L'Union européenne (UE) a adopté des sanctions contre 21 personnalités russes et ukrainiennes à la suite du référendum en Crimée. Ces sanctions portent sur des interdictions de voyage et des gels d'avoirs. L'administration américaine a elle imposé des représailles à l'encontre de onze Ukrainiens et Russes.
Les diplomates européens avaient arrêté tard dans la soirée de dimanche une première liste de 120 à 130 individus, en raison d'actions qui "menacent l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine".
A son arrivée à Bruxelles, la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton avait assuré que l'UE allait envoyer "le message le plus fort possible" à la Russie. Moscou doit "comprendre combien la situation est sérieuse" au lendemain du "soi disant" référendum en Crimée, avait-elle dit.
Des sources diplomatiques ont indiqué que ces sanctions visaient 13 responsables russes et huit Ukrainiens pro-russes. Cette liste ne devait pas intégrer directement des membres du gouvernement russe.
L'administration américaine a imposé lundi un gel des avoirs et une interdiction de voyage à l'encontre de onze responsables ukrainiens et russes impliqués dans la crise en Crimée. Parmi eux deux proches collaborateurs du président russe Vladimir Poutine. Le président ukrainien déchu Viktor Ianoukovitch est également visé par ces sanctions.
Washington se tient prêt à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, a dit le président américain Barack Obama.
L'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev a lui salué le résultat du référendum en Crimée. Et il a par ailleurs fustigé l'idée des Occidentaux d'imposer des sanctions.
Le rouble, monnaie de Crimée
Dans la foulée du référendum de dimanche, le parlement de la Crimée a proclamé lundi l'indépendance de la péninsule de l'Ukraine et demandé officiellement son rattachement à la Russie. Il a fait du rouble russe la monnaie officielle de la péninsule et voté en faveur de la nationalisation des compagnies d'énergie Tchornomornaftohaz et Ukrtransgaz.
Selon les résultats définitifs du référendum annoncés par le Premier ministre pro-russe Sergueï Axionov, le "oui" à obtenu 96,6 % des voix. Des députés de Crimée s'envolent lundi pour Moscou où la Douma, la chambre basse du Parlement russe, achève la préparation du projet de loi sur l'intégration de la Crimée à la Russie.
Mobilisation partielle à Kiev
Le référendum en Crimée est "une grande farce", a de son côté déclaré le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov. "La Russie cherche à couvrir son agression en Crimée par une grande farce nommée référendum qui ne sera jamais reconnu ni par l'Ukraine, ni par le monde civilisé", a-t-il dit devant les députés.
Le Parlement ukrainien a ensuite approuvé une mobilisation partielle qui prévoit l'incorporation de 40'000 réservistes des forces armées.
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Source: ATS / Photo: Francois Lenoir – Reuters / Relayé par Meta TV