Les policiers qui quadrillent le quartier "chaud" de Bruxelles, centré sur la rue d'Aerschot, ont reçu le renfort de leurs collègues français. L'afflux de touristes du sexe venus d'Outre-Quiévrain et les troubles qu'ils provoquent justifient leur présence.
En décembre 2013, les députés de l'Hexagone adoptaient une loi qui punit l'achat d'actes sexuels. Les clients des prostituées risquent désormais une amende de 1500 euros, portée à 3750 euros en cas de récidive, l'infraction étant à cette occasion requalifiée en délit. En remplacement de l'amende ou comme sanction complémentaire, un "stage de sensibilisation à la lutte contre l'achat d'actes sexuels" est également prévu.
Face aux risques qu'ils encourent désormais chez eux, de nombreux clients français des prostituées se muent en touristes du sexe et franchissent la frontière pour faire leur "marché" en Belgique. Notamment à Bruxelles.
Mais cela ne va pas sans mal : bagarres entre groupes de "touristes" français, tapage nocturne, nuisances, dégradations, violences, trafics, port d'armes prohibées ont fait monter la tension dans un quartier aux activités déjà peu banales et peu tranquilles.
La police a renforcé les contrôles car les incidents se multiplient. La présence de policiers français permettra l'accès aux banques de données françaises, ce qui facilitera les arrestations administratives. Des contrôles bi-nationaux de ce type sont déjà opérationnels à Gand.
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Source(s): RTBF / Par Martine Ernst et Patrick Bartholomé, le 08.02.2014 / Relayé par Meta TV )