Quand une banque ose s’attaquer à Coca-Cola et Starbucks

L’Institut de recherche de Crédit Suisse a évalué les conséquences de la consommation excessive de sucre dans le monde. Un rapport accablant et une vidéo virulente.

C’est une étude qui est en train d’affoler les industriels de l’agroalimentaire. Son sujet ? Le sucre. Son titre : “Sugar, Consumption at a crossroads” (Sucre, la consommation à la croisée des chemins). Son auteur, l’Institut de recherche du Crédit Suisse. Rien de nouveau, dans ce document, agréablement résumé dans un film produit à grand frais par l’établissement bancaire.

Mais toutes les vérités ne sont pas forcément bonnes à dire ou à rapprocher les unes des autres. Ainsi, ce document établit une liste exhaustive des maux causés par la consommation excessive de sucre dans le monde. Les autorités sanitaires britannique et américaine recommandent entre 2.500 et 2.700 calories par jour pour un homme.

“La consommation actuelle est bien au-delà de ces recommandations avec un pic de 3.700 calories par jour aux États-Unis”. L’étude n’y va pas par quatre chemins. Et c’est d’autant plus étonnant qu’elle n’émane pas d’une institution médicale ou d’une ONG mais d’un établissement financier. Car ceux-ci sont d’ordinaire plutôt du côté des entreprises et des multinationales, qu’elles vendent des produits sucrés ou des armes.

L’étude affirme ainsi noir sur blanc que le sucre est une cause majeure de l’épidémie mondiale d’obésité, en raison du niveau trop élevé de calories qu’il apporte au régime alimentaire.

Des dégâts insupportables

Pour le Crédit Suisse, le coût des dégâts causés par le sucre devient insupportable. “Les coûts directs liés à l’obésité s’élèvent à 190 milliards de dollars rien qu’aux États-Unis. Mais il y a aussi des coûts indirects, liés à des problèmes tels que l’absentéisme, la hausse du handicap et de la mortalité précoce qui peuvent estimés à 66 milliards de dollars supplémentaires.”

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La liste des accusés

Mais là où l’étude de Crédit Suisse va commencer à faire grincer quelques dents, c’est quand elle pointe très directement quels sont les produits et marques qui contribuent le plus à cette surconsommation. Ce classement est très simple : il s’agit des produits les plus sucrés en vente sur le territoire américain. Numéro 1 : le café Frappucino a la vanille de Starbucks (presque 60 grammes de sucre). Le Coca-Cola figure en bonne place avec pres de 40 grammes de sucre pour 570 ml, suivi du sandwich “sweet onion tenyaki chicken” de Subway, des truffes de Godiva et la glace de Ben&Jerry’s.

L’étude note que les consommateurs ont eu tendance à s’orienter vers des produits allégés lorsqu’ils arrivent sur le marché mais que cette tendance est en train de s’effriter en raison de la méfiance grandissante envers les édulcorants artificiels, surtout en Europe.

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Source(s): Callenges / Par Jean-François Arnaud, le 25.10.2013 / SOS-planete

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