Et si l’électricité française, dépendant, pour plus de trois quarts, du nucléaire, n’était pas « la moins chère du monde », comme l’a proclamé EDF durant des décennies ?
Successivement, les accidents de centrales (Tchernobyl, Fukushima), le relèvement (consécutif) des normes de sécurité, le dérapages du coût d’équipements tels que l’EPR, la question du démantèlement des vieux réacteurs ou celles des déchets ont conduit à de déchirants « réajustements ».
Il y a peu, le prix de revient du mégawattheure (MGW) était officiellement inférieur à 10 euros.
Coup de théatre, en 2012, un rapport de la Cour des comptes, intégrant les « à-cotés » du nucléaire, fait bondir le devis : 49,50 euros !
Dans la foulée, un rapport du Sénat, anticipant sur la nécessaire modernisation du parc, avance le chiffre de 75 euros. Tandis que la Cour des comptes, encore elle, dans une étude sur l’EPR de Flamanville, situe cette fois le prix de son MGW entre 75 et 90 euros.
Soit au niveau de l’énergie éolienne, voire au dessus.
C’est tout ?
Non, car une énorme incertitude subsiste : celle de la facture réelle de l’enfouissement des déchets, pour une durée de quelques millénaires…
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Source : le canard enchaîné