L’Iran prétend avoir abattu un drone israélien au-dessus du site nucléaire de Natanz

Les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime islamique iranien, ont affirmé dimanche dans un communiqué avoir abattu un drone furtif israélien au-dessus du site d'enrichissement d'uranium de Natanz , dans le centre du pays.

«Un drone d' du régime sioniste a été abattu par un missile […] Ce drone furtif tentait d'approcher la zone nucléaire de Natanz», affirment des Gardiens de la révolution publié sur leur site officiel Sepahnews.com.

«Cette action montre de nouveau l'aventurisme du régime sioniste […], les Gardiens de la révolution et les autres forces armées se réservent le droit de répondre à cette action », ajoutent-ils dans leur communiqué publié ce dimanche 24 août.

Natanz est une usine d'enrichissement couvrant 100 000 m² construit à 8 mètres sous terre et protégé par un mur de béton de 2,5 m d'épaisseur, protégé lui-même par un autre mur de béton. En 2004, le toit a été renforcé de béton armé puis recouvert de 22 mètres de terre. Le complexe consiste en deux halls de 25 000 m² et d'un certain nombre de bâtiments administratifs.

Le site, où l'enrichissement officiel d'uranium a commencé en février 2010, abriterait environ 16.000 centrifugeuses. Quelques 3.000 autres se trouvent dans le site de Fordoo, enfoui sous la montagne et encore plus difficile à détruire.

En novembre 2013, l' et les puissances du groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, , et ) ont conclu un premier accord intérimaire de six mois selon lequel l' a suspendu une partie de ses activités nucléaires contre une suspension partielle des sanctions internationales.

En juillet de cette année, l'accord a été prolongé de quatre mois en juillet dernier (jusqu'au 24 novembre) pour permettre aux deux parties de négocier un accord définitif mettant fin à dix ans de crise nucléaire.

Les deux parties divergent sur la taille du programme d'enrichissement d'uranium que l'Iran pourra conserver. Alors que les États-Unis demandent à Téhéran de réduire par quatre son programme actuel, l'Iran veut au contraire l'augmenter par dix d'ici 2021, notamment pour produire le combustible nécessaire pour sa centrale nucléaire de Bouchehr.

Le droit d'enrichir de l'uranium au niveau qu'elle désire est au cœur des divergences entres l'Iran et les Occidentaux les négociateurs iraniens ne cessent de répéter que République islamique ne renoncera pas à ce droit. à son droit à l'enrichissement de l'uranium.

«Afin de répondre aux besoins annuels de la centrale électrique de Bouchehr en carburant, nous devrions avoir besoin de 50.000 centrifugeuses pour produire 30 tonnes d'uranium enrichi», avait déclaré en avril dernier Ali Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie nucléaire (OIEA),

L'Iran s'était toutefois précédemment engagé à ne pas augmenter le nombre de ses centrifugeuses sur les sites de Natanz et Fordo.

Hanté par la crainte d'un Iran doté de l'arme atomique et capable de détruire l'État hébreu, comme avait maintes fois promis de le faire Mahmoud Ahmadinejad, le prédécesseur de l'actuel président modéré Rohani, Israël rejette tout accord permettant à Téhéran de conserver un programme d'enrichissement d'uranium.

Israël a menacé à plusieurs reprises d'attaquer préventivement les installations nucléaires iraniennes. Interrogé par la presse, l'armée israélienne a déclaré pour sa part qu'elle «ne commentait pas les informations de médias».

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Source : 45enord.ca / Par Jacques N. Godbout, le 24.08.2014 / Relayé par

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