Silicon Valley : les soirées très privées des nababs de la Tech

Certains dirigeants de grandes entreprises de la Silicon Valley organiseraient des parties fines dans lesquelles la drogue abonde.

Cette histoire révélée par Emily Chang n’est pas la première du genre à mettre en cause des individus appartenant à des entreprises réputées de la Silicon Valley. Au mois de décembre, certains employés de Microsoft et Amazon avaient été épinglés pour avoir alimenté des réseaux de prostitution de Seattle. Selon une enquête réalisée par Newsweek, certains allaient jusqu’à dépenser 30 000 euros par an pour du sexe tarifé. Fait intéressant : une enquête a démontré que la croissance des réseaux de prostitution de Seattle était similaire à la croissance du secteur de la tech et l’augmentation des rémunérations de certains cadres des entreprises visées.

Dans ce cas, l’affaire est rapportée par Chang et extraite son livre dont la sortie est prévue pour février : Brotopia: Breaking Up the Boys’ Club. Le titre, Brotopia, est une référence explicite à la culture « bro », très masculine, que décrit la journaliste.

« Manger, se droguer, baiser, recommencer »

Selon l’enquête, des investisseurs, entrepreneurs ou cadres supérieurs se retrouvent environ une fois par mois dans un manoir ou une grande maison de San Francisco pour ce genre de soirée. Parfois, les soirées auraient lieu durant un week-end entier dans un château de la Napa Valley ou sur un bateau emmené au large. Les invitations se font via des réseaux sociaux comme Facebook ou Snapchat, ou simplement par bouche à oreille. La journaliste explique que « les relations ouvertes sont la normalité » dans ce type d’univers. Durant les soirées, de la MDMA et des couples discrets qui se forment pour trouver un endroit plus discret.

Pour reconnaitre ce type de soirée, un investisseur a expliqué : « Quand c’est ce genre de fête, vous le savez. Aux fêtes normales de la tech, il n’y a presque aucune femme. Dans ce genre de fêtes, il y en a des tonnes ». Selon Vanity Fair, il y aurait jusqu’à deux femmes pour un homme en terme de ratio, là où très peu de femmes sont présentes dans les soirées disons plus classiques. Fait surprenant, Elon Musk se serait rendu à l’une de ses fêtes avant de déclarer être parti à une heure du matin et n’avoir rien remarqué d’étrange hormis l’aspect « soirée déguisée ». Étonnant de la part d’un homme dont l’on connait les capacités intellectuelles et créatives.

Le fait que la Silicon Valley organise des soirées avec des orgies et de la drogue entre adultes consentant et dans un contexte totalement privé n’est finalement pas le plus intéressant et nous ne portons aucun jugement sur ce sujet. Chacun-e s’amuse comme il l’entend. En revanche,lLe sujet du livre à paraitre d’Emily Chang concerne davantage la façon dont les rapports hommes et femmes s’articulent autour du milieu de la tech et des jeux de pouvoir. L’un des chapitres a donc été adapté afin de correspondre au format proposé par Vanity Fair. Dans ce dernier, la journaliste explique que les femmes se retrouvent toujours en tort face à des situations telles que ces parties fines : « Si vous participez à ces “sex parties”, n’imaginez même pas pouvoir lancer votre boîte ou que quelqu’un vous finance. Les portes se ferment. Mais si vous ne participez pas, vous êtes exclue. Vous êtes foutue dans un cas comme dans l’autre ».

C’est bien là tout le problème.

 

Sources : Presse Citron / Newsweek / Gridam / Nextshark /

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