Un sérum secret contre le virus Ébola ?

Selon CNN, les deux Américains qui avaient contracté le virus Ébola au Liberia auraient été «vraisemblablement sauvés» grâce à un sérum secret envoyé des États-Unis.

Les deux Américains qui avaient contracté le virus Ébola au Liberia auraient été«vraisemblablement sauvés» grâce à un sérum secret qui leur a été envoyé des États-Unis la semaine dernière. C’est ce qu’affirme lundi la chaîne américaine CNN, en citant une «source familière» avec les détails de l’opération.

Selon CNN, un représentant des National Institutes of Health (des agences gouvernementales américaines en charge de la recherche médicale) aurait ainsi contacté l’ONG Samaritan’s Purse, qui emploie le Dr Kent Brantly et l’aide soignante Nancy Writebol au Liberia, afin de lui offrir ce traitement expérimental baptisé ZMapp, qui est développé par la firme de biotechnologie Mapp Biopharmaceutical Inc, basée à San Diego en Californie.

Les deux patients auraient été informés que ce «sérum» n’avait jamais été testé sur des humains mais avait montré des résultats prometteurs sur des singes. Selon des documents obtenus par CNN, quatre singes infectés avec Ébola auraient survécu après avoir reçu une dose de ZMapp vingt-quatre heures après le début de la maladie. Plusieurs autres sources citées par CNN assurent que, malgré les risques, Kent Brantly et Nancy Writebol auraient accepté d’essayer le traitement. Trois flacons de ZMapp auraient alors été envoyés de Californie vers le Liberia jeudi dernier. Le sérum serait un anticorps développé à partir de cellules de souris infectées.

Le premier à prendre le traitement aurait été Kent Brantly. Alors que sa condition physique s’était détériorée, selon CNN, il aurait été capable de prendre une douche le lendemain matin, puis de s’envoler vers les États-Unis, où il est arrivé samedi. L’aide soignante Nancy Wribebol aurait réagi de façon moins spectaculaire mais était décrite lundi comme stable et devait être évacuer vers les États-Unis. 

Interrogés par Libération, les National Institutes of Health  (NIH) ont publié un communiqué pour confirmer que des contacts avaient bien eu lieu entre l’ONG Samaritan’s Purse et une chercheuse des NIH  travaillant en Afrique de l’Ouest qui a donné des informations sur les traitements expérimentaux en cours. Mais selon les NIH, cette chercheuse ne représentait pas «officiellement» le gouvernement américain et l’envoi du médicament aurait été organisé par le fabricant,  Mapp Biopharmaceutical. 

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Source : Libération / Par Fabrice ROUSSELOT, le 04.08.2014

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