Les rebelles de l’EIIL se sont emparés de 40 kg d’uranium à l’université de Mossoul

Les membres du groupe djihadiste de l'État islamique en et au Levant (EIIL) ont réussi à s'emparer de près de 40 kilogrammes d'uranium conservé à l'Université de Mossoul, dans le nord de l'Irak, pour les besoins de la recherche scientifique, rapporte Reuters.

C'est Mohamed Ali Alkahim, ambassadeur de l' à l', qui a averti le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, de ce vol. « Les groupes terroristes se sont emparés de matériaux nucléaires qui ont échappé au contrôle de l'État sur les sites », a-t-il  écrit. Il précise que ces matériaux « pourraient être utilisés pour la fabrication d'armes de destruction massive ».

« Malgré la quantité limitée mentionnée, ces matériaux nucléaires peuvent permettre aux groupes terroristes, avec le concours de l'expertise requise, de les utiliser séparément ou combinés avec d'autres matériaux dans des actes terroristes. (…) La République d'Irak notifie la communauté internationale de ces dangereux développements et elle demande son aide pour obtenir le soutien nécessaire afin de repousser la menace de leur utilisation par des terroristes en Irak ou à l'étranger », ajoute-t-il.

Cependant, selon un porte-parole du gouvernement américain, l'uranium dérobé n'a pas été enrichi, et il ne serait donc pas facile de s'en servir pour produire des armes nucléaires.

Les combattants de l'EIIL se sont emparés de Mossoul, la seconde plus grande ville en Irak, au cours de la deuxième semaine du mois de juin, après avoir expulsé les unités de l'armée irakienne stationnées sur place. En fait, des responsables irakiens ont indiqué que deux divisions irakiennes, soit presque 30.000 hommes, ont fui lorsqu'ils ont vu les 800 insurgés islamiques arriver. Des milliers d'habitants de la ville ont également quitté la ville.

Deux jours auparavant, les djihadistes avaient également réussi à prendre possession d'Al-Muthanna, un dépôt d'armes chimiques installé sur le site d'une ancienne usine chimique datant du régime de Saddam Hussein, situé à une soixantaine de kilomètres au nord de la capitale irakienne Bagdad. Mais les autorités américaines ont estimé que compte tenu de la vétusté des locaux et de l'ancienneté de ce stock, il était peu probable qu'ils puissent en tirer parti, ou produire de nouvelles armes chimiques.

Au cours de leur avancée sur les territoires irakiens et syriens, les insurgés ont détruit un certain nombre de mosquées, de sanctuaires religieux et d'églises.

Au début de ce mois, un utilisateur de se présentant comme un membre de l'EIIL a tweeté que le groupe avait l'intention de détruire la Kaaba de La Macque, et qu'il tuerait tous les pèlerins. « Si Dieu le veut, nous tuerons tous ceux qui adorent les pierres à La Mecque, et détruirons la Kaaba. Les gens vont à La Mecque pour toucher les pierres, et non pour Allah », a-t-il écrit. Cependant, le compte Twitter correspondant a été désactivé depuis, et il n'est donc plus possible de vérifier son authenticité.

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Source : Express.be / Par Mylène Vandecasteele, le 10.07.2014

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