Il était 20 h 30 ce lundi lorsque Chantal s’est retrouvée plongée dans le noir. Âgée de 63 ans, vivant seule, hémiplégique, cette Frontignanaise était alors installée sur son fauteuil électrique devant sa télévision. Impossible d’en descendre toute seule. Elle appelle alors les pompiers, puis une voisine qui, arrivée chez elle, tente de remettre le courant. En vain.
"Il m’a demandé un torchon pour essuyer l’eau"
Chantal rappelle alors les pompiers qui lui donnent les coordonnées d’un électricien. Celui-ci arrivé à 22 h 15 de Montpellier et reparti à 23 h 10, lui facture 701,80 € pour la mise en place d’un disjoncteur différentiel, la main d’œuvre et le déplacement. Cause de la panne : le boîtier électrique qui se trouve dans le jardin sur un cairon devait être plein d’humidité. "Il m’a demandé un torchon pour essuyer l’eau, a vérifié tous mes appareils électriques et m’a dit que je devrais avoir un disjoncteur à l’intérieur" raconte telle.
Vétuste, plus aux normes et dangereuse
Le lendemain, Chantal prévient l’agence immobilière qui lui loue cette maison où elle habite depuis 17 ans. "On m’a dit que je m’étais fait arnaquer et qu’il était hors de question de présenter une telle facture à la propriétaire." Or après avoir payé cette facture, il ne reste à Chantal que 548 € pour payer un loyer qui se monte à 839 €. Alors comment faire ? Il se trouve que, sans parler du boîtier électrique qui prend l’eau dans le jardin, c’est toute l’installation électrique de cette maison qui est vétuste, plus aux normes et dangereuse. Ce que nous a confirmé le gestionnaire de travaux envoyé par l’agence immobilière et qui, après notre coup de fil, a inspecté toute la maison. "Tout est à refaire."
Chantal a reçu une bonne nouvelle
L’agence immobilière assure qu’elle n’était pas au courant de cette situation, qu’elle doit gérer 500 biens mais qu’elle va faire le nécessaire. : "Elle a eu une fuite d’eau réparée tout de suite, la porte du garage a également été changée." Quant à la facture de l’électricien, "elle a accepté le devis, elle l’a signé, c’est à elle de se retourner vers l’artisan car il lui a facturé ce disjoncteur beaucoup trop cher." Autrement dit, Chantal qui se déplace en fauteuil roulant, rappelons-le, aurait dû passer la nuit seule, dans le noir ou descendre les escaliers pour aller dormir chez une voisine. N’y avait-il pas urgence pour elle à être secourue pendant la nuit pour une panne qui, de toute façon, n’incombe pas au locataire ? La semaine dernière, Chantal a reçu une bonne nouvelle : un logement social, au rez-de-chaussée, pourrait lui être attribué aux Pielles.
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Source(s): Midi Libre / Par Isabelle Jupin, le 05.02.2014 / Relayé par Meta TV )