LDJgate, affaire d’État : Un policier aux miliciens de la LDJ, « Restez derrière les gars »

LDJgate : Impunie en France, interdite en Israël et aux États-Unis, la ligue de défense juive (LDJ), milice violente et raciste, semble être allée trop loin.

Depuis des années, les nervis de cette bande organisée assument publiquement, quand ils ne les annoncent pas à l’avance, les ratonnades qu’ils mènent contre tous ceux qu’ils considèrent antisémites. Comme le 10 juillet dernier sur Facebook.

Ivres de l’impunité dont ils jouissent, ces miliciens revendiquent régulièrement leurs ratonnades sur Facebook et sur Twitter. Pourtant, les autorités françaises ne font rien ni pour dissoudre ce groupuscule suprémaciste et violent ni pour prévenir ses expéditions punitives.

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Lors des événements de Trappes, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, avait choisi de prendre parti aveuglément pour le policier qu’il qualifia d’« irréprochable », sans rien connaître de ce fonctionnaire ni même d’avoir suffisamment d’éléments pour se faire une idée précise de ce qui s’était réellement passé. Le ministre choisit de se comporter en chef de clan plutôt qu’en garant des libertés.

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Quelques mois plus tard, le policier « irréprochable » fut poursuivi pour incitation à la haine raciale, puis mis en examen.

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– Trappes : le policier « irréprochable » poursuivi pour incitation à la haine raciale

– Trappes : le policier mis en examen après ses propos islamophobes sur Facebook

Sévère camouflet alors pour Manuel Valls, qui ne semble pourtant rien avoir appris de cette déconvenue : suite aux échauffourées qui ont suivi la manifestation pro-palestinienne de ce week-end à Paris, le Premier ministre a repris à son compte sans aucune nuance le scénario, monté de toutes pièces, par la LDJ, et appuyé de façon dangereusement opportuniste par les autorités juives.

Ce dernier a été rapidement rejoint par la maire de Paris, Anne Hidalgo, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et toute une ribambelle de politiques, qui pensent très fort aux élections régionales de 2015 et/ou ne cachent plus leur communautarisme sélectif, à l’instar de Claude Goasguen, de Christian Estrosi, de Valérie Pécresse, d’Éric Ciotti et même de la jeune UMP Aurore Bergé que l’on pensait loin de ces calculs politiciens.

Malheureusement pour ces derniers, Internet et les nouvelles technologies ne leur permettent définitivement plus de maquiller les faits. Lundi, une première vidéo amateur publiée sur le site Citizenside a permis de corroborer les premiers soupçons sur la manipulation orchestrée par la ligue de défense juive. On y découvre une proximité particulièrement choquante entre les miliciens de la LDJ et les forces de l’ordre.

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Aujourd’hui, une seconde vidéo prise dans la rue où ont lieu les affrontements confirme l’inacceptable et suscite de nombreuses questions quant aux relations qu’entretiennent les policiers avec les nervis de la LDJ. Passons en revue quelques scènes.

Sur la capture d’écran suivante, on peut observer les CRS, en uniforme et casqués, charger les jeunes gens, pro-Palestiniens, qui s’opposaient aux jeunes de la LDJ. Jusqu’ici rien d’anormal.

Pourtant, quelques secondes plus tard, on aperçoit un milicien, armé de ce qui semble être une matraque télescopique, le visage caché par une écharpe, une capuche sur la tête, se diriger lui aussi vers les militants pro-Palestiniens.

Trois secondes plus tard arrivent un autre milicien de la LDJ, le visage couvert. En haut à gauche, l’individu semble être un policier en civil aux côtés de deux CRS.

Le défilé se poursuit, avec cette fois des miliciens armés : l’un, à l’arrière-plan, a une chaise de restaurant dans les mains, l’autre devant ouvre sa matraque télescopique.

Sur la capture suivante, on voit nettement les franges caractéristiques (1) du châle de prière que portent les hommes pratiquants juifs. A ses côtés, un jeune homme tient dans sa main ce qui pourrait être une bombe lacrymogène (2), comme on a pu en voir dans la vidéo publiée par Citizenside. La matraque télescopique du premier individu est complètement ouverte (3).

Pendant que ses camarades vont à la confrontation, un milicien rebrousse chemin, une bombe lacrymogène de grande capacité (comme celles de agents de police) à la main.

Mais il y a plus inquiétant encore. L’homme ci-dessous, à la veste kaki et aux gants noirs, donne des instructions claires aux miliciens avec qui il semble entretenir des relations familières. « Restez derrière les gars », répète-t-il. Difficile de ne pas voir en lui un policier en civil (officier de la BAC ou des renseignants généraux) : il gère la situation, donne des ordres, porte une matraque télescopique noire et semble avoir quelque chose sous son t-shirt au niveau de l’abdomen (un pistolet de service ?).

C’est ce même individu que l’on voit, sur la vidéo de Citizenside, poser sa main sur le dos d’un des miliciens armés pendant que les CRS chargent les militants pro-Palestiniens. Tout autour de lui des nervis de la LDJ toujours armés.

