Vladimir Koulichov, directeur du service russe de protection des frontières a fait savoir aujourd’hui que l’ex-employé des services de renseignement américains Edward Snowden n’avait pas franchi la frontière de la Fédération de Russie. Ce qui signifie qu’il se trouverait encore dans la zone de transit de l’aéroport Cheremetiévo de Moscou.
Par ailleurs, les pays européens demandent avec de plus en plus d’insistance aux États-Unis de s’expliquer sur la surveillance globale des citoyens du Vieux Monde.
La Russie a une fois de plus rejeté les affirmations de Washington selon lesquelles Moscou abriterait le criminel N1 des États-Unis et de monter un complot anti-américain. Il est vrai cependant que de telles accusations sont principalement lancées par le Congrès tandis que l’administration se montre plus réticente au sujet du séjour d’Edward Snowden dans la zone de transit de Cheremetiévo.
Certains spécialistes du renseignement supposent que Snowden peut parfaitement se rendre dans un pays autre que l’Équateur qui a promis l’asile politique à l’ex-employé de la NSA.
Ce pourrait être le Venezuela, dont le président Nicolas Maduro s’est déclaré prêt à recevoir Snowden. A leur tour, les journaux de Téhéran laissent croire que l’Iran est également disposé à lui accorder le droit d’asile. C’est la société WikiLeaks de Julian Assange qui s’occupe de l’aspect juridique de l’affaire Snowden. Assange se cache depuis un an dans l’ambassade équatorienne à Londres pour échapper à la justice américaine. Il avait auparavant déclaré qu’il savait où se trouvait Snowden mais a refusé de citer le lieu.
Le 25 juin, alors qu’il était en visite en Finlande, le président Poutine a déclaré que les États-Unis n’étaient pas juridiquement fondés à présenter des griefs à la Russie :
« Monsieur Snowden est effectivement arrivé à Moscou. C’était une surprise totale pour nous. Il est arrivé comme passager en transit et n’a besoin ni de visa ni d’autres documents. Il est libre d’acheter un billet à destination de n’importe quel pays sans franchir pour autant la frontière nationale, c’est pour cette raison qu’il n’a pas besoin de visa. Dans ce contexte, les accusations lancées contre la Russie relèvent de l’ineptie pure et simple. Il est en transit et se trouve toujours dans la salle de transit. Monsieur Snowden n’a jamais été recruté par nos services de renseignement. »
L’Europe se montre cependant de plus en plus irritée face aux tentatives manifestes de Washington d’occulter le scandale de la cybersurveillance globale pratiquée par la CIA et la NSA en montant en épingle la « trahison » de Snowden. Comme l’écrit la presse allemande, la chancelière Angela Merkel s’étonne que Barack Obama n’ait fourni aucune explication plausible de nature à justifier la surveillance globale des Européens.
Les États-Unis cherchent délibérément à camoufler le fond du scandale, a déclaré le député allemand au Parlement Européen Marcus Ferber. Il a comparé les agissements des États-Unis aux méthodes de la Gestapo et de la Stasi en RDA.
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Source(s): Andreï Fedyachine / La Voix de la Russie / Relayé par Meta TV-Meta TV)
http://french.ruvr.ru/2013_06_26/Les-Allemands-ont-compare-la-surveillance-effectuee-par-la-NSA-avec-les-methodes-pratiques-par-la-Gestapo-et-le-Stasi-7186/
Image : http://m.ruvr.ru/2013/06/26/1331825774/edward_snowden_wanted.jpg.1000x297x1.jpg