La loi alimentation pourrait coûter jusqu’à 177 euros par ménage, selon l’UFC-Que Choisir

Le projet de loi, qui vise notamment à mieux rémunérer les producteurs agricoles, prévoit une augmentation du seuil de revente à perte.

Si le texte est voté, les distributeurs devront vendre leurs produits au moins 10% au-dessus de leur prix d’achat. Cette augmentation du seuil de revente à perte (SRP), décidée par le gouvernement dans le cadre de son projet de loi sur l’alimentation présenté la semaine dernière, coûtera jusqu’à 5 milliards d’euros aux consommateurs, estime UFC-Que Choisir lundi 5 février. 

Expliquez-nous… Le seuil de revente à perte

Ce projet de loi, qui vise notamment à rémunérer les producteurs agricoles, prévoit un « encadrement » des promotions et le relèvement du SRP de 10%. Pour chiffrer les conséquences, UFC-Que Choisir se base sur une étude d’impact faite par l’Assemblée nationale : demandée par le gouvernement et longue de 117 pages, elle a été publiée seulement le 30 janvier, la veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres.

Des doutes sur les effets pour les agriculteurs

L’étude d’impact « ne fait pas apparaître directement le chiffre de 5 milliards : elle exprime cette réalité en pourcentages », explique le président d’UFC-Que Choisir, Alain Bazot, dans un billet publié sur le site de l’association de consommateurs. « On comprend ce biais de communication : entre 0,7% et 2% d’inflation sur les produits alimentaires, cela parle moins que sa traduction en euros sonnants et trébuchants, à savoir entre 1,74 et 4,98 milliards d’euros de surcoûts pour les consommateurs (soit jusqu’à 177 euros par ménage) », précise Alain Bazot.

Pour l’association de consommateurs, « si l’impact inflationniste est officialisé, les promoteurs de la mesure, dont la FNSEA, ne sont toujours pas à même de nous expliquer par quel procédé miracle ces sur-marges de la grande distribution ‘percoleront’ – c’est leur terme – vers les agriculteurs français. » Quand bien même « les distributeurs achèteraient plus chers les produits alimentaires à leurs fournisseurs industriels, encore faudrait-il que ceux-ci, à nouveau, augmentent d’eux-mêmes leur prix d’achat aux agriculteurs », ajoute l’UFC-Que Choisir.

 

Source : francetvinfo

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