200 surveillants de prison bloquent Fleury-Mérogis : les CRS envoyés pour les déloger

Les personnels pénitentiaires réclament notamment plus de sécurité après plusieurs agressions.

– De nombreuses prisons étaient bloquées ce jeudi 18 dans la matinée, au quatrième jour de la mobilisation des personnels pénitentiaires qui réclament notamment plus de sécurité après plusieurs agressions, dont celle de trois d'entre eux jeudi dernier à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).

Des négociations entre les syndicats Ufap-Unsa (majoritaire) et la CGT et l'administration pénitentiaire se sont tenus depuis mardi soir et un document est “à l'arbitrage de la garde des Sceaux et de Matignon”, ont indiqué mercredi soir les deux organisations dans un communiqué commun.

“Une fois les arbitrages rendus, les discussions reprendront afin de faire un point et finaliser ou pas un document que nous soumettrons aux personnels”, ont-elles ajouté, appelant à reprendre le “blocage général” des prisons en attendant. FO-Pénitentiaire participe également au mouvement, sans toutefois négocier.
 
Établissement paralysé et 123 détenus hors cellules

Dans ce contexte de désorganisation, 123 détenus de Fleury-Mérogis (Essonne) refusaient de regagner leurs cellules après la promenade dans cette prison, plus grand centre pénitentiaire d', dont des surveillants avaient bloqué l'accès dans la matinée. “Il n'y a pas de revendications, pas de ”, a précisé l'administration pénitentiaire (DAP) qui a dépêché sur place des équipes de sécurité pour mettre un terme à l'incident. Les détenus ont fini par regagner leurs quartiers dans le calme vers 14h30.

De nombreux établissements étaient partiellement ou totalement paralysés jeudi matin, avec des parloirs et des extractions de détenus vers les tribunaux retardés ou empêchés. A Fleury-Mérogis (Essonne), environ 200 personnes bloquaient l'entrée du plus grand centre pénitentiaire d', selon les syndicats sur place. Les CRS ont été appelés pour les déloger.

A Marseille, une centaine d'agents bloquaient également tous les accès à la prison des Baumettes, a indiqué à l'AFP un responsable CGT. Dans la région, les prisons de Nice et Ajaccio étaient notamment mobilisées.

Dans les Hauts-de-France, “les 17 établissements de la région sont bloqués, seul le personnel pénitentiaire peut rentrer”, selon le secrétaire régional Ufap-Unsa, Guillaume Pottier. Le directeur interrégional des services pénitentiaires, Alain Jégo, faisait, lui, état de 16 prisons bloquées.

Dans l'Est, le fonctionnement de plusieurs établissements (Mulhouse, Nancy, Epinal, Sarreguemines, Saint-Mihiel…) était touché. Environ 80 surveillants barraient notamment l'accès à la maison d'arrêt d'Elsau à Strasbourg, avec des pancartes clamant “Sauvez-nous avant qu'il ne soit trop tard”, “De belles promesses c'est bien, des promesses tenues c'est mieux”.

En Auvergne-Rhône-Alpes, les surveillants étaient mobilisés devant les principaux établissements de la région (Saint-Quentin-Fallavier, Valence, Roanne, Bourg-en-Bresse, Moulins-Yzeure, Chambéry, Varces-Grenoble…). “Les piquets de Villefranche-sur-Saône et de Lyon-Corbas se sont faits déloger par la police”, a indiqué Dominique Verriere, secrétaire régional de l'Ufap-Unsa.

En Ile-de-France, le blocage mis en place à Fresnes (Val-de-Marne) par une centaine de manifestants, avec une barricade de palettes de bois et de pneus enflammés, a été évacué par les forces de l'ordre peu avant 08H30.

Source : huffingtonpost.fr  18 Janvier 2018

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