La direction départementale de la sécurité publique du Gard prend en effet les choses très au sérieux. C’est elle qui appelle, depuis vendredi soir, les commerçants du département à la vigilance, notamment sur Bagnols-sur-Cèze. Cette semaine deux plaintes ont été enregistrées par la police, mais aucune pour le moment sur le secteur de la compagnie de gendarmerie de Bagnols. Même si, selon nos informations, une alerte commerce a aussi été déclenchée par SMS sur Uzès et Pont-Saint-Esprit.
Contrefaçons grossières
Le phénomène, difficile à mesurer, toucherait des commerces de proximité comme des centres commerciaux. "C’est le responsable d’une grande surface qui nous a prévenus mercredi, confie la responsable d’une sandwicherie dans la rue de la République. Ses caissières avaient eu un paquet de faux billets de 10 €, dit-elle. Apparemment, ils portent le numéro de série comprenant le chiffre 54, le papier est très fin et le liseré irisé ne brille pas". Bref, de la grossière contrefaçon.
"Je ne ferai plus la monnaie sur un billet de 10 €, c’est fini !"
Dès qu’elle a eu l’info, elle a immédiatement vérifié sa caisse avant de passer le mot dans la rue. "Mais ça ne veut pas dire qu’on ne nous a pas donné de faux billets avant. Il n’y a que la banque qui pourra nous le dire." Dans l’une des boulangeries de cet axe piéton, la nouvelle inquiète :
"Les billets de 10 €, il en pleut alors là c’est pénible ! Une fois, on avait eu un faux billet de 20 €, c’est la banque qui nous l’a rendu. Maintenant, je sais que je ne ferai plus la monnaie sur un billet de 10 €, c’est fini !", assure-t-elle tout en testant une à une ses petites coupures au stylo détecteur.
Au toucher, "ce n’est pas la même texture"
En théorie, si le billet est authentique, l’encre ne réagit pas. S’il est contrefait, une marque foncée apparaît instantanément. Pour la boulangère, rien à signaler. D’autres professionnels sont équipés de machine à ultraviolets. Mais d’après certains, elles ne seraient pas fiables à 100 %. Donc rien de mieux que de compter sur son flair :
"On sent au toucher que ce n’est pas la même texture", indique cette commerçante en parfumerie. "Un billet ça claque normalement", confie la serveuse dans un bar tabac.
Conseils
La sûreté publique rappelle quelques consignes pratiques : vérifier la "sonorité craquante du papier sous les doigts", "le relief" perceptible au toucher, le filigrane "visible sur les deux faces en examinant le billet par transparence", l’inscription incomplète “10” en haut à gauche, se complète quand on regarde le billet par transparence. Un fil de sécurité inséré au milieu du billet donne à voir le mot “euro” et la valeur du billet en transparence.
Il est conseillé de porter une attention particulière aux clients qui payent un article avec une coupure « bien supérieure » au coût de l’objet, de comparer les numéros de série s’il y a plusieurs coupures. S’ils se suivent, c’est une contrefaçon, et enfin de toujours comparer l’espèce douteuse avec une authentique.
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Source(s) : Midi Libre / Par HÉLÈNE AMIRAUX, le 16.02.2014 / Relayé par Meta TV