hui en Europe, et elles auront exactement les mêmes résultats. Le FMI a réclamé l’austérité en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Italie, en France, dans les pays de l’Europe de l’Est, ces dix dernières années. La BCE a fait de même, et aujourd’hui encore, cinq États sont sommés par la commission d’accroitre les privatisations.

A terme, s’il y a une croissance, elle sera automatiquement confisquée par les plus privilégiés, ceux qui spéculent. Tandis que ceux qui produisent – du moins ceux qui restent – seront toujours plus pauvres et précaires. Il n’y a qu’à regarder la situation des États-Unis pour faire une projection réaliste.

Ces politiques ne créent pas d’emploi. La seule chose qui créé de l’emploi, c’est la croissance économique.

Comme l’explique BastaMag, le plan de la commission européenne est de réduire le poids des salariés dans les négociations avec le patronat, ce qui passe par réduire le poids des syndicats dans les entreprises, mais aussi dans les branches professionnelles et au niveau national.

« Les fonctionnaires travaillant sous l’égide d’Olli Rehn[9] [ex commissaire européen] ont précisé ce qu’ils considéraient comme des réformes « favorables à l’emploi » dans un rapport sur le « développement du marché du travail ». Selon ce document, les réformes souhaitables sont celles qui « assouplissent les conditions des licenciements »« augmentent la durée maximale des contrats à durée déterminée ou d’intérim, ainsi que le nombre maximal de renouvellements »« réduisent le pouvoir de négociation ou la portée des accords collectifs » et « ont pour conséquence de limiter globalement le pouvoir des syndicats en matière de négociation salariale ».

Il s’agit d’une vieille revendication du patronat, et cela au moins depuis le comité des Forges : décentraliser la négociation collective au niveau de l’entreprise et même du salarié pris individuellement. En effet, les salariés ont davantage de poids lorsque les accords sont passés au niveau national. Les négociations leur sont en revanche très défavorables au niveau de l’entreprise, car il suffit au patron de fermer le site ou de licencier les trouble-fête pour avoir gain de cause. Ce qui n’est évidemment pas le cas lors des négociations nationales ou dans les branches professionnelles.

Le Micref voudrait nous mettre dans la compétition mondiale, contre les roumains et les chinois ? Sachez que 40% des employés roumains sont payés 318 euros par mois (presque le même que dans les villes chinoises), c’est-à-dire le salaire minimum.

Mais on va y arriver rapidement, avec les traités commerciaux transatlantiques : TAFTACETA et compagnie.

Qui est micron 1er ?

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A ce stade, beaucoup peuvent se demander pourquoi nos dirigeants appliquent tous la même politique, puisqu’on sait qu’elle est au mieux inefficace, au pire contre-productive. Et micron, avec sa tête de gendre idéal, ex banquier et associé gérant chez Rothschild[10], il doit quand même savoir ce qu’il fait ?

Je me permets quelques éclaircissements généraux sur le fonctionnement des classes privilégiées, celles qui ont accumulé un grand patrimoine.

  • Je recommande de prendre connaissance des travaux du couple Pinçon Charlot, qui ont mené une vaste étude ethnographique et sociologique sur le fonctionnement des plus riches. Ils en concluent notamment que, si on apprend aux pauvres que la lutte des classes, c’est périmé, eh bien il n’en va pas de même chez ces plus riches. Ils ont une parfaite conscience de classe, se sentent réellement supérieurs aux autres et défendent les intérêts de leur classe en premier lieu, y compris par le recours à des méthodes violentes. C’est d’ailleurs parce qu’ils font bloc sur les plans politique et économique qu’ils peuvent façonner la société comme ils le veulent ou presque, grâce à leurs relais dans le monde politique notamment.

Une citation, d’une interview à Bastamag : « Il est difficile aujourd’hui de parler des inégalités abyssales, dont la concentration se fait pourtant à une vitesse complètement folle. En 2010, 388 multimilliardaires possèdent la moitié des richesses de l’humanité. En 2016, cette richesse est concentrée entre les mains de seulement 8 super riches ! Mais cela reste tabou car ces richesses ne sont pas le résultat de mérites, de réalisations favorables à l’humanité, mais de spéculations, de prédations sur les ressources naturelles, dans tous les domaines d’activité économique et sociale. Elles sont destructrices pour la planète et pour l’humain, mais sont passées sous silence. Une partie du problème vient du fait que ce sont des patrons du CAC40 qui sont massivement propriétaires des grands médias, qui relaient volontiers la « voix de leur maître ».

