L’opposition ukrainienne pro-européenne a organisé dimanche à Kiev la plus grandemanifestation depuis la Révolution orange de 2004, réclamant que le gouvernement signe un accord d’association avec l’UE, tandis que des incidents ont éclaté en marge du rassemblement.
Des centaines de manifestants ont tenté de prendre d’assaut le siège du gouvernement au centre de la capitale – après la manifestation qui a réuni des dizaines de milliers de participants sur la place de l’Indépendance – mais ils ont été repoussés par la police à coups de matraques et de gaz lacrymogènes, selon un correspondant de l’AFP.
L’opposition avait appelé à manifester contre le revirement du gouvernement du président Viktor Ianoukovitch qui a renoncé jeudi à signer un accord historique renforçant les liens entre cette ex-république soviétique et l’UE, sous la pression de Moscou, selon les détracteurs du régime.
La manifestation a réuni 23 000 personnes, selon la police, mais les organisateurs ont affirmé que leur objectif de 100 000 participants avait été atteint.
Ce rassemblement était de loin le plus important à Kiev depuis la Révolution orange il y a neuf ans, qui avait entraîné l’annulation de l’élection à la présidence de M. Ianoukovitch, alors que ce dernier s’était déclaré vainqueur du scrutin de 2004. (Il a été élu à la magistrature suprême en février 2010).
Dimanche, après la manifestation autorisée, des irréductibles se sont dirigés vers le siège du gouvernement non loin de la place de l’Indépendance et ont tenté de briser un cordon de policiers chargés de protéger le bâtiment, certains jetant des pierres en direction des forces de l’ordre, a indiqué un correspondant de l’AFP.
Des leaders de l’opposition ont alors tenté de calmer ces manifestants qui s’en sont pris à la police et criaient «Révolution!», avant d’être repoussés par la police qui les a chargés.
Un autre groupe de manifestants s’est rassemblé devant le bâtiment de l’administration présidentielle, selon des médias.
La police n’a procédé à aucune interpellation, se contentant de protéger les entrées des bâtiments du gouvernement et de la présidence.
«Nous ne sommes pas l’URSS»
Les manifestants, qui réclament la signature de l’accord d’association entre l’Ukraine et l’UE au sommet européen de Vilnius les 28 et 29 novembre, accusent le président Ianoukovitch d’avoir cédé à la pression de la Russie. Moscou pousse l’Ukraine à adhérer à son union douanière avec d’autres anciennes républiques soviétiques.
La Russie, destination du quart des exportations ukrainiennes, avait clairement prévenu Kiev des conséquences commerciales d’un accord avec l’UE.
La décision des dirigeants ukrainiens est vue comme une erreur stratégique en Europe.
«Ianoukovitch dégage!», ont crié certains manifestants. D’autres exhibaient des pancartes «Nous ne sommes pas l’URSS, nous sommes l’Union européenne».
«Nous sommes venus ici pour montrer que nous nous sentons Européens», a déclaré à l’AFP une manifestante, Alexandra Prissiajniouk, étudiante de 19 ans.
«Nous voulons montrer que Ianoukovitch, ce n’est pas l’Ukraine, c’est un homme qui a été mis en place (à la présidence) par la Russie», a déclaré un autre manifestant, Artem Vachkevitch, âgé de 31 ans.
Le parti d’opposition Oudar a affirmé que les autorités avaient refusé à l’avion de son leader, le boxeur Vitali Klitschko, d’atterrir à Kiev, ce qui l’a contraint à se poser dans une autre ville et fait arriver très en retard à la manifestation.
«Le pouvoir a très peur», a déclaré M. Klitschko, ajoutant que l’opposition allait «se battre pour que l’accord d’association soit signé».
Ioulia Timochenko, l’ex-Première ministre et adversaire politique du président Ianoukovitch, en prison sous l’accusation d’abus de pouvoir qu’elle dénonce comme une vengeance politique, a appelé à accentuer la pression sur le gouvernement avant le sommet du Partenariat oriental de l’UE à Vilnius les 28 et 29 novembre, au cours duquel l’accord avec l’Ukraine devait être initialement signé.
«Aujourd’hui, nous avons un objectif très précis: contraindre Viktor Ianoukovitch à revenir sur sa décision humiliante» de ne pas signer, a déclaré Mme Timochenko, selon un communiqué.
Des manifestations pro-européennes ont eu lieu dimanche dans d’autres villes d’Ukraine, notamment à Lviv (ouest), où plus de 10 000 personnes ont participé au rassemblement.
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Source(s): La Presse / Par OLEKSANDR SAVOCHENKO, le 24.11.2013 / Relayé par Meta TV )
avez vous conscience que les croates commencent a regretté d’être dans l’EU, qu’il vous faudra renoncer a nombre de pouvoir souverains et que vous perdrez vos choix en matière économique , social et alimentaire…
ne faite pas la bêtise de votre vie, ne condamnez pas votre nation a cela, l’Europe c’est suivre des sirènes leurs chants son attirants mais leurs dents vous dévorent…