Redouane Lakdim agissait seul ce vendredi 23 mars au matin, avant d’être tué par les forces de l’ordre à la suite de trois attaques menées dans l’Aude. L’homme était pourtant connu des services de renseignement. Le point avec Audrey Goutard.
Redouane Lakdim était-il surveillé et considéré comme une menace potentielle ? “Le procureur de la République dit très clairement que cet homme était fiché S depuis 2014”, avance Audrey Goutard sur le plateau du 20 Heures. Pourquoi ? “Parce qu’il était repéré comme étant proche des milieux salafistes. Vous savez, ce sont ces islamistes extrêmement doctrinaires ; ils ne poussent pas à la commission d’attentats, néanmoins ils pratiquent un islam radical”, affirme la journaliste.
Y a-t-il eu un défaut de surveillance ?
“C’est pour ça d’ailleurs que les services de renseignement ont décidé de le surveiller à plusieurs reprises, notamment en 2016 et en 2017. Ils ont fait ce qu’ils appellent des sondages pour espionner un peu sa vie privée, ses communications”, précise-t-elle, “Toutes ces enquêtes n’ont rien donné.” Y a-t-il eu un défaut de surveillance ? “C’est la grande difficulté de ce genre d’enquête, c’est-à-dire que c’est de la prévention. Il faut essayer de voir si un homme est prêt à passer à l’action au-delà de son radicalisme. Et là les policiers ont effectivement raté quelque chose, dans le sens où ils n’ont pas perçu que cet homme (…) s’apprêtait à passer à l’action”, conclut la journaliste.
Source : francetvinfo