Un ex-responsable politique libyen, qui affirme avoir été torturé par des Français en 2011 à Tripoli après la chute de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi, a porté plainte jeudi à Paris, a indiqué vendredi son avocat.
Tahar Dehech, un ancien responsable des comités révolutionnaires, ces piliers de l’ancien régime, avait porté ces accusations dans un livre “Sarkozy-Kadhafi, histoire secrète d’une trahison” paru cet automne.
M. Dehech y expliquait avoir été torturé “à l’électricité et à la matraque électrique”. “Ils me mettaient pieds nus dans une flaque d’eau et envoyaient le courant”, affirmait-il. “Français et Qataris posaient les mêmes questions. Si ma réponse divergeait, c’était l’électricité”.
Dans le livre, il assurait également que des preuves existent d’un financement politique de l’ancien président Nicolas Sarkozy par la Libye de Kadhafi: “Les preuves portent sur 57 millions d’euros versés en deux fois”.
Des juges français enquêtent sur les accusations de financement de la campagne présidentielle de 2007 qui a porté au pouvoir M. Sarkozy. L’ancien chef de l’État, défait par François Hollande en 2012 lors de sa tentative de réélection, réfute tout financement occulte par la Libye.
M. Dahech, 62 ans, “a souhaité se reconstruire un peu depuis les faits. Il a fallu récupérer des éléments de preuves, comme par exemple ce télégramme confidentiel émanant du consul de Tunisie à Tripoli et validant le parcours en détention de mon client”, a déclaré son avocat Me Eric Moutet.
Dans sa plainte consultée par l’AFP, Tahar Dahech décrit ces actes subis lors d'”interrogatoires, filmés en permanence” dans un hôtel de bord de mer de Tripoli transformé en centre de détention, interrogatoires “tantôt menés par des Français, tantôt par des Qataris”.
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Source(s): Lorient le Jour / AFP, le 29.11.2013 / Relayé par Meta TV )