Bien que des cas d'infection par le VIH entre des femmes soient très rares, ils ne sont pas non plus impossibles.
Les autorité sanitaires américaines ont fait part jeudi de la probabilité d'un cas très rare de transmission du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) lors de rapports sexuels entre deux femmes.
Il est difficile de confirmer une transmission par contacts sexuels entre deux femmes car d'autres facteurs de risques sont presque toujours présents — relations hétérosexuelles concomitantes, partage de seringue pour se droguer — ou ne peuvent pas être exclus, expliquent les auteurs de cette recherche des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Dans le cas de ce couple de femmes, celle qui a contracté le virus, six mois après le début de ses relations sexuelles avec sa partenaire âgée de 43 ans, devenue séropositive en 2008, n'a signalé aucun autre facteur de contamination par le VIH.
Cette femme de 46 ans avait été testée négative au début de cette liaison en 2012 et a affirmé ne pas avoir eu d'autres partenaires pendant cette période et aucun rapport hétérosexuel depuis dix ans.
Les deux femmes ont indiqué avoir eu de façons répétées des contacts buccogénitaux non-protégés et avoir utilisé des jouets sexuels qu'elles n'ont partagés avec personne.
Elles ont aussi décrit leurs échanges sexuels comme brusques au point de se blesser et de saigner.
Les virus qui ont infecté les deux femmes sont quasiment identiques génétiquement, précisent les auteurs de cette étude.
Il y a très peu de précédents, soulignent-ils, faisant référence à deux autres cas possibles dont celui d'une femme aux Philippines ayant contracté le virus après des rapports uniquement homosexuels. Mais la source spécifique de l'infection n'a pas été confirmée.
Le second cas est celui d'une jeune fille de 20 ans qui affirme avoir eu une relation de deux ans avec une autre femme séropositive. Ces deux femmes sont infectées avec un virus du sida qui a une mutation le rendant résistant aux antirétroviraux.
Une enquête menée auprès de 960.000 femmes donneuses de sang a démontré qu'aucune des 106 femmes séropositives ayant accepté d'être interrogées n'avait lié la cause de leur infection à une relation homosexuelle.
Bien que des cas d'infection par le VIH entre des femmes soient très rares, ils ne sont pas non plus impossibles, mettent en garde les Centres de contrôle et de prévention des maladies qui précisent que le virus peut se trouver dans les fluides vaginaux et le sang menstruel.
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Source(s) : DH.be / AFP, le 13.03.2014