Imagine-t-on des multinationales traîner en justice les gouvernements dont l’orientation politique aurait pour effet d'amoindrir leurs profits ?
Et est-ce possible qu'elles obtiennent de généreuses compensations pour le manque à gagner induit par un droit du travail trop contraignant ou par une législation environnementale trop stricte ?
Du sommet de l'état jusqu'aux conseils municipaux en passant par les directions départementales ainsi que les assemblées locales, les élus devront redéfinir de fond en comble leurs politiques publiques de manière à satisfaire les appétits du privé dans les secteurs qui lui échappaient encore en partie :
sécurité des maladie, prix des médicaments, liberté auteur, ressources naturelles, formation professionnelle, équipements publics …
Des exemples ?
En voilà :
– Des sociétés européennes engagent des poursuites contre l’augmentation du salaire minimum en Egypte,
– Le groupe américain Renco poursuit le Pérou qui souhaite limiter les émissions toxiques,
– Le géant de la cigarette Philip Morris, incommodé par les législations antitabac de l’Uruguay et de l’Australie, a assigné ces deux pays devant un tribunal spécial,
– Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly entend se faire justice face au Canada, coupable d’avoir mis en place un système de brevets qui rend certains médicaments plus abordables,
– Le fournisseur d’électricité suédois Vattenfall réclame plusieurs milliards d’euros à l’Allemagne pour son « tournant énergétique », qui encadre plus sévèrement les centrales à charbon et promet une sortie du nucléaire.
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Note de la Rédaction Meta TV :
Quand on pense qu'aucun des médias dominants n'a jugé nécessaire d'alerter la population sur ce qui nous attend avec ce traité de maltraitance, on est en droit de se demander s'ils servent à autre chose que faire d'une quenelle, ou d'un cas d'adultère quand bien même présidentiel, une affaire d'Etat…
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