La société de consommation voudrait nous plonger toutes et tous dans une course sans fin au toujours plus. Toujours plus de besoins, toujours plus d’envies, toujours plus d’achats… et toujours plus de frustrations. Comment expliquer ce paradoxe ? Comment expliquer que l’accumulation des biens conduit à l’accumulation des désirs ? Arte s’est posé la question et nous offre le fruit (passionnant) de sa réflexion.
S’intéressant à notre rapport au temps, Arte a lancé (Tr)oppressé une série d’épisodes consacrées aux habitudes et aux comportements de l’époque. Arte :
« Sous pression en permanence, nous manquons tous de temps, nous courons partout avec le sentiment que nos vies nous échappent, que plus rien n’a de sens. Nous chérissons nos merveilleuses technologies, leur vitesse et ces frissons, ce monde où en quelques clics, nous avons l’impression de pouvoir tout obtenir. Mais au final, est ce que tout ça nous rend plus heureux ? »
Baptisé Conso, boulot, dodo, le deuxième épisode de (Tr)oppressé s’est penché sur ce qui nous pousse à acheter et à succomber si vite à nos pulsions consuméristes avec, en toile de fond, cette interrogation : « Une satiété de consommation peut-elle exister dans une société de consommation ? »
Regardez, c’est plutôt bien vu :
Christophe Bouton, philosophe auteur de Le Temps de l’urgence :
« Il y a une urgence de la consommation qui est orchestrée et organisée.
(…)
Ce mode de consommation crée des habitudes chimiques qui crée une forme d’impatience. Si le désir n’est pas satisfait immédiatement, on peu avoir une forme de frustration. »
D’où l’importance de se tenir à l’écart (tant que possible) de cette frénésie rationnelle du toujours plus. Une réflexion précieuse servie avec intelligence par Arte.
Source : positivr /