L’individu se dirige vers le camp opposé, sans se soucier du milicien à sa droite armé et la tête couverte.

Trente secondes plus tard, il revient pour ordonner aux miliciens de la LDJ de rester là où ils sont. Son propos est invraisemblable : « Eh, les gars si vous allez à l’affrontement on pourra [propos incompréhensibles] rien que pour vous. »

Puis le plus naturellement du monde, il engage la conversation. Si cet homme est un officier de policier, agent de l’État chargé de faire respecter les lois de la République, l’affaire est grave. Si ce n’est pas un policier, l’affaire est encore plus grave, puisque ce dernier se permet de donner des instructions au milieu de CRS et de policiers en civils, dont on devine qu’ils ne sont pas des pervenches ni des garde-forestiers.

Pendant ce temps, un autre policier en civil, brassard rouge « Police » au bras, remet, devant un policier en uniforme, à un milicien de la LDJ ce qui semble être une bombe lacrymogène de petite capacité et que le nervi a vraisemblablement perdu dans les affrontements. Tout va bien.

Ces éléments factuels, loin de la version romancée et victimaire de la LDJ, reprise par les autorités juives et le Premier ministre, sont accablants pour la police. Il est urgent que l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), la fameuse police des polices, soit saisie pour qu’une enquête soit diligentée et que des sanctions soient prises. Le ministère de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ne peut pas se terrer dans le silence comme ses homologues du PS et de l’UMP, particulièrement gênés depuis hier par la tournure des événements.

L’absence de réactions des autorités françaises ne pourra être interprétée autrement que comme un blanc-seing offert à la milice xénophobe communautariste. Le Premier ministre ne peut continuer à ignorer que la ligue de la défense juive est interdite aux États-Unis et en Israël. Il doit la dissoudre, comme il a dissout d’autres groupuscules, et punir ceux parmi ses membres qui se seront rendus coupables d’acte de violence en bande organisée. Il en va de la sécurité des citoyens et du respect des lois du pays.

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Source : Al-kanz, le 16.07.2014

6 réflexions sur “LDJgate, affaire d’État : Un policier aux miliciens de la LDJ, « Restez derrière les gars »”

  1. Ping : Un jeune juif proche de la LDJ agressé à Bobigny ? - Meta TV

  2. Ping : L'attaque de la rue de la roquette, marre de l'impunité de la LDJ ! - Meta TV

  3. Ping : Manifestation pro-palestinienne samedi à Paris interdite - Meta TV

  4. Ping : Un député communiste Jean-Jacques Candelier demande la dissolution de la Ligue de défense juive - Meta TV

  5. Bjr, Bcp de chose a demander a Messieurs Valls, Cazeneuve et Madame Hidalgo :

    Comment se fait il que la préfecture ai laissé ce rassemblement se produire vu la proximité avec la manif contre les bombardements de Gaza ?

    Comment se fait il que la préfecture ai laissé ce rassemblement se produire  alors que des personnes de la communauté juive ont pévenu du risque au vu des messages lancés sur tweeter par la LDJ ?

    Comment se fait il que la rue de la roquette n’est tout simplement pas été condamné au vu des risques (un simple cordon de CRS aurait juste suffit)

    Comment se fait il que des membres de la LDJ ont étés vu debout sur un banc Bld beaumarché en train de jeter des objets sur les manifestant tout en les insultants encadré de 2 rang de CRS pour les protéger (lire article de Michèle Sibony sur le site de l’UJFP “Intox mensonge et presse écrite”) ?

    Comme précisé dans le titre de l’article, il s’agit bien d’une affaire d’état, loin du simple dérapage… Je me suis déjà exprimé du FB , mais logiquement au vu de tous les éléments, normalement on devrait avoir une levée de bouclier de l’opposition (en tout cas s’est ce qu’il se passerait dans une démocratie), car soyons clair, nous somme ici devant des faits gravissimes ou il ne fait aucun doute que l’état Français fait appel a des groupuscules  extrémistes pour créer un désordre public… et la rien le calme absolu, ce qui prouve bien que l’UMPS n’est rien d’autre qu’une seule antité soumis d’un coté au lobby sioniste et de l’autre au euro-antlantistes… Quoi que hier matin sur RMC un responsable du Parti de Gauche a visiblement demandé une enquête vu qu’ils étaient présent a la manifestation et qu’ils ont remarqué que le traitement de l’information était assez différant de se qu’ils avaient vu sur le terrain et sur les vidéo de la rue de la roquette. D’ailleurs la réaction de RMC a été a la hauteur de leur bassesse, si tôt la fin du dialogue, l’animateur a procédé a la lecture de réactions d’auditeurs et je vous le donne le mille :  Réaction de Mr Botulkrot (nom inventé) “Le pati de gauche sont pro Hamas !”… La soumission des méRdias n’a donc aucune limite PITOYABLE !

     

     

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