L'Ukraine s'est inquiétée, mercredi 12 mars, de la concentration de militaires russes et de blindés le long de sa frontière orientale avec la Russie, perçue comme une menace supplémentaire à son intégrité territoriale. Selon Andrii Paroubii, le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Moscou a déployé ces derniers jours plus de 80 000 soldats, 270 blindés et 140 avions de combat le long des 2 000 kilomètres de sa frontière commune avec l'Ukraine.
La Russie souffle le chaud et le froid. Ses militaires, tel le vice-ministre russe de la défense, Anatoli Antonov, démentent tout déploiement de troupes à la frontière. Dans le même temps, Moscou a autorisé mardi des missions de reconnaissance de l'aviation ukrainienne au-dessus de son territoire, ce qui permet à Kiev de ne rien perdre des gesticulations militaires en cours.
Ce déploiement crée le risque « d'une invasion massive », a expliqué M. Paroubii à la presse ukrainienne mercredi, y compris vers Kiev, la capitale, située à deux ou trois heures de route de la frontière. Il intervient alors que la Crimée, toute à la préparation du référendum sur sa partition prévu dimanche 16 mars, est de plus en plus coupée du territoire ukrainien. Les troupes russes déployées sur la péninsule bloquent les ports, les aéroports, les routes, les garnisons militaires ukrainiennes, le terminal des ferries à Kertch.
LES AVIONS EN PROVENANCE D'UKRAINE INTERDITS EN CRIMÉE
Les chaînes de télévision ukrainiennes ont été coupées. Mercredi, l'aéroport de Simferopol a fait savoir que les avions en provenance d'Ukraine n'étaient plus autorisés à se poser sur la péninsule. « Nos forces d'autodéfense ont pris le contrôle de l'aéroport. Nous devons limiter les mouvements mais c'est temporaire, il s'agit d'empêcher l'arrivée de provocateurs », a expliqué à la presse Roustam Temirgaliev, le vice-premier ministre de Crimée, avec l'assurance que « toutes les liaisons aériennes seront rétablies le 17 mars ».
A ce blocus s'ajoutent les nationalisations annoncées des entreprises ukrainiennes publiques présentes en Crimée. Lors de sa conférence de presse à Simferopol mercredi, M. Temirgaliev a notamment cité le cas de Tchionomornaftogaz, chargé du développement des gisements d'hydrocarbures en mer Noire et en mer d'Azov.
Les nouvelles autorités de Kiev, dont l'armée (40 000 hommes) n'est pas de taille à affronter celle du puissant voisin, assistent impuissantes au démembrement du pays. « Nous ne pouvons pas nous engager dans une opération militaire en Crimée, ainsi nous dénuderions la frontière orientale et l'Ukraine ne serait pas protégée, les militaires russes comptent là-dessus », a déclaré mercredi, dans un entretien à l'AFP, Olexandre Tourtchinov, le président par interim de l'Ukraine, commandant en chef des armées.
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Source(s) : Le Monde, le 13.03.2014 / Les Chroniques de Rorschach
le gouvernement americano européen d’Ukraine a depuis plus d’une semaine coupé les chaînes Russe de son territoire , la réponse a la bergère
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vive la Russie