L’exposition aux produits chimiques tue 1 000 travailleurs par jour

Selon un rapport de l'Organisation internationale du travail, l'exposition des travailleurs aux substances chimiques ferait 375 000 morts chaque année.

A l’occasion de la Journée de la sécurité et de la santé au travail lundi 28 avril, l’Organisation internationale du travail (OIT) a publié son rapport d’étude sur l’exposition mineure et répétée aux produits chimique sur le lieu de travail. Ce rapport fait état de plus de 375 000 décès chaque année à cause de ces expositions. Soit plus de 1 000 morts par jour à travers le monde.

"un problème potentiel dans tous les types d'emploi"

On estime que, tous corps de métiers confondus, plusieurs dizaines de millions de composés chimiques sont utilisées. L’OIT fait notamment part de l’inquiétude croissante concernant le personnel des salons de coiffure ou des instituts de manucure, quotidiennement exposé au méthacrylate et au méthyle. Des composés contre lesquels aucune mesure de protection n’est prise. Les agents de nettoyage et d’entretien, qui sont au contact de nombreuses substances chimiques sont également cités. 

Mais le problème de l’exposition à des composés chimiques dangereux n’épargne aucun secteur. “Quasiment tous les lieux de travail ont recours aux produits chimiques, et de fait, de nombreuses catégories de travailleurs sont potentiellement exposées. Par conséquent, les produits chimiques posent un problème potentiel dans tous les types d’emploi” estime l’Organisation internationale du travail. Même les employés de bureaux qui pourraient se croire à l’abri sont en fait au contact de particules issues des toners des imprimantes qui sont potentiellement dangereuses en cas d’exposition régulière.

Des mesures insuffisantes

S’il n’est pas possible de déterminer précisément la quantité de produits chimiques et le nombre d’individus qui y sont exposés dans le monde, l’Organisation estime à 375 000 le nombre de morts liées à la présence de composés chimiques dangereux sur le lieu de travail. Elle dénonce une règlementation et des mesures encore insuffisantes.

“Les travailleurs qui sont en contact direct avec les substances dangereuses doivent avoir le droit de travailler dans un environnement sûr et sain, et d’être convenablement informés, formés et protégés.”. C’est pourquoi l'OIT demande une “réponse mondiale cohérente”. Au-delà des professionnels, c’est tout le voisinage de l’activité qui doit être pris en compte. Notamment dans le secteur agricole, pour lequel les exploitants sont directement impactés par l’usage de pesticides, mais également les personnes vivant alentours.

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Source(s) : Rapport de l'OIT​Bio Alaune / Par Par Manon, le 01.05.2014 / Relayé par Meta TV

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