Un militant de Greenpeace se suspend brièvement à la Tour Eiffel

Un militant de Greenpeace s’est installé pendant deux heures samedi matin dans une tente suspendue depuis le deuxième étage de la Tour Eiffel à Paris pour demander la libération des 30 membres de l’organisation détenus en Russie, avant d’être délogé par les pompiers.

Il a déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire Free the Arctic 30 (Libérez les 30 de l’Arctique) et Militants en prison, climat en danger, tandis qu’un autre militant sécurisait le point d’attache de la tente rouge depuis le deuxième étage de l’édifice.

Au bout de deux heures, et alors que le monument avait été interdit au public, les pompiers ont délogé le militant en hissant la nacelle sur laquelle il avait pris place peu après 09h00.

La police a ensuite interpellé ce militant, Patrice, ainsi que cinq autres militants, qui ont tous été conduits au commissariat du VIIe arrondissement.

Cinq des six militants vont faire l’objet d’une simple vérification d’identité. Le sort de Patrice dépend d’une éventuelle plainte de la Tour Eiffel à son encontre, selon la police.

Dans un communiqué publié en tout début d’après-midi, la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (Sete) a annoncé qu’elle portera plainte en réparation des divers préjudices que lui cause une telle action.

Selon les saisons, entre 10.000 et 32.000 personnes visitent chaque jour la Tour Eiffel, qui reste le monument payant le plus visité au monde.

La Sete déplore l’action spectaculaire de Greenpeace, quoi qu’on en pense sur le fond, qui a empêché l’ouverture du monument au public et a rendu impossibles les activités de la Tour et l’accueil des nombreux visiteurs et touristes ce samedi matin.

Une enquête interne est en cours, conclut le communiqué, pour déterminer quels ont été les moyens d’action utilisés par ce groupe de Greenpeace très déterminé et ceci malgré les mesures de sécurité en place.

Nous sommes là pour envoyer un message au gouvernement français, afin qu’il mette tout en oeuvre pour la libération des 28 militants et des deux journalistes, avait expliqué à l’AFP Cyrille Cormier, chargé de la campagne Energie à Greenpeace.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit se rendre en Russie la semaine prochaine. Nous lui demandons de mettre ce dossier à l’agenda des discussions, avait-il ajouté.

Les militants s’étaient introduits dans le monument grâce à une échelle avant l’heure d’ouverture.

Un navire de Greenpeace, Arctic Sunrise, a été arraisonné le 19 septembre par un commando russe après que des militants eurent tenté d’escalader une plateforme pétrolière du géant Gazprom afin d’en dénoncer les risques écologiques.

Les 30 membres d’équipage, parmi lesquels un cuisinier, un médecin et deux journalistes freelance, dont 26 étrangers, ont été incarcérés à Mourmansk (nord-ouest) et inculpés de hooliganisme, un crime passible de 7 ans de prison en Russie.

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Source: AFP / Vidéo: BFM TV

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