Centrafrique : Hollande intimidé par des ex-rebelles de la Seleka à Bangui

Des hommes lourdement armés ont fait irruption sur le tarmac de l'aéroport de Bangui mardi, alors que François Hollande se trouvait à moins de 100 mètres.

Au terme de sa visite éclair en Centrafrique, le chef de l'État a été le témoin d'un incident dont le dénouement aurait pu être très dommageable. 

Une cinquantaine de rebelles lourdement armés

Mardi soir, aux alentours de 20h30, alors que François Hollande s'entretenait avec son homologue centrafricain Michel Djotodia, des rebelles musulmans de la Seleka lourdement armées ont fait irruption sur le tarmac de l'aéroport de Bangui. Kalachnikov à la main, ils se sont positionnés à quelques mètres du Falcon avec lequel le chef de l’État voyageait. 

La colonne de six pick-up, avec à leur bord une cinquantaine d'ex-Seleka, était alors à moins de 100 mètre de François Hollande. Stupéfaits de voir des hommes armés rentrer si facilement dans l'aéroport, une quinzaine de militaires des forces spéciales françaises se sont alors mis en opposition entre les voitures et l'avion présidentiel. L'ambiance était tendue, raconte notre envoyé spécial, mais il n'y avait pas d'agressivité.

Les motivations de ces hommes restent inconnues

Quelques minutes à peine après leur arrivée, les Seleka menés par un général soudanais, remontent à bord de leur 4X4 et s'en vont. L'incident est clos. Mais il pose un certain nombre de questions inquiétantes, notamment à propos de la sécurité de l'aéroport, censé être un lieu très surveillé. D'autant plus surveillé que François Hollande était en visite à Bangui, après s'être rendu à Soweto pour les obsèques de Nelson Mandela.

Une autre zone d'ombre reste à éclaircir : pourquoi ces hommes ont-ils fait cela ?Ils n'ont rien demandé de précis au moment de l'échange avec les militaires français. Peut-être étaient-ils des hommes de Djotodia, venus faire pression pour que leur homme reste au pouvoir. Cette démonstration de force aurait aussi pu être orchestrée pour rappeler à Paris qu'en déjouant la sécurité du lieu le plus sûre de Bangui, ils ont encore leur mot à dire.

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Source(s): RTL Par Brice Dugénie, le 15.12.2013 / Relayé par Meta TV )

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