Des hommes armés ont ouvert le feu lundi dans l'enceinte du Parlement libyen à Tripoli, faisant plusieurs blessés et entraînant la suspension du vote pour la désignation d'un nouveau Premier ministre.
L'incident s'est déroulé en pleine séance plénière du parlement de transition. Les députés du Congrès étaient réunis pour désigner le nouveau Premier ministre libyen.
C'est après le second tour que la situation a dégénéré. Juste avant le dépouillement, les parlementaires ont entendu des coups de feu venant de l'extérieur du bâtiment. Il s'agissait d'un groupe armé qui exigeait, selon le porte-parole du Congrès, que « leur candidat soit élu ».
Selon plusieurs sources, ces hommes armés sont allés jusqu'à investir le bâtiment en tirant en l'air. Ce mode d'intimidations n'est pas une première. « C'est très grave, a confié à RFI un acteur politique libyen, mais c'est presque la routine en Libye. »
La séance du Parlement a été suspendue. Tous les députés ont été évacués sous le vacarmes des armes à feu. Pour autant, une fois cette tension retombée, l'élection pourraient reprendre dans les prochains jours.
Ce scrutin doit départager Ahmed Matig, un homme d'affaires originaire de la ville de Misrata, et Omar al-Hassi, un professeur de sciences politiques originaire de Benghazi. L'un de ces deux hommes remplacera Ali Zeidan, destitué de son poste de Premier ministre en mars dernier pour n'avoir pas pu empêcher le chargement illégal d'un pétrolier par des rebelles autonomistes qui depuis l'été dernier bloquent les principaux terminaux portuaires et, avec eux, toute l'économie du pays.
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Source(s) : RFI, le 29.04.2014