Les profs pourront désactiver à distance tous les smartphones de leurs élèves

En Corée du Sud, les enseignants disposent maintenant d’un moyen de désactiver l’ensemble des smartphones de leurs élèves durant les heures de classe.

Pour les profs, les smartphones c’est l’enfer. Si les raisons ne manquent pas aux élèves pour décrocher du cours, les smartphones sont une occasion de plus pour s’évader, t’chater ou jouer plus ou moins discrètement. Pour y faire face, une application baptisée « iSmartKeeper » a été mise au point, elle permet aux enseignants de bloquer l’ensemble des téléphones portables de leurs élèves lorsqu’ils sont en cours.

Cette application est dotée de plusieurs fonctionnalités. Elle permet d’abord de localiser tous les téléphones présents dans l’école grâce à une option GPS et de les désactiver à n’importe quel moment. Les téléphones ne peuvent alors être utilisés que pour passer des appels d’urgence. Seule limite, il faut au préalable installer un petit module sur les appareils de tous les élèves sans quoi l’application ne peut fonctionner.

Des élèves « esclaves » de leur téléphone

Si le gouvernement sud-coréen en est arrivé là. C’est qu’une partie des jeunes du pays ne peut plus se passer de téléphone. 18% des élèves en seraient même devenus « esclaves ». En moyenne, ces enfants passent plus de sept heures par jours à pianoter sur leurs appareils et souffrent de dépressions lorsqu’ils en sont privés. Les établissements sont ainsi invités à utiliser « iSmartKeeper » afin de forcer les élèves à être plus à l’écoute et ouverts à leurs camarades de classe, signe pour certains d’un échec de l’éducation aux médias.

Une telle initiative pourrait être voir le jour dans d’autres pays ? « Malheureusement, certains élèves utilisent leur téléphone pendant les devoirs pour chercher les réponses sur l’Internet (allant parfois jusqu’au plagiat) ou s’envoyer des sms pour s’échanger les réponses. En plus ils ont la fâcheuse tendance à le sortir à tout va par réflexe. Avec les nouvelles technologies, ils sont habitués à l’immédiat, à avoir recours à la facilité et il arrive que parfois ils ne fassent même pas l’effort de chercher la solution par paresse intellectuelle » témoigne Julie, enseignante d’anglais dans un établissement français. Reste à voir si elle sera vraiment efficace en Corée du Sud.

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Source(s) : Citizenpost, le 25.03.2014

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