Depuis peu, un projet de loi soumis à la signature du président de la République, exposerait les homosexuels à des peines de prison Ouganda. Ce projet de loi est la cause de brouilles entre les États-Unis d’Amérique et le premier pays cité.
Le premier citoyen Américain, a fait savoir publiquement aux dirigeants de ce pays son opposition à l’adoption d’une telle loi, la jugeant rétrograde. Remarque dont l’Ouganda n’a pas tenu compte en la promulguant le Lundi dernier.
Suite donc à la signature de la loi, source de controverse, le porte parole du Gouvernement Ougandais déclarait à l’agence Reuters que son pays, par un tel acte, a voulu démontrer toute son indépendance, vis-à-vis des États-Unis d’Amérique, du moins en matière de politique interne et surtout de bonne mœurs. Et le châtiment réservé aux personnes coupables d’acte d’homosexualité aggravé pouvait aller jusqu’à la réclusion à perpétuité. Des déclarations qui n’ont pas manqué de susciter des réactions au sein des communautés occidentales.
Loin de se laisser émouvoir par les déclarations des Américains le Président Ougandais Yoweri Museveni, dans une déclaration largement commentée à travers les réseaux sociaux confirmait la position de son pays sur la question de l’Homosexualité : "Je n'arrive toujours pas à comprendre qu'on ne puisse pas être attiré par toutes ces superbes femmes et qu'on soit attiré par un homme. Il y a quelque chose qui ne va vraiment pas chez (les homosexuels). Aucune étude n'a montré qu'on peut être homosexuel de nature. Oui, il y a quelques petites choses qui ne sont pas en ordre (chez certains homosexuels), mais si on n'est pas élevé ou encouragé en ce sens, on sera normal" (Yoweri Museveni, Président ougandais).
S’invitant au débat le Président Robert Mugabé, à travers des propos provocants à souhait, exprimait tout son soutien à l’Ouganda :"Si le Président Obama veut que j'autorise le mariage pour les personnes du même sexe dans mon pays, il faut qu'il vienne ici que je l'épouse d'abord"
Un militant des droits des homosexuels en Ouganda a déclaré à la BBC qu'il avait «très peur» de la nouvelle loi. " En fait, je ne suis même pas allé travailler aujourd'hui. Je suis enfermé dans ma maison " a-t-il indiqué.
Du point de vue des relations bilatérales, les États-Unis (un des principaux bailleurs de fonds de l'Ouganda) ont averti que l'adoption du projet de loi ne ferait que compliquer les relations.
Les États-Unis fournissent 400 millions de dollars d'aide annuelle à l'Ouganda.
Le président Obama a décrit cette loi comme " plus qu'un affront et un danger pour la communauté gay de l'Ouganda. "
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Source(s) : Abidjan911 / Par Jacques Borget, le 25.02.2014