Trois des villes hôtes brésiliennes (Natal, Fortaleza et Recife) risquent de connaître une épidémie de dengue pendant la période Coupe du monde de football, selon une projection réalisée par des chercheurs.
Publiée dans la revue médicale britannique The Lancet Infectious Diseases, la projection s'appuie notamment sur l'étude des températures, des précipitations et des cas de dengue observés dans le passé.
Elle montre que le risque de dengue est nettement plus important dans les trois villes situées dans le nord-est du pays, par rapport aux neuf autres villes hôtes, même si en termes absolus le risque "est probablement faible", selon les chercheurs.
Des risques "excédant la moyenne" existent par ailleurs dans quatre villes hôtes, à savoir à Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Salvador et Manaus, alors que les risques sont considérés comme plus faibles dans les six autres villes retenues pour accueillir la coupe (Brasilia, Cuiaba, Curitiba, PortO Alegre et Sao Paulo) situées dans le sud et le centre du pays.
La dengue est une maladie virale propagée par un moustique qui a touché quelque 2 millions de personnes en 2012, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il n'existe aujourd'hui ni vaccin ni traitement spécifique contre la maladie, endémique dans plus de cent pays.
Le Brésil est le pays le plus touché depuis le début du siècle avec plus de 7 millions de cas répertoriés entre 2000 et 2013, selon une étude brésilienne.
"La possibilité d'une grosse épidémie de dengue pendant la Coupe du monde, capable d'infecter les visiteurs et de se propager dans leurs pays d'origine, dépend d'une combinaison de nombreux facteurs, incluant le nombre élevé des moustiques, la susceptibilité de la population et un taux élevé de contacts homme-moustique", explique le Dr Rachel Lowe, de l'Institut catalan des sciences du climat de Barcelone (Espagne).
Pour aboutir à leurs projections, les chercheurs ont utilisé un modèle mathématique prenant en compte les prévisions météorologiques disponibles, mais également diverses autres variables comme le taux d'urbanisation.
Ils espèrent que grâce à leurs travaux, les autorités locales pourront prendre des mesures pour combattre les moustiques dans les villes les plus à risques et contenir ainsi l'épidémie.
Les trois villes du nord-est du Brésil ainsi que Manaus sont considérées comme plus à risque en raison des fortes précipitations qui se sont abattues sur l'Amazonie à la fin de l'an dernier et au début de cette année.
L'incidence de la dengue est considérée comme élevée lorsqu'elle atteint plus de 300 cas pour 100.000 habitants, selon le ministère de la Santé brésilien.
Environ 80% des personnes infectées par le virus de la dengue n'ont aucun symptôme, mais 5% peuvent développer de graves pathologies pouvant aller qu'au décès.
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Source(s) : La Croix / AFP, le 17.05.2014
Et où en est l’injection de milliers de moustiques génétiquement modifiés et soi disant qui devrait contrer ce problème de dengue. Cette info m’avait choqué et du coup puisqu’on parle de ça, je me demande où ils en sont ces savants fous…