Pour les Pinçon Charlot, d’ailleurs, micron est « un porte-parole absolument extraordinaire » de la pensée unique, financé par des banquiers US notamment. « Quand on analyse ses discours, on se rend compte que c’est un vide absolument abyssal », disent-ils.

Ils vont même plus loin, expliquant que « Nous sommes passés à une étape de plus vers un totalitarisme qui ne dit pas son nom ». On ne peut pas dire autre chose : concernant micron, il m’a vite semblé qu’il nous proposait une sorte de « totalitarisme soft », avec un sourire bright comme dans les pubs de dentifrice. Il n’y a pas de débat car il n’y a pas de pensée.

Les Pinçon-Charlot analysent le cas Emmanuel Macron

  • Je recommande aussi de regarder les travaux de l’historienne Annie Lacroix-Riz, notamment sur le patronat français et la collaboration. Elle dit par exemple que « la quintessence du capitalisme, ce sont les camps de concentration ». N’oubliez pas cette fameuse inscription à l’entrée d’Auschwitz : « Arbeit macht frei », le travail rend libre. Ou comme disait aussi l’illustre sarkoléon en 2007, « c’est par le travail qu’on devient libre ». Annie Lacroix-Riz explique que le patronat, de même qu’une certaine catégorie des élites politiques françaises de gauche comme de droite, étaient ravis de la montée du fascisme et du nazisme. En France, c’est le patronat qui finançait en sous-main des ligues fascistes, qui tenait des médias complaisants et qui finançait les hommes politiques « qui vont bien ». C’est de plein gré qu’ils ont collaboré, et même parfois ruiné l’effort de guerre français tout en vendant à l’Allemagne, qui pourtant avait l’interdiction de se réarmer. Pourquoi ? Parce le fascisme, et le nazisme avec avaient détruit les syndicats, étaient anti communistes, et favorisaient le business. Tout en défendant un ordre moral parfaitement rétrograde qui leur plaisait beaucoup (le « kinder, küche, kirche » (enfants, cuisine, église), résumait le programme d’Hitler pour les femmes).

A lire ses travaux, on comprend que rien n’a changé, sauf qu’aujourd’hui il n’y a plus besoin de ligues fascistes pour obtenir ce totalitarisme, tellement pratique pour matraquer les travailleurs pendant qu’on s’en met plein les poches.

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Banquiers et industriels français durant l’occupation. – Annie Lacroix Ritz

Pour résumer, micron 1er est le sbire des classes dirigeantes, qui veulent toujours plus de fric, plus de pouvoir, moins de contestation, moins de démocratie. Cela n’a jamais changé et ne changera jamais. C’est aux citoyens d’établir un rapport de force, sinon ce sont le dominants qui gagnent à tous les coups. L’intérêt de ces plus riches n’est pas l’intérêt général, encore moins celui des travailleurs.

Comment se fait-il que cela ne saute pas aux yeux des médias commerciaux ? C’est très simple : ils appartiennent à des ultra riches, qui sont ultra favorables au délire micronien dont ils attendent de récolter les fruits.

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D’après Les Echos du 5 avril 2017, « en un an En Marche a récolté 9,3 millions d’euros », issus de dons de particuliers (il est interdit de se faire financer par des entreprises ou des États), obligatoirement inférieurs à 7.500 € par an et par personne[11]. Il a aussi emprunté 8 millions, car il n’a pas d’argent, du moins selon le patrimoine qu’il déclare.

D’où sort micron ? Du chapeau d’Attali. Il s’en vante même : « Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé. Totalement. », a-t-il par exemple déclaré. Attali est comme il dit « à l’origine de sa carrière » et l’avait recruté pour faire partie de sa commission pour la « libération de la croissance », mise en place dès 2007 par sarkoléon pour justifier la casse sociale au nom de la « compétitivité » [12].

D’ailleurs, une bonne partie des propositions de cette commission sont mises en œuvre ou proposées par micron[13]. Ensuite, Attali a envoyé  le jeune loup aux dents longues dans les pattes de flamby, qui a du le prendre comme conseiller puis comme ministre de l’économie même si Valls le détestait.

Avant Attali, c’est Alain Minc, autre indéboulonnable chantre de l’ultralibéralisme, qui a pris le micron sous son aile, dès sa sortie de l’ENA en 2004, lui conseillant d’aller se faire du pognon dans le privé (alors que l’ENA, chèrement financée par les contribuables, vise à former les élites de l’administration PUBLIQUE).

