Taux de changes : 12 banques visées par la justice de New York

Le régulateur des services financiers de New York, Benjamin Lawsky, a demandé des informations à une douzaine de dans le cadre d'une enquête sur des manipulations supposées de l'énorme marché des changes, a indiqué mercredi à l'AFP une source proche du dossier.

L'enquête vise notamment la Société Générale ainsi que l'américaine , l'allemande Deutsche Bank et les britanniques Barclays, Lloyds Bank, RBS et Standard Chartered. 

Les enquêteurs soupçonnent une entente illicite entre traders, qui auraient utilisé des forums de discussion sur internet et des messageries instantanées pour influencer le taux de référence quotidien WM/Reuters. Cet outil est déterminé à intervalles réguliers pour 160 monnaies, par le calcul de la médiane des transactions réalisées pendant soixante secondes.

Les transactions concernées auraient vraisemblablement eu lieu ces dernières années après la crise financière.

Si cette enquête se concentre sur le segment très liquide des transactions euro-dollar, les autorités de surveillance examinent également les échanges sur le dollar australien, la livre sterling ainsi que sur des monnaies scandinaves.

"Il est plus que certain que la plupart des mouvements (suspects, ndlr) ont eu lieu à New York", a dit cette source qui a requis l'anonymat.

Commencée en octobre 2013, cette enquête, menée conjointement par plusieurs autorités aux États-Unis, à Hong-Kong ou encore en , vise à faire la lumière sur de possibles manipulations sur ce marché dont les transactions se montent à plus de 5.000 milliards de dollars par jour.

Plusieurs ont déjà reconnu être concernées par ces investigations, comme les américaines , JP Morgan Chase et Citigroup ou encore Barclays, HSBC et RBS, UBS en et Deutsche Bank, et certaines d'entre elles ont suspendu certains cambistes. 

Deutsche Bank aurait licencié mercredi trois traders basés à New York, dont le responsable du département des devises de pays émergents, rapportait mercredi le New York Times, citant une source proche du dossier.

Les quatre plus gros acteurs – Deutsche Bank, Citigroup, Barclays et UBS -contrôlent plus de la moitié de ce gigantesque marché.

Cette affaire fait suite au retentissant du Libor et de l'Euribor, du nom des taux auxquels les banques se prêtent de l'argent entre elles et qui servent de référence indirecte pour les crédits aux ménages et aux entreprises. 

L'an dernier, plusieurs établissements financiers avaient été lourdement condamnés aux États-Unis et en pour s'être entendus afin de manipuler ces taux interbancaires.

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Source(s): LeParisien / AFP, le 05.02.2014 / Relayé par Meta TV )

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