Une Femen a mimé un avortement puis uriné devant l’autel de la Madeleine à Paris

Une militante du groupe féministe Femen a mimé un avortement avant d'uriner, vendredi 20 décembre, devant l'autel de l'église de la Madeleine à Paris. 

La militante, seins nus, s'est dirigée peu avant 10 heures vers l'autel face à une dizaine de personnes présentes alors qu'une chorale répétait dans l'édifice. Selon un photographe de l'AFP, les mots "344 salopes" étaient inscrits sur son ventre, une référence au manifeste des 343 femmes qui avaient signé un appel à la dépénalisation de l'avortement et la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse en avril 1971. Après avoir «avorté de l'embryon de Jésus» devant l'autel de l'église de la Madeleine, le dos barré de l'inscription «Noël est annulé», déposé devant l'autel un morceau de foie de veau censé représenter un foetus avant d'uriner sur les marches de l'autel. Elle a ensuite quitté l'église sans prononcer une seule parole. Éloïse n'a aucunement été inquiétée.

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NOËL EST ANNULÉ du Vatican à Paris! Sur l'autel de l'église de la Madeleine la Sainte Mère Éloïse a avorté de Jésus. pic.twitter.com/kQFAx3l40e

11:19 AM – 20 Déc 2013

En Allemagne, la Femen qui a perturbé la messe de minuit à la cathédrale de Cologne a été interpellée et risque trois ans de prison. Mais à Paris, la profanation d'Éloïse, qui, le 20 décembre, voilée de bleu ciel, un morceau de foie de veau en main, «s'est dépoitraillée en se tournant vers la nef», selon le curé de la Madeleine, Bruno Horaist, n'a suscité aucune réaction. Et la plainte aussitôt déposée par le père Horaist n'a «pas eu de suites». Cofondatrice de la branche française des Femen, Inna Shevchenko en rigole encore: «Rien ne s'est passé, Éloïse n'a pas été appelée par la police. Cela montre combien l'Église est devenue faible en France…» En ce «pays progressiste», se félicite la nouvelle Marianne des timbres-poste, «on n'a jamais été condamnées, car il n'y a pas lieu de condamner notre action, voilà tout».

Une jeune femme, membre du collectif féministe Femen, au cours d'une action devant l'autel de l'église de la Madeleine à Paris, le 20 décembre.

Indignée par «le silence incroyable du ministre des cultes» Manuel Valls, la députée UMP de Marseille Valérie Boyer lui a adressé, sur son blog, une question écrite. «Il est curieux de constater le peu de renseignements juridiques figurant sur le site Internet du mouvement, laissant à penser à une devanture téléguidée par des volontés politiques sous-jacentes et non déclarées», affirme-t-elle, demandant «à Monsieur le ministre de l'Intérieur de bien vouloir indiquer aux Français les modes de financement de l'association Femen, la nature des revenus de leurs membres, notamment les éventuelles prestations sociales qui leur sont octroyées, et s'il considère que les troubles à l'ordre public engendrés par ce mouvement sont acceptables au nom d'une liberté d'expression qui ne respecterait plus les croyances intimes de chacun». «Ce que je veux savoir, résume-t-elle, c'est qui les finance, et à quel titre? Dans un pays perturbé par les questions religieuses, on ne peut laisser prospérer un tel mouvement sans rien savoir de ses origines!»

Des militantes du groupe féministe avaient symboliquement uriné le 1er décembre sur une photo du président Viktor Ianoukovitch, devant l'ambassade d'Ukraine à Paris, pour dénoncer la répression de l'opposition à Kiev.

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Source(s): Express, le 20/12/2013/ Figaro, le 29/12/2013 / Relayé par Meta TV )

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