En 2010, micron rejoint l’équipe de flamby pour préparer la campagne, donnant des « conseils » en matière économique. Cette fois, c’est Attali a présenté micron à flamby. En 2012 c’est encore Attali, avec Jean-Pierre Jouyet, qui pousse pour que micron soit nommé secrétaire général adjoint de l’Élysée, en charge des questions économiques. La même année, il devient Young Leader à la French American Foundation, un lobby pro américain.

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En août 2014 il est nommé ministre de l’économie, en remplacement d’Arnaud Montebourg. Attali dit alors qu’il « a le talent pour être un présidentiable ». Et tout le monde (médias, monde des affaires, monde politique) comprend qu’il sera dans la course à la présidentielle.

A partir de là, le matraquage médiatique pour « vendre la marque Macron » comme l’a écrit le journaliste Thomas Guénolé, n’a fait qu’aller crescendo. « Sur la foi des chiffres du cabinet Dentsu Consulting, il constate qu’entre le 1 er avril et le 30 septembre 2016 le candidat d’En marche ! a bénéficié de 42 % des parts de voix dans les médias, alors qu’il n’atteignait que 17 % sur les réseaux sociaux », explique Le Monde Diplo.

En avril 2016, Attali explique sur LCI que « le prochain président sera un inconnu ». Qu’on était déjà occupé à rendre connu auprès des français, mais passons. En novembre de la même année, il nous dit que micron ferait un très bon président. Entre les deux, on a eu du micron à toutes les sauces à la télé, à la radio, dans la presse et sur le net par ricochet. Cela rappelait les campagnes pour nous mettre DSK en position gagnante pour les primaires socialistes.

Micron était destiné depuis un moment à occuper de hautes fonctions, car il a été sélectionné par la French American Foundation (FAF), un lobby américain atlantiste, qui repère les élites européennes prêtes à défendre les intérêts US. Plusieurs ministres du gouvernement de flamby en étaient membres, parmi lesquels micron, Vallaud Belkacem, Fleur Pellerin, flamby soi-même. Edouard Philippe a rejoint le club en 2011, un an avant micron. Le scientifique et député en marche Cédric Villani est devenu Young Leader en 2012 lui aussi.

La FAF est très liée au Bilderberg où, comme par hasard, un certain nombre de ses membres ont été faire un tour, y compris micron quand il était encore ministre de l’économie. On notera au passage que celui qui n’était encore que maire du Havre et porte-parole d’Alain Juppé, le 1er ministre Philippe, s’y est aussi rendu en 2016. Pour montrer patte blanche ? micron, lui, y est allé en 2014 quand il était conseiller de flamby. Et apparemment, il a rudement critiqué la politique de flamby. Un vrai vendu, qui a quitté le gouvernement moins de deux semaines plus tard, pour revenir en tant que ministre de l’économie !

La FAF est financée par diverses multinationales, mais aussi par des donateurs comme David Rockefeller, Franck Carlucci ou Ernest Antoine Sellière l’ex parton du Medef en leur temps.

Côté franc-maçons, officiellement et comme tous nos présidents, micron n’en fait pas partie. Il a cependant leur soutien, et une fraternelle des amis de micron, le cercle Camille-Desmoulins, a même été créée et regroupait 500 membres. Pour y adhérer il faut être membre du parti et avoir dépassé les degrés initiatiques, c’est-à-dire est au 3edegré au moins.

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S’il dit ne pas en être, le micron fait quand même de sacrés clins d’œil aux frères la truelle. Il se dit « le maître des horloges », fait un discours devant une pyramide du Louvre rougeoyante, fait sa première interview à la télé devant le symbole de Baphomet à l’envers, et s’est entouré de nombreux francs macs depuis les débuts de sa campagne.

A prendre avec beaucoup de pincettes, l’info balancée récemment dans son livre par Gioele Magaldi, un franc-maçon  Italien qui se dit illuminati mais dans le camp des gentils illuminatis (car selon certains il y en aurait). 

Il raconte que micron serait initié dans des loges internationales qu’il décrit comme « progressistes »[14]. Selon lui, micron serait membre de deux loges, appelées « Fraternité verte » et « loge Atlantis-Alethéia » où flamby l’aurait ramené. Evidemment, les franc maçons « tradi » disent que ces loges n’existent pas ou n’ont rien à voir avec la franc-maçonnerie, comme ils l’avaient fait à l’époque avec la loge mafieuse et fasciste P2. Personnellement, j’ai des doutes que ces loges-là précisément existent  et je n’en ai jamais entendu parler, mais des loges similaires existent, plus ou moins liées à la franc-maçonnerie, à l’OTO, à la Golden Dawn et autres groupuscules.

