Les terres boisées continuent à régresser à l’échelle mondiale, l’Amérique du Sud et l’Afrique accusant les plus fortes pertes, a révélé la FAO vendredi à l’occasion de la journée internationale des forêts.
“L’amélioration des données sur les ressources forestières est fondamentale pour freiner la déforestation illicite et la dégradation des forêts“, précise dans un communiqué l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), dont le siège est à Rome.
La nouvelle évaluation des changements intervenus dans les forêts de la planète montre le recul des utilisations de terres forestières entre 1990 et 2010. Selon cette étude – la première montrant l’évolution de l’utilisation des terres forestières au cours des 20 dernières années -, les superficies forestières ont diminué de quelque 5,3 millions d’hectares par an, ce qui correspond, pour la période 1990-2010, à une perte nette équivalant à près de 4 fois la taille de l’Italie ou une fois celle de la Colombie.
Les conclusions d’une enquête mondiale de télédétection montrent que les superficies boisées totales en 2010 s’élèvent à 3,89 milliards d’hectares, soit 30% des terres émergées de la planète. A l’échelle mondiale, la réduction brute d’utilisation des terres forestières causée par la déforestation et les catastrophes naturelles au cours de la période (15,5 millions d’hectares par an) a été partiellement compensée par des gains de superficies forestières obtenus grâce au boisement et à l’expansion des forêts naturelles (10,2 millions d’hectares par an).
Selon la FAO, “les forêts tropicales ont diminué en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, l’Amérique du Sud tropicale accusant la plus grosse perte en termes absolus, suivie de l’Afrique tropicale, tandis que l’Asie subtropicale et tempérée a affiché des gains de superficies boisées“, souligne le communiqué.
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Sources: RTBF / Belga