Les urgences de Clamecy (Nièvre) menacées

Les urgences de nuit de Clamecy dans la Nièvre sont menacées de fermeture. Une quarantaine d'élus ont décidé de passer à l'action pour dénoncer la mort d'un service qu'ils jugent vital.

Une quarantaine d'élus a décidé de passer à l'action dans la Nièvre. Ils ont décidé de déposer leurs écharpes tricolores pour dénoncer la probable fermeture des urgences de nuit à Clamecy dans la Nièvre. Depuis quelques heures, elles sont saturées, mais pas comme d'habitude. Une centaine de personnes se fait soigner pour syndrome post-traumatique lié à la fermeture des urgences la nuit. Le projet de régionale 2018-2022 pourrait en effet fermer ce service. Depuis, un bras de fer a donc été engagé avec l'Agence nationale de .

Maintenir les services

 

“On nous renvoie que des chiffres et des nécessités par rapport au nombre de médecins. Mais ce n'est pas la réalité du territoire. Une absence d'un accueil de nuit met en danger la population locale des environs de Clamecy”, dit Jany Siméon, président de la communauté de communes haut-hivernais Val d'Yonne. La ministre de la Santé doit proposer son projet cet été. Si les élus ne sont pas entendus, ils menacent de démissionner en bloc.

35 maires de l'Yonne et de la Nièvre ont posé leur démission après l'annonce de la fermeture de plusieurs services d'urgence de nuit et ont manifesté dans le village de Clamecy, le 23 février. Un reporter de RT France est allé à leur rencontre.

Ils se sont regroupés devant l'hôpital de Clamecy, dans la Nièvre, pour la survie de leurs services d'urgences de nuit. 35 maires et leurs adjoints démissionnaires, des pompiers volontaires casqués et du personnel hospitalier se sont mobilisés derrière des banderoles portant des slogans tels que : «La mort assurée», «Nous voulons vivre». Un cercueil a été déposé sur les marches de la mairie et plusieurs maires ont déposé solennellement leur écharpe tricolore devant le buste de Marianne.

La veille, les élus démissionnaires s'étaient massés aux urgences de Clamecy, le soir, pour y être soignés d'un «syndrome post-traumatique lié à la fermeture des urgences de nuit».

En cause : la réorganisation du schéma des urgences de la région Bourgogne Franche-Comté, qui prévoit de supprimer les unités totalisant moins de 11 500 passages par an. Ce sacrifice des petits établissements menace directement les administrés, selon les élus en colère. «La suppression des urgences pose un gros problème», a expliqué Bruno Ramel, le maire démissionnaire de Trucy-l'Orgueilleux, à RT France. La solution proposée par la réforme actuelle obligerait les patients du Haut Nivernais et du sud de l'Yonne de se rendre entre minuit et 8 heures du matin aux urgences, relativement lointaines, de Nevers, Auxerre ou Cosne-Cours-sur-Loire.

Un cas de figure qui inquiète les élus. «Au niveau où nous sommes, dans un petit village, si on doit aller à Auxerre ou à Nevers, c'est très loin pour nous, entre 45 mn et 1h30», a poursuivi Bruno Ramel. «Il faut absolument qu'on garde un point local des urgences, sinon on aura de gros soucis», a-t-il estimé, rappelant que de nombreux enfants et personnes âgées vivaient dans la région.

Le maire démissionnaire de Trucy-l'Orgueilleux a expliqué la volonté commune des élus de faire un geste fort. «C'était la démission des maires et des adjoints dans un premier temps. Et si on n'obtient pas gain de cause, ce sera tous les conseillers. Alors il faudra revoter, et je pense que le préfet à ce moment-là se posera de grosses questions», assure-t-il.

Le ministre de la Santé, ​, se rendra à Nevers le 1er mars où elle rencontrera plusieurs élus. L'agence régionale de santé se prononcera sur le sort de l'hôpital de Clamecy d'ici juin.

 

Sources : francetvinfo / RT

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