Et il serait très étonnant que micron ne soit pas dans ce système, même si, comme chirac par exemple, il est initié à l’étranger car c’est tout de même un peu plus discret.

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Ceux qui ont cru que micron incarnait un quelconque changement en seront pour leur bulltin de vote. En attendant, ce sont tous les citoyens, excepté les plus privilégiés, qui paient l’addition de ce choix. Micron nous fait même revenir au XIX e siècle, avec l'”ubérisation” de l’emploi, le travail le dimanche, le “contrat de projet” et autres mesures rétrogrades.

Il défendra toujours ceux qui l’ont mis là, cette caste dont il fait partie et qu’il est loin de renier (cf. ses sorties sur les gens dans les gares, ceux “qui réussissent et ceux qui ne sont rien“, sur les ouvrières “illettrées”, sur les grévistes qui “devraient chercher du travail” à 150 bornes de chez eux “au lieu de faire grève“, sur ces manifestants qui n’ont qu’à “bosser” pour se payer un costard etc.).

Ce programme de défense d’une caste déjà ultra privilégiée mais qui n’en a jamais assez, micron ne l’appliquera pas dans la douceur, comme l’a montré son empressement à faire passer l’État d’urgence dans le droit commun, à commander d’un coup des stocks de lacrymos pour 4 ans, à doubler sa garde rapprochée. Il ira jusqu’au bout, certainement dans la violence, même symbolique, mais avec le sourire.

Cependant, il veut aller vite et fort, nous sommes sidérés par les nombreux reculs sociaux, encore plus nombreux que sous le règne de sarkoléon où le rythme des “réformes” a été sans précédent. Nous devons sortir de cet état de sidération, presque un état hypnotique d’ailleurs, et réagir pour imposer un vrai rapport de force. Il va sans dire que ce n’est pas de manifestations à l’ancienne dont il est question. 
 


[1] Ce qui n’empêche pas le même Conseil d’Analyse Economique de conclure également que « une protection plus stricte de l’emploi réduit l’emploi ». Allez comprendre…

[2] Le TAFTA, le traité de libre-échange avec les USA (il y en a un autre avec le Canada, un autre en préparation avec le Japon) applique encore la même recette ultra libérale, cette fois-ci au nom du libre commerce. L’objectif est de réduire les barrières douanières, « tarifaires » et « non tarifaires ». Les « barrières tarifaires » ce sont les droits de douane

[3] Le seuil de pauvreté c’est 60% du revenu médian (quand 40%  des français gagnent plus, 60%  gagnent moins). Il est intéressant de noter que « De 2009 à 2014, le seuil de pauvreté a diminué du fait de la baisse du niveau de vie médian ». Aujourd’hui, le seuil de pauvreté est toujours inférieur à celui de 2008. D’ailleurs, en 2010 et 2012 l’INSEE s’est amusée à « recalculer » les seuils ce qui rend très difficile de suivre la série des chiffres sur cette période.

[4]La Tribune et divers lobby ultra libéraux donnent le chiffre de 1 milliard de fraude sociale. Mais il y a 5,3 milliards d’euros de RSA qui ne sont même pas demandés par ceux qui y ont droit.

[5] En fait, micron a décrété que les actions (le capital-risque) n’était plus taxable au titre de l’ISF. Et comme l’Europe interdit de taxer ces mêmes actions au nom de la « libre circulation des capitaux », ils ne paient pour ainsi dire aucune taxe sur le produit de leur spéculation. C’est d’autant plus stupide qu’en réalité, la quasi totalité des actions sont aujourd’hui échangées sur le marché secondaire, celui des actions vendues d’occasion, pour la 2e, 3e, 25eou 8.000e fois. Elles ne rapportent donc rien aux entreprises. En 2015, le CAC 40 valait 1.430 milliards d’euros, mais seulement 10 milliards correspondaient à des émissions d’actions par des entreprises, leur apportant des liquidités.

[6] Le gouvernement a dit que cette baisse de l’ISF était destinée à éviter l’exil fiscal.

[7] Exception faite, à ma connaissance, du Portugal, qui ces dernières années est revenu vers des réformes plus sociales qui ont entraîné une augmentation de l’activité et des revenus dans le pays.

