La crise alimentaire à laquelle les civils de la Syrie font face est plus grave que jamais et elle ne semble pas en voie de se résorber, selon une agence de l'Organisation des Nations unies.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a été forcé de couper la distribution de vivres pour les déplacés et les réfugiés de 16 % ce mois-ci, après une diminution de 20 % en mars, a précisé Muhannad Hadi, coordonnateur des opérations humanitaires du PAM pour la Syrie.
Ces réductions successives sont intervenues alors qu'un nombre inégalé de gens dépendent strictement de cette aide pour subsister, et au moment où le PAM prévoit que la quantité de noms apparaissant sur sa liste de bénéficiaires désespérés passera de 5,8 millions à sept millions, d'ici la fin de l'année, en Syrie et dans les pays avoisinants.
Lors d'une entrevue réalisée à Washington jeudi, M. Hadi a remercié le Canada pour son aide humanitaire se chiffrant à 100 millions de dollars.
Comme les besoins continuent à croître, a-t-il cependant ajouté, la communauté internationale devra faire plus.
Le PAM a immédiatement besoin de 306 millions de dollars pour nourrir les déplacés syriens entre les mois d'avril et de juin. De plus, il devra récolter 1,26 milliard de dollars, d'ici la fin de 2014, afin de poursuivre sa mission.
Pas d'accalmie à venir
M. Hadi a avancé que le nombre de réfugiés continuera d'augmenter durant l'année à venir si bien qu'éventuellement, 2,7 millions d'habitants de la Syrie se trouveront dans cette situation peu enviable. Ils viendront s'ajouter aux 4,25 millions de déplacés vivant à l'intérieur des frontières du pays.
M. Hadi a déjà rejeté cette suggestion ne croit pas que l'augmentation du nombre de réfugiés autorisés à s'installer au Canada constitue une solution.
« Ce qui facilitera la vie de tout le monde serait que le conflit se termine, qu'une solution politique soit trouvée pour que les réfugiés aient la possibilité de rentrer chez eux et rebâtir leur pays ».
« Je vous assure, ces gens veulent retourner dans leur maison. »
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Source(s) : Huffington Post / Par Radio-Canada.ca, le 11.04.2014