Le camp rom qui menace l’alimentation de la chaufferie de Paris

La maire (FG) de Saint-Ouen (93) demande à l'évacuation en urgence de l'emprise ferroviaire qui dessert la centrale de la Compagnie parisienne de chauffage urbain.

Vendredi soir, Jacqueline Rouillon, maire (FG) de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a tiré la sonnette d'alarme. Dans un courrier adressé à , elle demande au ministre de l'Intérieur d'intervenir rapidement pour faire évacuer un campement de Roms, installés sur une emprise ferroviaire stratégique.

Cette voie de chemin de fer située dans les Docks de Saint-Ouen dessert la Centrale de la compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) qui alimente la totalité des hôpitaux, une grande partie des crèches et 110000 foyers parisiens. 

Elle assure au total 25% de la fourniture d'énergie au réseau de distribution de chaleur. En effet, la CPCU est le délégataire de service public de la distribution de la chaleur de la Ville.

Le tribunal leur a donné deux mois pour évacuer

« La continuité de ce service est essentielle toute l'année et particulièrement en période hivernale pour le secteur résidentiel comme pour l'ensemble des grands services d'utilité publique », souligne Frank Demaille, directeur général de la CPCU, qui se montre très alarmiste : « Si la situation d'occupation perdurait, nous pourrions ne plus être en mesure de faire face à nos obligations de service public pour la saison de chauffe qui démarre dans un mois. »

Avant ce coup de semonce, les élus et Réseaux ferrés de France (RFF), propriétaire des terrains, avaient conjugué procédure et appel au préfet. Depuis juillet, près de 800 Roms ont élu domicile sur ces parcelles et sur les voies ferrées, par où passe l' en charbon de la chaufferie. Le 2 octobre, une ordonnance du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a donné raison à RFF, et prononcé l'expulsion des occupants illégaux, en leur accordant un délai de deux mois pour quitter les lieux. Un délai trop long, comme le souligne le cabinet du maire de Saint-Ouen : « Il a été estimé qu'il faudrait au moins un mois pour remettre les lieux en état. »

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Source: Le Parisien / Relayé par

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