[8] Selon le FMI, donc, elles ont même un impact négatif sur l’économie : « Si une réduction de dépense publique d’un euro entraîne une baisse du PIB d’un euro, le multiplicateur est alors estimé à un. Avant la crise, il était d’usage, c’était en tous cas celui en cours au FMI, de considérer que l’effet multiplicateur était limité à 0,5. Mais l’examen de la situation des grands pays industriels depuis le début de la crise conduit à réviser totalement cette estimation. Le multiplicateur serait actuellement compris entre 0,9 et 1,7, écrit aujourd’hui le FMI », résumait La Tribune du 09/10/2012.

[9] Commissaire européen aux questions économiques et monétaires sous Barroso (2010-2014), il a serré la vis aux pays d’Europe du sud embourbés dans la crise, et victimes de spéculation sur leur capacité à rembourser leur dette.

[10] Une ascension tellement fulgurante qu’elle reste « un mystère » pour la journaliste Martine Orange, qui a enquêté sur la banque Rothschild & Co. D’autant qu’il n’avait pas vraiment le profil du banquier type de la maison. Un de ses faits d’armes fut la recapitalisation du journal Le Monde, avec l’entrée de Bergé, Niel et Pigasse au capital (micron conseillait bénévolement la société des rédacteurs du journal, qui s’est sentie trahie car micron était ami avec Minc, qui jouait pour le trio de financiers).

[11] Au final il aurait levé 13 millions d’euros. Avec les 8 qu’il a empruntés, on serait pile poil dans la limite des 22,5 millions d’euros de plafond de dépenses pour une campagne présidentielle. Mais ce chiffre n’est en réalité pas forcément respecté, comme le montrent les 50 millions versés par Kadhafi à sarkoléon pour la campagne de 2007, ou l’affaire Bygmalion pour la campagne de 2012.Quant à Micron ce seraient 10,7 millions qu’il aurait finalement empruntés.

[12] Cette pseudo commission réunissait des PDG et des banquiers, avec quelques économistes. C’est grâce à cela que micron a pu étoffer son carnet d’adresses, et mettre les deux pieds dans le cénacle politique. Les recommandations, bien que la crise financière avait déjà démarré quand elle a rendu son rapport, étaient de déréguler un maximum les secteurs économiques, de favoriser la « concurrence » (au niveau international comme entre les entreprises), d’orienter l’épargne des français vers « les marchés ». Le rapport final est une liste à la Prévert de mesures plus aberrantes les unes que les autres, qui se mêle aussi d’éducation, par exemple : « L’enseignement de l’économie doit être aussi, dès le primaire, concret, positif, et exigeant sur les dimensions éthiques, sociales et écologiques de la croissance. Il devra expliquer le rôle du travail, de l’entreprise et de l’entrepreneur, montrer que le scandale est dans la pauvreté plus que dans la richesse, dans les injustices plus que dans les inégalités. Il devra expliciter le rôle relatif de la concurrence et des collectivités publiques dans la création et la répartition des richesses. ». Beau formatage des enfants pour en faire des mini microns en perspective. Après l’autonomie des facs (et les désastres qui vont avec pour les facs de sciences humaines et sociales, notamment), Attali réclamait celle des écoles primaires et du secondaire. Il voulait aussi une semaine de stage en entreprise par trimestre dès la 4e. La commission recommandait aussi de favoriser l’immigration pour gagner en « croissance ». Depuis, on a eu l’immigration, mais pas vraiment la croissance.

[13] Notamment la fusion des instances de représentation du personnel. La commission revendiquait de « Mettre en place une représentation unique dans toutes les PME de moins de 250 salariés, sous la forme d’un conseil d’entreprise exerçant les fonctions du comité d’entreprise, des délégués du personnel, des délégués syndicaux et du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Ce conseil d’entreprise serait le lieu privilégié de la négociation ».

[14] Depuis quelques années, il y a des types qui se disent illuminatis mais dissidents contre les méchants illuminatis, ceux qui font des rituels sadiques et meurtriers. Ces « gentils illuminatis » disent qu’ils ne veulent pas une dictature mondiale affreuse comme les méchants. Non, ils prônent une dictature mondiale « soft », en gros. Selon moi, tout cela n’est que de l’enfumage. Tous sont des tarés, des anti démocrates, et des illuminés au sens péjoratif du terme.

 

Source : Donde Vamos /

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