La Grèce réclame une réduction de sa dette

Le Premier ministre grec Antonis Samaras a exhorté la zone euro à confirmer au début de l'année prochaine une nouvelle réduction d'une partie de l'énorme dette de son pays, dans une interview dimanche au quotidien libéral Kathimerini. "Nous insistons pour que la décision d'une autre réduction de notre dette soit prise au printemps, dès que le montant de l'excédent primaire aura été annoncé", a déclaré Samaras.

En novembre l'année dernière, les ministres des Finances de la zone euro ont convenu qu'une nouvelle réduction de la dette de la Grèce serait possible si le pays respecte les modalités de son plan de sauvetage et réalise un excédent primaire (hors coûts du service de la dette).

Confrontée à une dette colossale et privée d'accès aux marchés financiers, la Grèce est sous perfusion de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI) depuis le printemps 2010.Après six années de récession continue, le pays espère réaliser un léger excédent primaire en 2014, tandis que le budget 2014 approuvé la semaine dernière par le parlement prévoit une croissance du PIB de 0,6%.

Mais la Grèce est toujours en négociation avec la troïka de des créanciers (BCE, UE et FMI), pour surmonter les désaccords sur le besoin des financements en 2014 et les mesures à prendre pour débloquer une nouvelle tranche d'aide d'un milliard d'euros.

Outre le désaccord sur le montant du trou budgétaire pour 2014 et les mesures pour y faire face, la Grèce et ses créanciers doivent s'entendre sur l'avenir de l'entreprise publique d'armement déficitaire EAS, le sort du moratoire sur les saisies immobilières, un changement dans les règles de licenciement collectif et la poursuite du plan de restructuration de la fonction publique.

Dans l'interview, Samaras a évoqué d'éventuels désaccords entre les créanciers: "Nous sommes en négociation avec trois entités différentes (…). Elles son toutes d'accord pour nous aider, mais ne sont pas encore parvenus à un accord, entre elles, de quelle façon. Nous ne voulons pas être impliqués dans ce désaccord", a-t-il ajouté.
 

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Source(s): LeFigaro avec AFP, le 15.12.2013 / Relayé par Meta TV )

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